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Publié le 8 Octobre 2012

03/10/2012 | Aviva FriedChristele Jaime, et Wu Hannuo (ALC).

Alors que la Chine fait figure d'eldorado économique, la réalité sur place est sensiblement différente. La crise n'a pas épargné l'Empire du milieu, qui doit faire face à un ralentissement de sa croissance. Conséquence : les Chinois ont de plus en plus de mal à trouver un emploi. Reportage vidéo.

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Publié le 5 Octobre 2012

02/10/2012 | Pauline Bandelier (ALC).

La superpuissance chinoise a-t-elle encore besoin des ONG étrangères pour se développer ? La question se fait pressante, alors que ces dernières sont de plus en plus confrontées à des difficultés sur le terrain.

En quelques années, la Chine est passée du statut de pays en voie de développement à celui de deuxième puissance économique mondiale. Cette croissance accélérée a entrainé le retrait de nombreux bailleurs de fonds internationaux, qui considèrent que le pays a désormais les moyens de faire face aux problèmes sociaux, environnementaux et ruraux auxquels il est confronté. Pour les ONG, il devient difficile d’obtenir des financements étrangers, et presque impossible d’accéder aux dons chinois. Néanmoins, des étrangers continuent leur engagement en faveur des laissés pour compte, ce qui relève parfois du casse-tête chinois.

Guillaume Gauvain a créé en 2003 l’organisation Béthel, qui vient en aide aux orphelins aveugles. « La jeunesse du cadre légal pour les ONG fait qu’il est difficile d'être reconnu », explique-t-il. « Cela créé bien sûr une série de problèmes pour le financement, le statut des employés et la durabilité de l'organisation… ». En effet, sans enregistrement, pas de possibilité de lever des fonds en Chine, et l’obligation de travailler avec des intermédiaires chinois pour la mise en œuvre des projets.


Ainsi, Blandine Ricouart, qui travaille pour l’association Enfants du Ningxia, doit passer par le canal obligé d’une fondation hongkongaise pour gérer les relations politiques avec la ligue des jeunes communistes du Ningxia, sans qui aucun projet ne peut se faire. A ces contraintes administratives s’ajoutent un flicage permanent du gouvernement local, qui exige de connaitre l’identité de chaque bénéficiaire malgré la transmission régulière de rapports d’activités par l’association. Confrontée à la réduction des financements, la jeune femme recherche actuellement un partenaire chinois pour monter des projets communs mais peine à trouver une structure stable.

Contraintes administratives

Au-delà des questions financières et administratives, la mise en œuvre de projets peut aussi donner lieu à des frustrations. Joël Baumgartner, coordinateur pour la Chine de l’association Initiatives et Développement, raconte par exemple qu’un projet de chauffe-eaux solaires lancé par le bureau local de lutte contre la pauvreté venait faire double emploi avec un projet similaire lancé par Initiatives et Développement l’année précédente dans la région. «D’autant que la mise en œuvre, verticale, fait parfois peu de cas du contexte local », déplore-t-il.
Dans un contexte de montée du mécontentement des plus défavorisés illustré par des soulèvements réguliers, il devient pourtant essentiel d’apporter des solutions qui répondent vraiment aux besoins sur place. Dans cette optique, les ONG chinoises pourraient constituer une alternative crédible pour peu qu’elles arrivent à se professionnaliser et à acquérir une autonomie face aux pouvoirs publics omniprésents.

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Publié le 2 Octobre 2012

28/09/2012 | Chine Plus.

  La vague d’émigration des riches hommes d’affaires fait du bruit en Chine. Le Nanfang Zhoumo dresse le portrait de ceux qu’on appelle les « businessmen nus ». De notre partenaire Chine Plus.

l y a quelques mois, la presse chinoise avait abondamment commenté le cas des « cadres nus » 裸官– ces hauts fonctionnaires « restés seuls en Chine après avoir envoyé leur famille et leur argent à l’étranger » comme l’explique une revue de presse du site Question Chine –, un autre phénomène défraie aujourd’hui la chronique : celui des « businessmen nus » 裸商.

