Publié le 16 Mai 2010

Une expérience pilote a été lancée le 20 avril dans dix villes du Guangdong (sud-est de la Chine). Placée sous la houlette du ministère de la Santé et de la Croix-Rouge chinoise, elle vise à tester un système d'encadrement du don, du transport et de la transplantation d'organes. Pour l'heure, seul le don d'organes entre parents est autorisé. Alors que la demande excède l'offre, cette législation favorise, entre autres trafics, celui d'organes de condamnés à mort, écrit le quotidien de Hong Kong.

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Publié le 14 Mai 2010

 

L’évocation de l’ancien secrétaire général du Parti communiste chinois Hu Yaobang dans la presse chinoise pourrait signaler l’avancée des tendances réformistes au sein du pouvoir chinois. Elle est aussi interprétée par certains comme une tentative désespérée pour signifier l’urgence des réformes.

 

Des étudiants chinois sont venus en masse et ont déposé des fleurs devant le portrait de Hu Yaobang au pied du monument aux Héros du peuple sur la place Tian'anmen quatre jours après la mort de celui-ci, survenue le 15 avril 1989

Des étudiants chinois sont venus en masse et ont déposé des fleurs devant le portrait de Hu Yaobang au pied du monument aux Héros du peuple sur la place Tian'anmen quatre jours après la mort de celui-ci, survenue le 15 avril 1989

 

Le 15 avril, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a rendu un hommage inattendu à Hu Yaobang, personnalité regrettée par le camp réformiste mais le plus souvent écartée de toute référence officielle. Car son décès, le 15 avril 1989, deux ans après sa destitution, avait été l’élément déclencheur des manifestations prodémocratiques de Tian’anmen. Même s’il avait été réhabilité en 2005, toute évocation de Hu Yaobang est en général soigneusement évitée par le pouvoir.

Or, dans un article publié par l’organe du Parti, le Renmin Ribao, Wen prend prétexte d’un voyage dans la province du Guizhou pour rendre hommage à l’ancien dirigeant. "J’écris ce texte pour dire que je chéris sa mémoire", dit le Premier ministre, qui rappelle un voyage qu’il avait effectué en 1986 dans l’entourage de Hu Yaobang.

"Le camarade Hu Yaobang nous a quittés il y a vingt et un ans. Aujourd’hui, une chose peut le consoler, c’est que la région pauvre du sud-ouest de la Chine, pour laquelle il avait des inquiétudes, a connu des changements considérables. Le pays auquel il a consacré toute son énergie durant sa vie avance à grands pas sur la voie du socialisme aux caractéristiques chinoises." 

"Cet article était inattendu. Depuis la destitution de Hu Yaobang, qui a été une tragédie, peu de gens ont osé parler en sa faveur dans les médias. L’article de Wen est donc un geste important, et un bon signe", a déclaré Bao Tong, ancien secrétaire du successeur de Hu, Zhao Ziyang, au quotidien hongkongais South China Morning Post. A l’inverse, Li Datong, ancien journaliste au Zhongguo Qingnian Bao, estime cette lettre "inhabituelle et intrigante". "C’est comme si Wen voulait montrer au public tout ce qu’il a fait pour Hu pendant toutes ces années. Comme s’il voulait laisser un témoignage historique sur cette question. Comme si c'était une confession." Pour Li, la parution de cet article n’est pas le résultat d’un consensus au sein du Parti, mais plutôt la marque de la frustration de Wen Jiabao, minoritaire sur la question du soutien aux valeurs universelles telles que la liberté et les droits de l’homme.

Le quotidien singapourien Lianhe Zaobao publie de son côté un commentaire intitulé "La route de la réforme est longue", dans lequel il souligne la contribution de Hu à la réforme chinoise : il a insufflé un débat sur la "vérité" historique et fait voler en éclats le culte de la personnalité à l'égard de Mao d’une part ; il a réhabilité nombre de victimes de la Révolution culturelle et entamé ainsi le rejet des mouvements politiques d’autre part. Deux points sur lesquels Hu Yaobang a fait face aux plus grands risques politiques, affirme l’auteur. Mais son courage politique a mené à sa perte. Sa volonté de poursuivre la réforme sur le terrain politique et la victoire des conservateurs contre lui lors des manifestations étudiantes de l’hiver 1986 l’ont forcé à la démission en janvier 1987.

"Il est possible qu’un retour en grâce de Hu Yaobang puisse pousser quelque peu à la réforme, mais je crains qu'il ne soit difficile d'arriver à soulever de nouveau la vague réformiste portée à l’époque par Hu", conclut le commentateur Yu Zeyuan.

De son côté, la presse chinoise, visiblement émue de la publication de l’article de Wen Jiabao, l’a largement reproduit sur tous ses sites Internet. Cependant, les commentaires sont prudents. La plupart soulignent la parenté revendiquée par le Premier ministre Wen Jiabao avec le "style de travail" de Hu Yaobang : une manière d’être en contact direct avec la population, sans laisser les cadres locaux interférer, soulignée par la presse officielle comme par la presse populaire. "Hu Yaobang changeait souvent d’itinéraire", indique le Dahe Bao. "Ne vous signalez pas aux autorités locales", avait conseillé Hu à Wen lors de ce fameux voyage au Guizhou. Les deux hommes avaient donné une véritable "leçon de style", affirme le quotidien Yanzhao Wanbao.

Une leçon visiblement nécessaire pour la jeunesse, relève le site shanghaïen Dongfang Wang. Car on voit des internautes demander : "Mais qui est Hu Yaobang ?" Et il est courant de constater que les jeunes ignorent son nom. "Pas étonnant : son nom n’était pas dans les livres d’histoire des jeunes nés dans les années 1980 et 1990, même s’il a été le secrétaire général du Parti. Une histoire vivante a été tronquée, un grand nom a été effacé, cela n’est sûrement pas une attitude matérialiste dialectique. Le peuple se souvient de Yaobang, et le regrette", écrit le site.

