Les médias d'État en Chine rapportent que les autorités ont arrêté 6 personnes et décidé de fermer un nombre important d'établissements vinicoles, dont
les comptes ont été gelés et plus de 5000 caisses de vin truqué saisies.
Selon certaines sources, Jiahua, l'une des sociétés soupçonnées, pouvait vendre jusqu'à 2,4 millions de bouteilles de vin
annuellement.
Un porte-parole de la chaîne de grande distribution Wal-Mart à Pékin, a déclaré aux médias chinois que tous ces vins suspectés avaient déjà été
retirés du rayonnage des magasins.
Les experts ont retrouvé des additifs mélangés au vin, qui pourraient provoquer l'arythmie cardiaque, la migraine, tout en étant potentiellement
cancérigènes.
Le vin rouge est de plus en plus populaire chez les Chinois de classe moyenne. Selon les détaillants, la Chine se situe au 5ème rang du marché mondial
d'exportation de vins, mais beaucoup sont incapables de reconnaître un grand cru, d'une contrefaçon. Quelques vignerons déclarent que certains vins authentiques chinois sont si pauvres
qu'ils n'ont pas meilleur goût qu'un vin contrefait.
[M. Bruno Paumard, Sommelier, producteur de vins chinois] :
« J'ai goûté plusieurs vins de moindre qualité en Chine, qui n'étaient vraiment pas bons, et le goût était très étrange, il faut le dire. En fait,
ils venaient de la région même où ces contrefaçons sont produites »
Les habitudes d'achat de certains oenophiles comme Yin Zuokun se sont modifiées afin d'éviter les contrefaçons.
[M. Yin Zuokun, Client] :
« Il est difficile de ne pas être un peu inquiet, mais les gens comme nous choisissent les marques qui leur sont familières et qu'ils achètent
régulièrement. Ils vont plutôt au supermarché ou aux magasins spécialisés pour les acheter, pour ne pas avoir à s'inquiéter. »
Le scandale du vin frelaté est le dernier d'une série de manquements à la sécurité des produits en Chine. Cette situation alarme les consommateurs à
l’intérieur et à l’extérieur du pays. On s'explique donc assez facilement les raisons qui ont amené des enquêtes pénales, des condamnations et certaines exécutions. En septembre, la Chine
promettait une stricte application de la peine de mort pour les coupables des infractions les plus graves à la sécurité alimentaire.