Pour son enquête spéciale qui fait les gros titres de l’édition de cette semaine, le Nanfang Zhoumo est allé à la rencontre de ces « businessmen nus ». Ma Hao, 41 ans, correspond bien au portrait type du "businessman nu" : « 35-45 ans et dont la fortune s’élève à 10, jusqu’à 40 millions de yuans ». Il confie au journal du Sud que dans les soirées huppées les conversations finissent invariablement par dériver sur le sujet de l’expatriation. Une enquête du Hurun Rapport – organisation qui publie un classement annuel « de référence » des grandes fortunes chinoises, citée par The Economist , semble confirmer l’importance de cette tendance. D’après les données recueillies dans le rapport 2012, sur les 63 500 Chinois ou Chinoises possédant une fortune personnelle supérieure à 10 millions de yuans (1,22 million d’euros), plus de 16 % ont déjà émigré et 44 % « envisagent de le faire dans un avenir proche ».

LA POLITIQUE CHINOISE N'EST « PAS ASSEZ STABLE »

Le Nanfang Zhoumo affirme que cette « vague » - la troisième que connaît la Chine depuis le début des réformes instaurées par Deng Xiaoping - a commencé en 2010. Depuis, de nombreux chercheurs affirment que l’émergence des « businessmen nus » ne représente pas seulement une perte de capital, mais risque également de provoquer des problèmes sociaux et financiers. Ces hommes d’affaires se serviraient en effet de leurs entreprises pour obtenir des hypothèques et des prêts de la part des banques avant de transférer leur argent à l’étranger et se déclarer « en faillite » en Chine.

Face à cette avalanche de critiques, Ma Hao qui possède un passeport néozélandais et gère deux sociétés et une dizaine d’appartements à Shanghai tente de se défendre : « Il ne faut pas croire que les riches qui émigrent sont coupables. C’est juste que notre aisance financière nous donne plus de possibilités. » Il affirme que la raison principale qui l’a poussé à s’expatrier est « d’offrir une meilleure enfance à son fils », c’est-à-dire un système scolaire moins strict et dans un meilleur environnement que celui de sa ville natale. Ce motif est largement invoqué parmi les riches expatriés chinois. Selon le Hurun Rapport, 58 % d’entre eux ont cité l’éducation de leurs enfants comme première cause d’expatriation, le désir de sécuriser leurs biens arrive en deuxième position avec 43 %.

FUIR AVEC L’ARGENT QUAND L’ÉCONOMIE IRA MAL

« La politique chinoise est instable », se plaignent Ma Hao et ses amis lors de leurs soirées. Ils trouvent que les entreprises privées sont bien moins avantagées que les entreprises publiques. Ma Hao rapporte que, récemment, il entend de plus en plus parler de « levées d’impôts soudaines » à travers le pays. « Les préoccupations au sujet de la sécurité de leurs biens voire de leur propre personne expliquent les départs des entrepreneurs {fortunés}», écrit le journaliste du Nanfang Zhoumo. Les mauvaises prévisions de la croissance chinoise (lire notre article : La Chine en chute (libre) ?) sont également un facteur d’inquiétude pour ces businessmen. « C’est un sujet tabou, mais dont on parle souvent dans certains milieux : comment fuir à l’étranger en emportant l’argent quand l’économie chinoise ira mal », poursuit le journaliste.

L’investissement personnel direct à l’étranger étant toujours interdit en Chine, faire sortir l’argent du pays pour investir n’est pas chose aisée, explique le Nanfang Zhoumo. Plusieurs de ces businessmen utilisent des sociétés-écrans ou, plus fréquemment, le service de « banques souterraines » pour arriver à leurs fins.

Cependant, nombreux sont ceux qui ne désirent pas forcément rejoindre leur famille à l’étranger. Li Yuan, un homme d’affaires de Wenzhou dont les parents sont installés au Canada depuis 2005 déclare : « Nous ne pouvons pas quitter la Chine. Où pourrait-on trouver au Canada un business qui rapporte un profit de 15 % par an ? En Chine, on peut. » D’après le journaliste du Nanfang Zhoumo, l’idée que les émigrants emporteraient toute la richesse de la Chine dans leur bagage serait à nuancer. D’après les chiffres fournis par l’association des agences d’immigration à Pékin, 94 % de la richesse des émigrants se trouverait encore en Chine.


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Publié le 29 Septembre 2012

 

N'oubliez pas de réunir la famille tout en admirant la lune ce dimanche pour fêter la fête de la lune.

Si vous pouvez vous déplacer dans le quartier chinois du 13ème arrondissement à Paris ou dans un magasin asiatique faites-vous plaisir en découvrant et goûtant un gâteau de la lune (moon cake). On en trouve en cette période de l'année dans tous les supermarchés asiatiques sous forme de boîtes métalliques colorées.