C’est aussi ce que montre sans commentaires le portail cantonais 21cn, qui cite trois articles de la presse chinoise où cette personnalité a été mise à l’honneur pour avoir abordé des sujets brûlants pour la société et les dirigeants chinois : écarts de richesses, propriété de la terre, succession politique.

Le 5 avril, jour de la fête des Morts en Chine, Hu Deping, fils de Hu Yaobang, avait publié dans le journal Xin Jingbao un article insistant sur le fait que la réforme insufflée dans les années 1980 avait pour but d’enrichir la population – contrairement à ce qui se passait en Union soviétique, dont les dirigeants se préoccupaient plus de leur statut mondial que de la vie du peuple. Un autre article de Hu Deping, publié par l’hebdomadaire cantonais Nanfang Zhoumo, racontait comment Hu Yaobang avait été pris à partie par des personnes expropriées de leurs terres, au Sichuan, en 1952. Hu Yaobang aurait alors insisté pour que l’Etat compense la préemption de terres "financièrement, de manière raisonnable et suffisante". Enfin, le mensuel réformiste Yanhuang Chunqiu de mars publie un article de Liu Chongwen soulignant le rôle joué par Hu Yaobang dans la décision de fixation d’une limite d’âge pour les plus hauts dirigeants.

 

Agnès Gaudu | Courrier international

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Publié le 12 Mai 2010

Une nouvelle affaire de corruption dans le domaine sanitaire, relevée par la presse, provoque un tollé dans tout le pays. Les parents d’une centaine de jeunes victimes d'une vaccination dangereuse demandent justice aux autorités du Shanxi. Les journalistes se mobilisent.

 

Des journalistes encerclent les responsables de la province

Des journalistes encerclent les responsables de la province

 

L'Office de la santé de la province du Shanxi, dans le nord de la Chine, a-t-il illégalement délégué la gestion des vaccins inoculés aux enfants de la province à une petite entreprise privée de Pékin ? Selon le journaliste de renom Wang Keqin, qui a mené une enquête de plus de six mois à ce sujet, une centaine d'enfants auxquels auraient été inoculés des vaccins qui n'avaient pas été correctement maintenus au froid du fait de ce contrat seraient aujoud'hui soit morts, soit handicapés, soit malades.

Cette longue enquête, parue le 17 mars dans le quotidien Zhongguo Jingji Shibao, a provoqué un scandale, qui rappelle à nombre de commentateurs chinois celui du lait frelaté en 2008. La chaîne du froid n'aurait pas été respectée, en particulier du fait que l'Office de la santé du Shanxi aurait régulièrement sorti des chambres froides les lots de vaccins fournis par la société pékinoise Huawei Shidai, pour y apposer son étiquette de certification.

Quoique visiblement soumise à de fortes pressions de la censure, la mobilisation des journalistes est très grande. De très nombreux articles, commentaires et vidéos ont paru, disséminés dans le flot des autres informations. Parmi eux, des articles relatent comment les journalistes, face aux autorités du Shanxi coupant court à une conférence de presse, ont littéralement encerclé les responsables pour les forcer à répondre à leurs questions. Outre quelques informations de source officielle, une majorité de commentaires émane de blogs de journalistes ou de forums. Tous demandent une enquête indépendante et la vérité sur toute l'affaire, attitude à laquelle les encourage ouvertement le quotidien cantonais Nanfang Dushi Bao dans un éditorial.

Les autorités du Shanxi ont réfuté en bloc le contenu de l'enquête du Zhongguo Jingji Shibao. Les autorités provinciales affirment que les troubles de santé des quinze enfants désignés nommément par le journaliste Wang Keqin ne sont pas liés à l'inoculation d'un vaccin, sauf pour l'un d'entre eux. Le journal a répliqué en indiquant avoir en mains un grand nombre de preuves recueillies par son journaliste vedette.

En revanche, les irrégularités dans le contrat passé avec la société pékinoise semblent établies. Le responsable du Centre de prévention du Shanxi, Li Wenyuan, fait l'objet d'une enquête de la part de la commission de discipline du Parti de la province pour "problèmes économiques", ont annoncé les autorités, le 22 mars, rapporte le site Zhongguo Xinwen Wang. La procédure d'accord de coopération avec la société pékinoise Huawei Shidai, qui fournissait les vaccins, comporterait des irrégularités. De plus, Li Wenyuan aurait empoché 270 000 yuans [27 000 euros] pour s'acheter une voiture. Il serait actuellement à l'étranger.

Les rebondissements de l'affaire comportent également des menaces. Plusieurs journaux ont relaté comment Wang Taoan, ancien porte-parole du centre de prévention de l'Office de la santé du Shanxi et principal témoin à l'origine de l'enquête journalistique, avait reçu un coup de téléphone anonyme chez lui, le menaçant de représailles s'il continuait de témoigner, mais lui promettant au contraire une récompense s'il se taisait.  Les parents des victimes ont également reçu des SMS leur intimant de cesser leurs protestations, ajoute le quotidien cantonais Guangzhou Ribao.

En effet, le 20 mars, des parents de victimes s'étaient rassemblés devant l'Office provincial de la santé pour exiger des explications sur la cause du décès ou de la maladie de leurs enfants, a rapporté le Nanfang Dushi Bao à la une. Mais les responsables de l'Office ont refusé de paraître. Le 25 mars, la province a finalement lancé une nouvelle enquête d'experts médicaux concernant les cas déjà connus.