A cette occasion, je vous recommande de voir ou revoir cette vidéo afin de pouvoir dire bonne fête de la lune en chinois.

Quelques images du gâteau de lune (moon cake)

Le moon cake est composé entres autres choses d'un jaune d'oeuf et de fruits secs.

Le gateau de lune se mange avec des fruits et se déguste avec un thé vert.

La fête de la lune se célèbre le quinzième jours du huitième mois du calendrier lunaire. C'est une fête traditionnelle et familiale pendant laquelle les familles chinoises se retrouvent et dégustent en regardant la lune le gâteau de lune "yue bing" fourré avec un jaune d’œuf.

Si vous avez une épicerie près de chez vous vendant des produits asiatiques vous avez toutes les chances d'en trouver. Demandez simplement des gâteaux de lune.

Cette année la fête de la lune tombera le 30 septembre 2012

L'histoire de la fête de la lune

Cette fête remonterait à plus de 2000 ans. L'origine de cette fête à plusieurs versions, mais la plus répandue est celle de l'archer Houyi 后羿 qui selon la légende aurait tué avec son arc 9 des 10 soleils du monde d'en haut qui s'étaient mis à briller en même temps dans les cieux.

L'empereur Yao lui avait en effet ordonné de les abattre afin de faire cesser les calamités liées à ces dix soleils brulant la végétation, tuant les animaux et obligeant les hommes à vivre cachés.

Houyi reçu plus tard un élixir de longue vie (pilule d'immortalité) mais sa femme, le belle Chang'e 嫦娥  lui déroba. La potion avalée elle se mit à flotter et s'envola jusqu'à la lune où elle séjournerait toujours. A son arrivée sur la lune, elle toussa  et une partie de la potion sortie et se transforma en un lièvre. C'est pour cela que les chinois voient sur la lune la forme d'un lièvre lorsqu'ils la contemple en mangeant leur gâteau.

Fête de mi-automne

Cette fête porte également le nom de fête de mi-automne et correspond à la saison de la récolte, période très importante pour les sociétés rurales comme la chine ancienne.

Cela explique l'importance de ce jour après bien sur le nouvel an chinois.

 

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Publié le 26 Septembre 2012

24/09/2012 | Pierre Haski et ( Rue 89 ).

Ce livre est un monument. C’est d’abord une recherche historique exceptionnelle qui documente de manière implacable des faits connus mais jamais autant étayés ; c’est aussi un monument à la mémoire d’un père, victime de la tragédie que raconte ce livre.

« Stèles : la grande famine en Chine, 1958-1961 », du journaliste chinois Yang Jisheng, documente la plus grande catastrophe politique et humanitaire du XXe siècle, les 36 millions de morts de la famine due au Grand Bond en avant, un plan de développement économique désastreux lancé par Mao Zedong.

Yang Jisheng a aujourd’hui 71 ans et, de ce fait, ne craint rien, ni représailles du pouvoir, ni carrière brisée pour avoir publié le fruit de ses recherches d’abord à Hong Kong, puis dans le reste du monde.

Le livre, évidemment, est introuvable officiellement en Chine, même si l’on sait qu’il circule sous le manteau.

Ce journaliste n’est pas un dissident. C’est un homme qui s’est engagé jeune dans la révolution maoïste, qui y a cru, qui en a partagé les moments forts. Il a même fait carrière à l’agence Xinhua (Chine nouvelle), le cœur du système d’information du Parti communiste.

Même lorsque son père est mort affamé, en 1959, Yang Jisheng, alors étudiant révolutionnaire, s’est bien gardé de toute « mauvaise pensée » qui aurait pu attribuer aux décisions politiques le malheur qui frappait sa famille.

Image of Stèles : La grande famine en Chine, 1958-1961
Manufacturer:Seuil
Part Number:
Price: EUR 28,00

Et pourtant, Yang Jisheng a fini par réaliser que le sort de son père a été partagé par d’autres, des milliers d’autres, des millions d’autres, des dizaines de millions d’autres.

A partir du début des années 90, le journaliste s’est mis à sillonner le pays à la recherche des traces de ce « Grand bond en avant » et de la famine qu’il avait entraînée. Il a rencontré des survivants, aujourd’hui âgés et dont la parole est, là encore, libérée par l’age, et consulté des milliers de pages d’archives jusque là inconnues.

Et il a raconté :

la bataille politique précédant le Grand Bond en avant, lorsque Mao Zedong a bataillé ferme pour s’imposer contre ceux qui dénonçaient l’« aventurisme » économique, avec à leur tête le pourtant fidèle Zhou Enlai, humilié et contraint à l’autocritique ;
la folie de cette politique économique qui visait à dépasser la Grande-Bretagne dans la production d’acier (ce qui fut fait en... 1993 !), et qui a totalement déstabilisé la production et l’économie rurale, plongeant les campagnes dans la famine alors que les récoltes étaient saisies pour nourrir l’armée, les villes, les ouvriers ;
le cannibalisme qui s’est produit à grande échelle dans les campagnes chinoises affamées, et dont il donne de nombreux exemples et récits qui font froid dans le dos.
Il raconte par exemple de manière très détaillée comment, dans la province centrale du Henan, région agricole s’il en est, là où « le drapeau rouge a été brandi le plus haut », les décisions politiques se sont payées en montagnes de cadavres.

Dans la seule préfecture de Xinyang, au sud-est du Henan, entre 1959 et le printemps 1960, au moins un million de personnes sont mortes de faim, soit, écrit-il, « une personne sur huit » :

« Mais pendant quarante ans, les personnes extérieures à la région ne surent rien des tenants et aboutissants de cette affaire. »

Au cœur de la catastrophe, les prévisions de production agricole données par les dirigeants locaux, toujours gonflées pour être bien vus, mais sur lesquelles se basaient les ordres de réquisitions de l’Etat. Dans ses mémoires, un dirigeant local raconte :

« Après la réunion élargie, je suis retourné à la préfecture pour m’occuper des achats réquisitionnés de la moisson d’automne. La province les avait fondés sur l’excellente récolte de 1958, et notre préfecture livra son quota de 800 000 tonnes en prenant aux paysans toutes leurs rations de grains et leurs semences.

La moisson d’automne à peine terminée, il ne restait plus rien à manger dans maints endroits, et les gens commencèrent à fuir la préfecture pour chercher de la nourriture. De nombreuses cantines collectives durent fermer, et les pauvres villageois en furent réduits à tromper leur faim en mangeant des feuilles de patates douces et des herbes sauvages. »

« J’ai senti l’odeur de viande en train de cuire »

Yang Jisheng cite le témoignage d’un vieux paysan du village de Fanghu :

« Le phénomène du cannibalisme n’avait rien d’exceptionnel. Moi-même, je l’ai fait. C’était à Yaozhuang, où j’étais allé trouver le chef de l’équipe de production, Yao Dengju : en entrant dans son bureau, j’ai senti l’odeur de viande en train de cuire. Il m’a dit : “Tu veux de la viande ?” J’ai demandé : “Qu’est-ce que c’est comme viande ?” Il m’a répondu : “Du porc.” J’ai soulevé le couvercle et goûté un morceau, c’était tendre. “Ce n’est pas du porc”, ai-je dit. Il m’a expliqué que c’était de la chair que quelqu’un avait découpée dans un cadavre enterré, et qu’il en avait pris un morceau et l’avait cuisiné. »

Le récit de Yang Jisheng s’étend sur 600 pages, il en fait le double en chinois, mais a accepté d’en faire une version plus réduite pour les éditions étrangères, travaillant étroitement avec les traducteurs qui ont fait un travail de présentation pour un public non averti absolument remarquable.

Amnésie historique

Il fait un travail de mémoire colossal, dans un pays qui, trop souvent, met les faits gênants de son Histoire sous le tapis ou les manipule pour des raisons politiques. Le bilan du règne de Mao est ainsi évalué à « 70% positif » par le Parti, les 30% restants (y compris les 36 millions de morts) étant passés par pertes et profit, et gommés des livres d’Histoire.