Quelles que soient les suites données à cette affaire, elle remet en cause la confiance des Chinois dans le système de vaccination des enfants, qui est obligatoire et gratuit. Dès janvier 2008, une assemblée de juristes avait souligné la désorganisation du système de vaccination au Shanxi, corrobore l'hebdomadaire juridique Fazhi Zhoubao. Cela faisait suite au rejet de la plainte déposée en 2007 par Wang Taoan auprès des autorités judiciaires et du Parti au Shanxi.

 

Agnès Gaudu | Courrier international

 

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Publié le 10 Mai 2010

Les barrages et une sécheresse record ont presque tari le grand fleuve asiatique. Premières victimes de cette situation :les bateliers.

  • DE JINGHONG (Yunnan)
    Au coucher du soleil, sur ce fleuve qui sépare la Chine du Myanmar, on peut apercevoir des dizaines de cargos au mouillage. Leurs équipages se retrouvent pour partager le repas du soir. C’est le moment le plus animé de la journée. Depuis quelque temps, cependant, ils n’ont plus grand-chose à raconter. Le temps passe lentement dans le port de Guanlei : depuis début février, les bateaux sont immobilisés et les équipages en chômage technique. La sécheresse la plus importante qu’ait connue le sud-ouest de la Chine depuis un siècle a pratiquement tari le cours du fleuve Lancang (ainsi que les Chinois appellent le Mékong). Du coup, celui-ci est devenu impraticable à la navigation.

    Le septième fleuve d’Asie prend sa source au Tibet, passe par le Yunnan et traverse le Myanmar, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge pour arriver au Vietnam. Le bassin du Mékong abrite plus de 60 millions de personnes ainsi que les écosystèmes les plus variés au monde, une diversité qui n’a rien à envier à celle du fleuve Amazone, d’après l’organisation écologiste International Rivers. Le niveau de l’eau est si bas que la navigation y est devenue difficile. Song Yunxiang, membre de l’équipage d’un navire de 4 tonnes, raconte qu’en janvier dernier, ils ont quitté le port de Jinghong, en amont, pour la Thaïlande mais ne sont revenus qu’à la mi-février. Or, pour un bateau de cette taille, il ne faut normalement que trois jours pour faire le voyage aller et retour. “Nous n’avons pas réussi à rentrer chez nous pour le nouvel an chinois, raconte Song. Il n’y avait plus assez d’eau et le bateau n’avançait pas.” Le bateau est rentré à bon port le 18 février grâce à l’intervention du bureau du transport fluvial. Ce dernier a fait ouvrir les vannes des barrages situés en amont et a dépêché un bateau plus puissant en aval pour le remorquer.

    Malgré ces difficultés, Song s’estime chanceux : une dizaine de bateaux chinois sont encore bloqués au Myanmar et en Thaïlande.

    Le port de Guanlei, dans le district de Mengla de la préfecture autonome daïe de Xishuangbanna, est le port chinois le plus méridional du fleuve. Il relie Ganlanba et Jinghong en amont à Chiang Saen. A Jinghong, le fleuve n’est plus qu’à un tiers de son niveau normal. Sous le pont de 600 mètres de long, le lit du Mékong n’est plus qu’une myriade de petites mares.

    Un homme d’une cinquantaine d’années fume une cigarette assis sur la berge, face à ses embarcations, le regard perdu au loin. Avec ses petits bateaux, il emmène habituellement des touristes pour faire un périple de 18 kilomètres sur le fleuve, mais les amateurs se font rares et il est désœuvré. Chaque semaine, trois bateaux de croisière descendent vers le sud mais, depuis février, les croisières ont été annulées, explique un employé de l’office de tourisme.

    En 2001, quatre pays du bassin versant du Mékong, le Laos, le Myanmar et la Thaïlande, ont accepté que les bateaux chinois naviguent dans leurs eaux et une commission de régulation fluviale a été créée. D’après Qin Yanmin, chef de la station de Xishuangbanna, sous responsabilité chinoise, 70 cargos et 6 bateaux de croisière naviguent entre Jinghong et les ports en aval, mais plus aucun ne travaille depuis près de deux mois.

    La plupart des 70 cargos font la navette entre Chiang Saen et Jinghong pour transporter des produits agricoles. Cinquante d’entre eux sont coincés à Guanlei, neuf à Ganlanba, et les autres au Myanmar et en Thaïlande.

    Si la sécheresse explique les ni­veaux historiquement bas du Mé­kong, les pays situés plus en aval mettent en cause les barrages et la cons­truction d’un canal. La Chine a l’intention de construire huit barrages sur le Lancang ; deux sont terminés et trois autres en cons­truction. Ces projets suscitaient déjà l’inquiétude des pays en aval bien avant l’arrivée de la sécheresse. Leur impact s’est en effet déjà fait sentir sur le niveau des eaux du Mékong et sur la pêche, explique International Rivers.

    Selon Qin Yanmin, la centrale hydroélectrique de Jinghong – un partenariat sino-thaïlandais destiné à fournir en électricité le Guangdong et la Thaïlande – a dû interrompre son activité par manque d’eau. “Le débit n’est plus que de 200 à 300 mètres cubes d’eau par seconde, explique-t-il. Or il faut au moins 600 mètres cubes par seconde pour faire fonctionner chacune des cinq turbines.”

    La sécheresse a également fait grimper les prix du transport fluvial. Li Jian, capitaine du navire Hongxing n° 7, qui a quitté Jinghong en janvier et n’a pu revenir avant la mi-mars, raconte que, en Thaïlande, la livraison de 1 tonne de marchandise par voie fluviale est passée de 25 000 yuans à 40 000 yuans [de 2 700 à 4 300 euros].

Mandy Zuo | South China Morning Post

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Publié le 8 Mai 2010

Poursuivis pour corruption et espionnage industriel, quatre dirigeants du géant minier anglo-australien Rio Tinto ont écopé le 29 mars de lourdes peines, allant de sept à quatorze ans de prison. L'un d'entre eux, australien, a été condamné à dix ans de détention. "Cela risque d'affecter les relations diplomatiques et économiques de la Chine avec l'Australie, l'un de ses plus importants partenaires commerciaux", prévient le quotidien de Hong Kong. Selon lui, ce procès reflète les nouvelles tensions qui surgissent sur le marché du minerai de fer.

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Publié le 6 Mai 2010

Les Ouïghours célèbrent le départ du secrétaire du Parti Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Luo Ya, La Grande Époque   
04-05-2010
Des Ouïghours exilés en Australie manifestent devant le consulat chinois de Melbourne.
Des Ouïghours exilés en Australie manifestent devant le consulat chinois de Melbourne. (Paul Crock/AFP/Getty Images)
Des feux d'artifice ont tapissé le ciel d'Urumqi, la capitale du Xinjiang, en Chine, suite à la nouvelle que le secrétaire du Parti communiste de la province, Wang Lequan, serait remplacé.

Wang, qui occupait le poste depuis 15 ans, a été remplacé huit mois après les troubles ethniques qui ont causé des centaines de morts et provoqué un blocus des médias imposé par le régime et qui a duré six mois. Wang sera remplacé par Zhang Chunxian, l'ex-secrétaire du Parti dans la province du Hunan, selon l'agence officielle Xinhua.

Des travailleurs du Corps de production et de construction du Xinjiang (XPCC) et des habitants du sud du Xinjiang ont aussi célébré en faisant parvenir à des hauts fonctionnaires des lettres de doléances concernant Wang Lequan.

Un membre de l'ethnie ouïgoure, ayant demandé de conserver l'anonymat, s'est confié à La Grande Époque au sujet du changement de garde. «Wang Lequan est parti et nous sommes tellement contents. Pour la population du Xinjiang, Wang a été un désastre […] L'“incident” du 5 juillet 2009 à Urumqi a été causé et géré par lui. Ce n'est pas comme s'il avait seulement mal géré l'affaire.»

Un autre homme a affirmé qu'il travaillait sur l'une des bases militaires au Xinjiang. «Nous, les gens du Xinjiang, n'aimions pas Wang Lequan – pas du tout […] Il n'a rien fait pour les gens ici», a-t-il mentionné.

L'individu a ajouté que Wang avait réduit les salaires du personnel du XPCC et ceux des troupes. Entre-temps, «il a détourné beaucoup d'argent vers ses proches et amis et la population était sévèrement opprimée […] Tous les gens ici étaient très en colère, mais n'osaient pas s'exprimer. Ils avaient peur d'être victimes de représailles s'ils le dénonçaient».

Selon la même source, la population a peur de s'adresser aux médias étrangers, car cela est considéré par le régime comme «dévoiler des secrets d'État».

Un autre habitant a commenté : «Il mangeait plus de dix variétés de nourriture au petit-déjeuner. Il agissait comme un empereur. Les gens du Xinjiang n'aiment pas ce genre de fonctionnaire.»

Considérant le remplaçant de Wang Lequan, un résidant a confié «ne pas avoir d'espoir. À l’heure actuelle, les hauts niveaux [de gouvernement] sont juste bons à louanger [Wang]. Nous devons [attendre] et voir ce qu'ils vont faire».

Le nombre officiel de morts suite aux troubles à Urumqi en juillet 2009, selon le Ming Pao Daily, est de 200. Selon les Ouïghours de la région, il y aurait eu au moins 800 morts seulement dans leur communauté.

La violence dans les rues avait attiré l'attention internationale sur le Xinjiang, et le Parti communiste chinois (PCC) avait été critiqué quant à sa gestion de la crise.

Wang Lequan a maintenant été nommé au poste de vice-président du Comité national du PCC, soit une rétrogradation évidente, selon un commentaire de la BBC.

Le Xinjiang était autrefois la terre des Ouïghours, une ethnie turque musulmane. Après des décennies de colonisation chinoise, ils sont devenus une minorité chez eux. Le Xinjiang, au nord-ouest de la Chine, est riche en pétrole, en gaz naturel et en charbon, mais les investissements de l'État dans la région n'ont pas profité à la plupart des Ouïghours.

 

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Publié le 4 Mai 2010

Comment Shanghai a fait peau neuve

Par Robert Neville, publié le 28/04/2010 L'express

Sur le Bund. Un tunnel a été creusé sous la célèbre avenue, désormais réservée aux bus et aux taxis.

Reuters/A. Song

Sur le Bund. Un tunnel a été creusé sous la célèbre avenue, désormais réservée aux bus et aux taxis.

 

A quelques jours de l'ouverture de l'Exposition universelle de Shanghai, dont le visage a profondément changé. Une mue brutale qui heurte son mode de vie traditionnel. Et ne fait pas le bonheur de tous ses habitants.

Des milliers d'ouvriers s'activent dans les rues de Shanghai. Pour l'événement tant attendu, la ville n'aura jamais tant soigné son image. Le Bund - la magnifique avenue qui longe, sur la rive ouest du Huangpu, les façades néoclassiques et Art déco des anciennes concessions étrangères - a été réaménagé pour la troisième fois depuis 1949. Ses berges ont été élargies afin de faire la part belle aux promeneurs. A l'angle de la rue de Nankin, où déambulent les inconditionnels du shopping, le mythique Hôtel de la Paix, refait à neuf dans le style original des années 1930, s'apprête à rouvrir ses portes aux touristes, invités à revivre l'âge d'or du ""Paris" de l'Orient".

Mais ce n'est pas tout. Un tunnel souterrain de plus de 3 kilomètres de longueur a été percé sous le Bund afin de chasser les voitures de la chaussée, désormais réservée aux bus et aux taxis. A deux pas de là, les berges de la rivière Suzhou, où flottait autrefois une odeur nauséabonde, ont été transformées en superbe promenade.