Le journaliste écrit :

« Nous devons nous souvenir non seulement de ce qui est beau et bon, mais aussi de nos crimes, de nos bassesses ; non seulement de la lumière, mais aussi des ténèbres. Les hommes au pouvoir dans les systèmes totalitaires cachent leurs crimes et mettent leurs bonnes actions en valeur, ils camouflent leurs fautes sous des slogans ronflants, ils effacent de force de la mémoire humaine les catastrophes qu’ils provoquent, les ténèbres, les crimes. C’est pourquoi les Chinois souffrent si souvent d’amnésie historique : elle est forcée par le pouvoir. »

Il ajoute cette phrase de portée universelle :

« J’érige ces stèles précisément pour que les gens se souviennent de cette catastrophe provoquée par l’homme, de ces ténèbres et de ces crimes, afin qu’à l’avenir on ne les reproduise pas. »

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Publié le 23 Septembre 2012

12/09/2012 | Aviva Fried (Aujourd'hui la Chine).

Alors qu'Apple doit dévoiler son iPhone 5, les questions sur les conditions de fabrication en Chine de l'appareil préoccupent toujours.

Comme toujours avant la sortie d'un nouveau produit Apple, l'iPhone 5 suscitait un énorme buzz avant sa sortie. Buzz du côté des consommateurs, mais également du côté des défenseurs des droits des ouvriers. Car les conditions de fabrication du dernier gadget de l'entreprise à la pomme sont une nouvelle fois l'objet de critiques. Foxconn, principal fournisseur d'Apple, est accusé d'avoir forcé des étudiants à travailler dans son usine chinoise de Zhengzhou, pour pouvoir assurer la cadence de production de l'iPhone 5.

Problème de sous-traitants

Selon le New York Times, ainsi que plusieurs médias officiels chinois, les étudiants auraient subi des pressions de la part de leurs professeurs pour qu'ils aillent compenser le manque d'ouvriers dans les ateliers du géant taïwanais. Des "stages" sur les chaînes d'assemblage leur auraient ainsi été imposés. Un nouveau scandale, démenti par Foxconn, mais qui vient encore une fois ternir la réputation d'Apple, alors que le géant américain a à coeur de se présenter, aux yeux du monde, comme une entreprise éthique.

Mais bien sûr, si Apple est le plus connu, ce n'est certainement pas le seul fabricant à être pris au piège du système de rentabilité à tout prix pratiqué par ses fournisseurs. La Chine est depuis longtemps le paradis du smartphone : c'est dans le pays que sont assemblés la plupart des téléphones vendus dans le monde entier. Et bien sûr, l'argument est toujours le même : avec une main d'oeuvre bon marché, les coûts de fabrication dans l'Empire du milieu sont imbattables. Mais le profit à tout prix dérange de plus en plus des consommateurs qui ont du mal à rester insensibles aux nombreux rapports soulignant les conditions de travail, parfois déplorables, dans lesquelles sont fabriquées les dernières merveilles technologique.

Principaux concernés : les sous-traitants. Car si Apple et son principal concurrent, le Coréen Samsung, jurent qu'ils vont respecter les droits des ouvriers, leurs chartes de bonne conduite sont plus difficiles à faire appliquer aux dizaines de petites entreprises dont les employés assemblent à la main les téléphones. C'est ainsi qu'Apple a déjà eu à faire face à de nombreuses critiques, la plupart concernant là aussi son principal sous-traitant, le géant taïwanais Foxconn.

Après plusieurs vagues de suicides dans l'entreprise, et suite à des rapports réalisés par des ONG montrant que certains ouvriers travaillaient 7 jours sur 7 ou que d'autres n'étaient pas majeurs, le géant américain avait décidé d'organiser un auditgéant de tous ses fournisseurs. Résultat : Foxconn a été contraint d'augmenter les salaires de ses employés et d'améliorer leurs conditions de travail. Même si, apparemment, des efforts restent à faire...

Contrôles renforcés

Quelques mois après, c'est Samsung qui est dans la tourmente : accusé de faire travailler des enfants, le Coréen a dû à son tour organiser une inspection de tous ses sous-traitants. Et a pris des engagements pour moraliser les conditions de travail dans les usines de ses fournisseurs. Car, image oblige, pas question de se laisser distancer par Apple au jeu de l'entreprise technologique la plus respectueuse des droits des travailleurs...

Cette prise de conscience des géants de l'électronique, et leur volonté affichée de plus de transparence, est bien évidemment une victoire pour les ouvriers, mais cela ne suffit pas à changer radicalement les méthodes de travail dans le pays. Car siApple, Samsung, et, par extension, Foxconn payent le prix de leur "célébrité" par des contrôles renforcés, une multitude d'autres petits fournisseurs continuent eux à fabriquer les smartphones dans les mêmes conditions de non-droit. Encouragés en cela par des commanditaires chinois et étrangers qui exercent une pression toujours plus importante pour réduire au maximum les coûts.