La ville a fait peau neuve. Littéralement. Et les travaux de rénovation, d'une ampleur phénoménale, touchent tous les quartiers. Certains sont d'ordre cosmétique. Des espaces verts ont surgi ici ou là. Les façades des immeubles, fraîchement repeintes, ont été parfois ornées de formes géométriques, destinées à égayer l'ensemble.

De nombreuses résidences ont même été coiffées de toits artificiels en pente rouges, assortis de fausses lucarnes - un style architectural qui rappelle davantage les rives de l'Arno, à Florence, que celles du Yangzi Jiang, en Chine orientale... Les habitants, qui n'avaient rien demandé, constatent avec amertume que leurs cages d'escalier, elles, n'ont pas bénéficié d'un coup de peinture.

L'essentiel est ailleurs. Inexistant il y a quinze ans, le réseau du métro atteint désormais 400 kilomètres et pourrait en couvrir 970 en 2020. A cette date aussi, les terminaux de Hongqiao et de Pudong représenteront l'une des plus grandes plates-formes aéroportuaires du monde.

Un gamin joue dans les décombres d'un quartier rasé. L'inscription sur le mur de la maison à gauche indique que l'eau a été coupée.

Lucas Schifres/Pictobank pour L'Express

Un gamin joue dans les décombres d'un quartier rasé. L'inscription sur le mur de la maison à gauche indique que l'eau a été coupée.

Certaines transformations donnent le vertige, comme le déplacement des chantiers navals, où travaillent 30 000 personnes, des berges du Huangpu jusqu'à une île dans le delta du Yangzi. Quant au nouveau port en eaux profondes de Yangshan, il s'étend sur une île reliée au continent par un pont long de 32 kilomètres et peut contenir les méga-porte-conteneurs de nouvelle génération. Budget total : 16 milliards d'euros.

"Le futur s'écrit à Shanghai", explique Tu Qiyu, que la municipalité et le Parti communiste ont chargé de travailler au prochain plan quinquennal. Le style décontracté de ce professeur d'urbanisme tranche avec celui des apparatchiks du Parti. Son discours, en revanche, est plus attendu. "Londres, New York ou Hongkong se sont effacées, affirme-t-il. La Chine est encore jeune, mais bientôt elle sera partout sur les cinq continents. Voilà pourquoi tous les pays du monde se pressent chez nous."

Thierry Mathou, consul général de France à Shanghai, partage son optimisme : "Il ne faut pas juger l'agglomération à travers le prisme des étrangers et des millionnaires qui habitent le coeur de la ville, souligne-t-il. Shanghai se voit comme le New York de l'Asie et son développement économique le lui permet. La ville a une vraie vision."

A l'approche de l'inauguration de l'Expo, dont le slogan officiel célèbre Better city, better life (Une ville meilleure pour une vie meilleure), les autorités semblent cependant moins portées par une "vision" que hantées par un cauchemar. Celui du moindre incident qui risquerait de gâcher la fête.

Comme à Pékin pour les JO de 2008, la cité a dû faire place nette. Par crainte d'un attentat, les contrôles des bagages sont systématiques dans le métro. Les vendeurs de DVD piratés et les marchands de contrefaçons ont été priés de se rendre discrets, afin de décourager les enquêtes des journalistes étrangers (mais les initiés savent toujours où acquérir une copie du dernier film d'Agnès Varda !). Les migrants sans hébergement fixe sont expulsés hors de la ville.

Et tous les détails de la vie courante ont été passés en revue. Ainsi, pour la municipalité, les habitants de Shanghai font preuve d'un peu trop de décontraction et de désinvolture lorsqu'ils se promènent en pyjama dans leur quartier en pleine journée. Cette pratique locale est fortement déconseillée pendant l'Expo. Qui servira, précise Tu Qiyu, "de levier pour modifier la culture et le comportement des gens".

Pratique courante, le port du pyjama dans la rue a été déconseillé pendant la durée de l'Exposition universelle.

Lucas Schifres/Pictobank pour L'Express

Pratique courante, le port du pyjama dans la rue a été déconseillé pendant la durée de l'Exposition universelle.

Aux tenants d'une modernité imposée, de nombreux habitants opposent une résistance passive. Mme Shi Yuji, 68 ans, vit seule dans sa "maison clou" ; l'expression, typiquement chinoise, désigne ceux qui veulent rester dans leur résidence menacée d'expropriation. Chaque matin, au lever du soleil, la vieille dame pratique le tai-chi devant sa maison, une petite bâtisse dans les murs de laquelle des arbres ont même pris racine.

Autour de chez elle, autrefois, il y avait des voisins, des rues, des magasins... A présent, sa modeste demeure se dresse au milieu d'un parking immense, entre un pilier de l'immense pont de Nanpu, et à quelques dizaines de mètres du site de l'enceinte de l'Exposition. Mme Shi est retraitée des chantiers navals. Lorsque son quartier a été rasé et le site des chantiers déplacé, aucun appartement de remplacement ne lui a été attribué, en raison d'un imbroglio administratif. Les mois ont passé. Les maisons voisines ont été détruites. Et un parking goudronné entoure désormais sa maison.

Quand L'Express l'a rencontrée, sa demeure devait être impérativement rasée le 15 avril. Mais elle continuait à vivre dans la même pièce minuscule, sans eau ni électricité. Shi Yuji ne réclame rien à personne et cherche à se faire discrète : "Je suis contente pour la ville qu'elle organise l'Exposition universelle, même si l'événement a une influence sur ma vie." Sa résistance passive est le symbole même d'une déchirure criante dans le très lisse tissu urbain que la ville cherche à présenter au monde pour l'Expo.