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Publié le 22 Septembre 2012

 Le Monde.fr avec AFP et Reuters 2012/09/24

 


Le logo de Foxconn.

 

Une usine chinoise du groupe taïwanais Foxconn, l'un des principaux sous-traitants d'Apple, a fermé temporairement à la suite d'une rixe impliquant 2 000 ouvriers, dans le dortoir logeant les salariés, a indiqué, lundi 24 septembre, la maison-mère Hon Hai. La bagarre, qui a éclaté dimanche soir sur le site de Taiyuan, dans le nord de la Chine, a fait une quarantaine de blessés, a ajouté le groupe dans un communiqué.

"Le site a fermé aujourd'hui, seulement aujourd'hui, pour les besoins de l'enquête. Elle rouvrira demain", a déclaré à l'Agence France-Presse un porte-patrole de Hon Hai, Simon Hsing. Selon le communiqué, il s'agissait d'"une dispute entre plusieurs employés". La police a mis fin aux échauffourées.

L'usine de Taiyuan emploie 79 000 personnes et fabrique des composants électroniques pour les automobiles, les biens de grande consommation et les moulages de précision. Foxconn est le premier fabricant mondial de composants informatiques et travaille notamment pour Apple, Nokia et Sony. Il emploie un million de personnes en Chine, dont la moitié sur son site principal, à Shenzhen, près de la frontière chinoise avec Hongkong.

 

QUELLES CONDITIONS DE TRAVAIL ?


Le groupe taïwanais a fait l'objet de critiques sévères ces dernières années en raison de ce qui a été qualifié de conditions de travail excessivement dures dans ses usines chinoises. Depuis 2010, plus d'une douzaine de ses salariés dans ce pays se seraient suicidés. Une enquête en immersion a récemment révélé les conditions des ouvriers de Foxconn qui assemblent l'iPhone 5 d'Apple.

La Fair Labor Association, une association qui a dénoncé de nombreux abus, a toutefois indiqué cet été que les conditions de travail s'étaient améliorées, avec notamment une baisse des horaires hebdomadaires, qui dépassaient les 60 heures il y a quelques mois.

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Publié le 20 Septembre 2012

 

Bien décidé à promouvoir sa vision du Tibet, le gouvernement chinois envisage d'y ouvrir un parc à thème, censé exalter la culture tibétaine. Mais certains craignent des dommages irrémédiables pour la région. De notre partenaire rue 89.

Situé à la périphérie de la ville de Lhassa, la capitale de la province, le parc couvrira 800 hectares.Le gouvernement chinois a annoncé la construction, au Tibet, d’un parc touristique à thème pour un investissement total de 30 milliards de RMB (environ 3,7 milliards d’euros). Avant son ouverture, le parc sera le décor du tournage du film « Princesse Wencheng », consacré à l’histoire de la nièce d’un empereur de la dynastie Tang, qui épousa un roi tibétain au VIIe siècle.

Les opposants tibétains accusent ce projet d’être la « Disney-fication du Tibet » et ne croient pas à l’intention affichée de préserver et de partager la culture tibétaine.

Sans même parler des débats politiques et idéologiques autour du projet, qui agitent aussi les Chinois han, ce projet est très controversé.

Sur la plateforme de microblog Weibo, @1690737580 a publié des photos [désormais inaccessibles, ndlr] qu’elle a prises sur le site prévu pour le futur parc à thème, et avoue qu’elle éprouve un grand regret de perdre un si beau cadre :

 

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Le futur site, le village de Shaolin
@1690737580 via Weibo

 

« Le village Shaolin est situé à seulement deux kilomètres de Lhassa. Si on en croit la légende, c’est là que la princesse Wencheng et sa servante se sont installées.

C’est un endroit merveilleux pour les Tibétains qui viennent s’y promener. Le lieu est entouré de montagnes et de rivières, avec une grande étendue d’herbe. Vous pouvezvoir le Potala [autrefois résidence du dalaï-lama, ndlr] de là-bas.

Dans trois ans, ce paysage aura disparu pour laisser place à un parc prétendument culturel, le parc à thème dédié à la princesse Wencheng, et à un hôtel quatre étoiles. Bien sûr, le tourisme apportera quelques bénéfices mais je voudrais vraiment que tout reste comme maintenant, ici. »

 

 

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Publié le 17 Septembre 2012

29/08/2012 | Chine Plus. Nanfang Zhoumo

Les Chinois sont de plus en plus exaspérés par un système de santé miné par la corruption et les mauvaises conditions de prise en charge.