La modeste demeure de Mme Shi Yuji se dresse au milieu d'un parking immense.

Lucas Schifres/Pictobank pour L'Express

La modeste demeure de Mme Shi Yuji se dresse au milieu d'un parking immense.

L'effacement n'est pas le fort de Lan Guixiao. Ce mécanicien âgé de 60 ans vit dans le quartier de Dongjiadu, au sud du Bund, avec sa femme, Tu Huiyun. Sa "maison clou" se dresse au milieu d'un vaste champ de ruines - elle est la seule, ou presque, qui tient encore debout. Déterminé à se battre pour faire respecter ses droits, ce paisible retraité s'est rendu dans diverses administrations au fil des mois, armé de son seul sourire, afin de réunir une série de documents officiels qui prouvent, selon lui, que ses droits ont été bafoués.

Selon la loi chinoise, en effet, il peut réclamer un nouveau logement à proximité de celui qu'il occupe aujourd'hui. Il n'en demande pas plus, afin de continuer à héberger sa fille et son mari : cette dernière travaille au sud de la ville, tandis que son gendre gagne sa vie à 30 kilomètres au nord. La maison de M. Lan se trouve à mi-chemin des deux, voilà pourquoi il ne veut pas partir vivre en banlieue...

Aime-t-il le nouveau visage de Shanghai ? "Oh, c'est trop joli pour moi... J'en suis à emprunter des vêtements à ma femme pour m'habiller. Et vous voulez que j'aille faire un tour sur le Bund ?" De fait, l'avenue est désormais pavoisée aux enseignes de Cartier, de Chanel ou de Dolce ' Gabbana. Le 8 avril, à 2 heures de l'après-midi, M. Lan, qui se sent désormais un étranger dans sa propre ville, a été délogé et sa maison rasée sans qu'un arrangement ait été conclu. Il vit désormais en banlieue, et loue un appartement à titre provisoire.

Les déménageurs forcés font grincer les dents

Dans le centre historique, les déménagements forcés font grincer les dents. "Nous sommes traités comme les contre-révolutionnaires pendant la Révolution culturelle !" s'exclament des voisins attroupés dans une ruelle du quartier de Lao Ximen. Quelques jours plus tôt, des hommes de main d'un promoteur sont venus pour expulser de chez lui un vieillard de 87 ans qui refusait de partir. On lui a tordu un bras dans le dos pour l'emmener et, dans la bousculade, il a eu une côte brisée. Moins d'une demi-heure plus tard, sa maison était détruite.

Tout autour s'élancent désormais des tours d'habitation de 25 étages. Dans chacune d'elles, le prix des appartements avoisine 50 000 yuans le mètre carré (5 400 euros). Or les indemnités perçues par les habitants, variables selon les lieux, sont insuffisantes pour leur permettre de se reloger à proximité : "Dès qu'ils auront détruit ma maison et m'auront relogé à 20 ou 30 kilomètres d'ici, je passerai quatre heures chaque jour dans les transports en commun, affirme l'un d'eux. C'est inacceptable !"

Les tours remplacent désormais les dernières "maisons clous".

Reuters/A. Song

Les tours remplacent désormais les dernières "maisons clous".

Cette relégation dans la lointaine banlieue, forme de ségrégation urbaine et sociale, est la raison principale de la protestation contre les expropriations. Là-bas, les services élémentaires tels que les hôpitaux, les écoles, ou les transports en commun sont de moins bonne qualité que dans le centre.

Lorsque le visiteur demande aux résidents s'ils ont essayé de s'organiser pour résister, les ricanements fusent : "Vous plaisantez ? Nous serions immédiatement stoppés, écrasés... Il n'y a pas de liberté de parole en Chine. Oui, notre niveau de vie s'est amélioré depuis quinze ans. Mais c'est normal. La société progresse... L'ennui, c'est que les Chinois sont désunis. Si vous avez cent personnes, vous aurez cent avis différents. Et le Parti divise pour mieux régner." Soudain, la conversation dérape : "Si vous venez au moment d'une expropriation, cela se passera comme le 4 juin 1989. Ils enverront contre vous des policiers en civil pour vous empêcher de prendre des photos."

Le massacre de la place Tiananmen, il y a plus de vingt ans, reste gravé dans les mémoires. L'évocation de ce sujet tabou en dit long sur l'exaspération des habitants de Shanghai, désormais priés de quitter en grand nombre leur propre ville.

Mais à quoi ressemblent-elles, alors, ces banlieues qui accueillent les relogés du centre ? Lao Zhou, le boucher, nous a emmenés rendre visite à l'un de ses anciens voisins. Dans une tour de la résidence de Meilin, située dans le district de Zhoupu, Hua Shengliang vit avec sa femme dans un bel appartement au confort moderne, d'une superficie de 110 mètres carrés. Deux télévisions énormes trônent dans la même pièce, orientées différemment, afin de ne jamais perdre l'image de vue.

A 60 ans, M. Hua habite là depuis six mois, en compagnie de son épouse. "Je ne fais rien de la journée, explique-t-il, sauf regarder la télé et feuilleter des magazines. Je ne connais toujours personne, car il n'y a rien à faire et pas d'endroit où se rencontrer. Je n'ai pas d'amis et la solitude me pèse." Le choc est d'autant plus brutal que les habitations traditionnelles de la ville, certes petites et inconfortables, étaient organisées autour de courées (lilong), qui facilitaient les échanges entre voisins, tout au long de la journée.

Comme à Paris lors des travaux d'aménagement entrepris dans la seconde moitié du xixe siècle par le baron Haussmann, les plus malins profitent parfois des expulsions. Des professionnels de la négociation se font payer leurs services, en cas de relogement, afin d'aider les expulsés à obtenir les meilleures conditions. Et d'autres attendent avec impatience qu'un projet immobilier menace leur demeure, dans l'espoir d'empocher une coquette somme au passage...