Crédit : telegraph.co.uk

Le reportage, diffusé par CCTV fin-juillet dans le cadre d'une émission consacrée aux magouilles des hôpitaux illégaux, a fait l'effet d'une bombe. Dans la séquence qui a fait polémique, un journaliste envoyait de simples extraits de thé vert qu'il faisait passer pour de l'urine en demandant une analyse. « Le rapport qu'il a reçu était problématique » raconte le Nanfang Zhoumo« Il diagnostiquait une inflammation de la prostate et de l’épididyme. » 
« Le reportage a créé un débat virulent dans la communauté médicale, explique l'auteur de l'article. Les médias, qui ont commencé par critiquer les "hopitaux noirs", se sont vite mis à attaquer ce qu'ils considéraient comme un "journalisme de piège".»

Une source de profit

L'hebdomadaire rappelle que cela n'est pas la première fois qu'une telle histoire se produit. En 2007, China News Agency avait utilisé le même procédé et constaté que six des hopitaux « piégés », - parmi lesquels des publics et des privés - avaient trouvé une inflammation dans du thé vert. En cause, selon Zhang Shimin, de l'Union Medical College Hospital (PUMCH) de Pékin interrogé par le magazine, le manque de formation du personnel chargé d'examiner les échantillons. Certains, révèle-t-il, ne savent même pas utiliser un microscope... Mais surtout, ces tests sont devenus une source de profits considérable pour les hôpitaux, qui en abusent et les utilisent pour rabattre les patients vers des soins inutiles. Selon Yan Huizhong, expert médical interviewé par le Nanfang Zhoumo, « les patients n'ayant besoin que d'un test se voient prescrire un "pack" complet ». L'auteur de l'article confirme : arrivé dans un hôpital de Pékin pour un simple contrôle d'urine « de routine », il s'est retrouvé avec une facture de plus de 300 yuans incluant divers autres tests qu'il eut le plus grand mal à se faire rembourser.

Violences entre patients et médecins

De telles constatations ne vont pas contribuer à améliorer l'image d'un système de santé que les Chinois considèrent déjà avec défiance. Comme le rappelait récemment une « chronique sociale » de l'ambassade de France en Chine, plus de 17 000 conflits violents ont opposé médecins et malades (ou leurs familles) en 2010, touchant 70 % des établissements de santé, selon des statistiques publiées par le China Daily. « Les chiffres sont en augmentation et les agressions corporelles contre le personnel médical sont de plus en plus violentes. Le meurtre d’un jeune interne par un patient de 17 ans à Harbin (province du Heilongjiang) — trois autres médecins ayant été gravement blessés lors de l’agression — a choqué le pays tout entier. L’histoire a d’autant plus ému que dans 65 % des réponses à une enquête en ligne sur la réaction à cette tragédie, les internautes se sont déclarés « satisfaits » de son dénouement. Ce qui en dit long sur la relation entre les soignants et leurs malades », explique la chronique. Et l'auteur de lister les diverses difficultés rencontrées par les patients chinois : « la longue durée d’attente pour accéder à une consultation, des processus compliqués pour les soins à l’hôpital, les attitudes parfois peu respectueuses du personnel de santé, le manque d’explications et de communication, la sur-prescription de médicaments, d’analyses, et de contrôles, les frais médicaux élevés... »

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Publié le 14 Septembre 2012

Avec une forte délégation girondine, une première fête du vin a accueilli 58 000 visiteurs à Dalian. La Chine est un débouché incontournable pour le Bordelais.

D'après les organisateurs, cette première Fête du vin à Dalian a reçu 58 000 visiteurs. Le stand des Sweet Bordeaux (liquoreux et moelleux), ici sur la photo, a connu un joli succès.
D'après les organisateurs, cette première Fête du vin à Dalian a reçu 58 000 visiteurs. Le stand des Sweet Bordeaux (liquoreux et moelleux), ici sur la photo, a connu un joli succès. (Ph C. C./«SO »)


Plus de 7 millions d'habitants, des tours en construction à perte de vue, un piéton risquant sa vie face aux voitures à chaque traversée de chaussée, des plages de cailloux où les parasols sont à touche-touche, au loin des forages pétroliers et les deux Corées à portée de canon. Bienvenue à Dalian, ville de taille moyenne mais station balnéaire courue, à une heure d'avion à l'est de Pékin, en bord de mer Jaune.

C'est dans ce lieu improbable, légitimement inconnu de la plupart des Français, que les professionnels bordelais du vin ont encore démontré leur capacité à aller chercher partout le client, aux quatre coins de la terre, y compris un week-end de fête nationale, au cœur de l'été. Pendant quatre jours - c'était du 12 au 15 juillet -, une soixantaine de producteurs, des négociants et des opérateurs de l'agroalimentaire (charcuterie…) ont participé au premier China-Dalian International Wine & Dine Festival. Sur le modèle de Bordeaux fête le vin, qui se tient depuis 1998, les années paires, sur les bords de Garonne (500 000 visiteurs en juin), trois autres fêtes se déroulent désormais à l'étranger.

Après Hong Kong (existant depuis 2009) et avant Québec la semaine prochaine (voir encadré ci-dessus), c'était donc au tour de Dalian, également pour une première. Avec un travail de pionnier dans ce nord de la Chine où le vin a moins percé que dans le sud (Shanghai, Hong Kong…).

« Mais, ce pays étant désormais un marché clef pour les vins girondins, à nous de le défricher en essuyant - c'est inévitable - quelques plâtres », pointe Thierry Charpentier, de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Bordeaux, s'affairant, à Dalian, autour des procédures douanières, des conteneurs à gérer ou des officiels chinois à convaincre sur les problèmes d'intendance (verres pour déguster, glace pour les blancs…).

Si les professionnels aquitains étaient - de loin - les plus présents lors de ce salon en plein air se déroulant en bord de mer, le hasard n'y est pour rien. En fait, ce long voyage de prospection est le fruit de la rencontre, il y a deux ans, entre les responsables du groupe Haichang et ceux de la CCI.

Accord CCI et Haichang

Haichang (pétrole, immobilier, tourisme…), basé justement à Dalian, développe toute une stratégie offensive sur le vin : achat de propriétés en Bordelais (9 à ce jour et bientôt 12), vente de bouteilles en Chine, projet immobilier autour du vin à une heure de route de Dalian, école de formation et donc sensibilisation de la population locale aux goûts des vins. D'où ce salon dans cette ville touristique.

La CCI ayant signé un contrat de prestations avec ce conglomérat pour construire ce volet viticole, ses équipes étaient nombreuses à Dalian, le président Pierre Goguet en tête. L'homme était d'ailleurs aux premières loges aux cérémonies officielles, en compagnie du maire de la ville, car rien ne se fait ici sans l'aval du pouvoir politique.

De bons contacts à creuser

Côté exposants, à la fin du séjour le sourire était plutôt sur les lèvres. Nombre d'entre eux étaient en Chine pour la première fois, dans le cadre de cette opération collective. Les vignerons de Bourg, des Côtes de Bordeaux (Blaye, Castillon…) et des AOC de liquoreux et moelleux (Loupiac, Sauternes…) étant les plus nombreux. « Avant ce salon de Dalian, la rencontre d'acheteurs à Canton fut positive, avec des contacts à creuser. Il me faudrait un bon contrat en Chine pour être plus à l'aise économiquement », commente Dominique Guffond, du château Le Sèpe. Installé vigneron depuis 2009, il a investi ici 3 200 euros pour atteindre cet objectif. « De toute façon, les acheteurs ne viendront pas chez nous ! Il faut se bouger et tenter l'exportation où les marges sont meilleures », complète Bernard Chaudet, vigneron en côte-de-bourg et dont la fille a décroché une mission au siège d'Haichang, où elle parfait son mandarin.

« Le bilan est positif : nous avons concrétisé un contact avec un opérateur local », pointe Philippe Miecaze, propriétaire du Château de Léognan (AOC Pessac-Léognan).

Reste à savoir si ce salon, qui a accueilli officiellement 58 000 visiteurs, sera reconduit. On le saura après le débriefing. À Pékin, le pouvoir verrait d'un bon œil la multiplication de ce type d'initiations au vin dans plusieurs villes du pays.

Source: Sud Ouest piblié le 29/08/2012 
Par César Compadre envoyé spécial à Dalian (nord de la Chine)

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Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

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