En banlieue, confort moderne et solitude pesante

Voilà près de deux décennies que la ville se gonfle de milliers de tours de logements ou de bureaux, de zones industrielles et d'infrastructures modernes, de ponts, de voies rapides... Elle s'étale dans toutes les directions à mesure qu'elle relègue le petit peuple vers la périphérie et que son coeur se remplit de nouveaux habitants fortunés, chinois ou étrangers.

Parmi les nouveaux Shanghaiens, les mingong, ces ouvriers-paysans venus des campagnes qui forment la chair et les muscles de l'usine du monde. Souvent ignorés des statistiques officielles, ils représenteraient plus de 1 habitant sur 4. C'est sur leur travail qu'est fondée la richesse de la ville. Ils suent sur les chantiers du BTP, font tourner les cuisines des restaurants, les magasins, et fournissent en main-d'oeuvre les industries d'exportation, en périphérie de Shanghai.

Les murs de la ville sont envahis par les panneaux publicitaires des grandes marques internationales. Les habitants de Shanghaï seraient, en moyenne, les plus riches du pays.

Lucas Schifres/Pictobank pour L'Express

Les murs de la ville sont envahis par les panneaux publicitaires des grandes marques internationales. Les habitants de Shanghaï seraient, en moyenne, les plus riches du pays.

Maomao est l'une de ces mingong. A 25 ans, elle est originaire d'un village du Henan, une province du centre de la Chine. Son vrai nom est Mao Xueyan, mais tout le monde l'appelle par son surnom, Maomao. "Depuis que je suis toute petite, mon rêve est de venir vivre à Shanghai, confie-t-elle. La grande ville fascinante."

Il y a cinq ans, Maomao a débarqué dans la région de Pudong. Elle était ouvrière dans une usine pharmaceutique. En 2007, elle a trouvé un travail dans le centre-ville. Depuis un an, elle est vendeuse dans un grand magasin de vêtements, près de la rue de Nankin. En cinq ans, d'un emploi à l'autre, son salaire est passé de 800 à 1 000, puis 1 200, pour atteindre 2 500 yuans (268 euros) avec son dernier emploi de vendeuse. Le coût de la vie a augmenté dans la même période mais Maomao perçoit une amélioration de son pouvoir d'achat. "Je n'ai pas le temps de me distraire ou de sortir, dit-elle. Mais j'irai à coup sûr voir l'Expo universelle, même si le ticket d'entrée est très cher pour moi."

Maomao dépense 400 yuans (43 euros) pour louer une chambre de 5 mètres carrés dans le centre. "Tout coûte cher à Shanghai. Je ne mets pas d'argent de côté." Son principal problème, c'est le hukou - une sorte de passeport intérieur qui réglemente les déplacements et rattache les citoyens à leur zone de naissance. Malgré des aménagements, il reste plus que jamais en vigueur et, pour la municipalité, la jeune fille reste une petite paysanne venue du Henan. Elle n'a donc pas accès aux services publics ou sociaux dont jouissent les Shanghaiens. Cotisation de retraite, remboursement des soins médicaux : elle doit tout payer de sa poche.

Maomao a calculé qu'elle pourra obtenir un hukou de Shanghai dans huit ans, quand elle aura épousé son petit ami shanghaien. C'est le temps qu'elle estime nécessaire pour progresser, et s'élever dans l'échelle sociale au-dessus des paysans migrants. Le chemin qu'il lui reste à parcourir pour fréquenter un jour les boutiques de luxe du Bund est encore long.

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Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

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Publié le 30 Avril 2010

Écrit par James Burke, La Grande Époque   
09-04-2010

 

 La construction de nombreux barrages en Chine sur des fleuves comme le Mékong menace la vie en aval
Le fleuve Mékong (appelé Lancang en Chine), dont la source est au Tibet, est extrêmement important pour certains pays d'Asie du Sud-Est. La construction de nombreux barrages en Chine sur des fleuves comme le Mékong menace la vie en aval. (Frederic J. Brown/AFP/Getty Images)

BANGKOK – L'entreprise du documentariste canadien Michael Buckley d'enquêter sur la nouvelle ligne de chemin de fer au Tibet a été avortée lorsqu'il a découvert que les rivières de la région étaient étranglées par la construction de nouveaux méga-barrages.

«Je suis allé au Tibet bon nombre de fois et je n'ai jamais remarqué de barrages – ils sont cachés, au fond des gorges qui sont invisibles de la route», a expliqué Buckley après une projection de son documentaire 
Meltdown in Tibet dans la capitale thaïlandaise, Bangkok.

En faisant équipe avec un groupe de touristes qui parcouraient les rivières du Tibet en kayak en 2005, Buckley est tombé sur des barrages nouvellement construits pour détourner l'eau et produire de l'hydroélectricité pour la Chine.

«Alors les seuls gens [occidentaux] qui sont au courant sont les kayakistes puisqu'ils les ont vus – ils descendent la rivière puis, tout d'un coup, il y a un immense barrage», raconte-t-il.

«Si vous voulez tuer une rivière, construire des barrages est la meilleure manière», ajoute-t-il.

Parmi les fleuves ayant leur source au Tibet, qui ont fait l'objet d'une enquête pour le documentaire de 40 minutes, il y a le fleuve Salouen qui coule en Chine, en Birmanie et en Thaïlande et se déverse dans la mer d’Andaman.

«La rivière est appelée 
Gyalmo Ngulchu en tibétain, qui se traduit à peu près par “la Reine de l'eau argentée”», explique la narration du film.

«Malgré une grande opposition en Chine, et venant des pays voisins, les ingénieurs chinois vont de l'avant avec un plan pour construire 13 méga-barrages sur la Salouen. Plusieurs sont déjà en chantier, dont un a la taille d'un édifice de 60 étages.»

Michael Buckley s'est également penché sur une rivière appelée 
Dri Chu par les Tibétains, soit la rivière du Yak, qui devient le Yangtsé. Ce fameux fleuve, tout comme son frère le fleuve Jaune,  peine à atteindre la mer.

«Tout en amont du Yangtsé – aux abords du plateau tibétain – il y a trois autres grands barrages en construction et cinq autres sont en train d'être planifiés», indique-t-on dans le film.

Ses recherches ont démontré que 31 méga-barrages devraient être construits dans la région des trois fleuves parallèles, qui inclut le Yangtsé supérieur, le Mékong supérieur et la Salouen.

Le dictum de Mao

 
M. Buckley affirme que 60 % des dirigeants communistes (y compris l'actuelle tête Hu Jintao) possèdent un bagage en ingénierie et plusieurs d'entre eux ont des intérêts dans des compagnies d'ingénierie et dans le financement de projets de barrages internationaux.

L'eau manque dans le fleuve Yangtsé.
L'eau manque dans le fleuve Yangtsé. La sécheresse historique comme seule cause ou bien les barrages ont aussi leur part de responsabilité? (STR/AFP/Getty Images)


Tandis que la Chine est le plus prolifique bâtisseur de barrages au monde, dit-il, les autorités communistes ne s'accablent pas de prendre en compte dans leur planification les effets sur l'environnement.

«Dans les années 1950, le 
dictum de Mao était que les humains pouvaient conquérir la nature, et il a lancé des projets très bizarres qui tentaient de prouver qu'on pouvait s'attaquer à la nature et gagner – dans beaucoup de cas il a perdu», explique Buckley.

«Le 
dictum de Mao est encore présent aujourd'hui, soit que les Chinois peuvent lutter contre la nature et gagner. C'est quelque chose qui imprègne la mentalité chinoise depuis les 50 dernières années.»

Il mentionne que le système hydrographique de la Chine est tellement dévasté par l'industrialisation sauvage qu'il en résulte que 70 % des réserves d'eau du pays sont non potables et ne peuvent soutenir la vie aquatique.

«Les rivières sont mortes […] Ils n'essaient pas de nettoyer leurs rivières. Leur solution est “prenons l'eau du Tibet”», explique-t-il. Le détournement de l'eau des hautes terres tibétaines vers le nord de la Chine est à l'étape de la planification et se concrétisera par la construction d'un immense réseau d'aqueducs en béton, indique M. Buckley.

«Le grande utopie de la Chine est de détourner l'eau abondante du plateau tibétain vers des villes assoiffées du nord et de l'ouest de la Chine qui comptent environ 300 millions de personnes», estime-t-on dans le documentaire. «Un projet de détournement de cette ampleur n'a jamais été tenté dans le monde de l'ingénierie.» 


En aval


Le Dza Chu, ou le fleuve Mékong, voit le jour dans les montagnes du Tibet et devient, comme il est décrit dans le film, «un torrent qui gronde alors qu'il tourbillonne dans les gorges profondes, chutant d’un surprenant 4500 mètres d’altitude à travers le Tibet et la Chine sur une distance de 1800 km et se domptant finalement au Laos».

La construction de barrages sur le Mékong supérieur a altéré dramatiquement l'écoulement du cours d'eau, affectant les pays se trouvant en aval : Birmanie, Cambodge, Laos, Thaïlande et Vietnam. Les groupes environnementalistes à l'extérieur de la Chine blâment quatre méga-barrages sur le Mékong supérieur pour expliquer que le niveau de l’eau du fameux fleuve est à son plus bas depuis 50 ans.

Pékin a rejeté les allégations et indique que la sécheresse en est la cause. Elle a aussi refusé de montrer aux étrangers combien d'eau est retenue par les barrages.


Nomades tibétains


Alors que le documentaire de Buckley met l'accent sur les effets de la construction des barrages, il se penche également sur le cas des nomades tibétains.

«Je fais ça pour contrer l'approche propagandiste qui dit qu'“ils [les dirigeants communistes] sont pour la conservation”, ce qui est ridicule. Ils disent qu'ils enlèvent les nomades des plaines pour protéger les plaines et ils s'en tirent», s'indigne Buckley.

Beaucoup de ces régions, qui étaient habitées par des nomades tibétains et leurs troupeaux de yaks, ont été déclarées parcs nationaux par les autorités chinoises, affirme-t-il.

«C'est juste un subterfuge. Ils ne veulent pas que des gens habitent là. Les nomades se font enlever leurs terres pour faire place aux projets hydroélectriques et aux exploitations minières», dénonce-t-il.

Des informations supplémentaires sur le documentaire sont disponibles sur le site : Meltdown in Tibet

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Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

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Publié le 28 Avril 2010

L'expédition antarctique chinoise qui était partie de Shanghai le 11 octobre 2009 à bord du brise-glace "Xuelong" (Dragon de Neige) est revenue à son port d'attache après une mission qui aura duré 182 jours.

Le brise-glace ramenait 159 personnes, mais, au total, ce sont 249 personnes qui auront participé à cette expédition, y compris trois experts de Taiwan, trois spécialistes chargés de l'hélicoptère et un chercheur australien. Certains membres sont déjà rentrés par avion.

Lors de cette 26e expédition de la Chine au pôle Sud, toutes les activités programmées, dont 59 missions de recherche scientifique et 21 missions logistiques, ont été menées à bien malgré le mauvais temps et des conditions glaciales compliquées.

Pour la première fois, l'équipe a mené des recherches scientifiques dans les trois stations chinoises en Antarctique (Changcheng, Zhongshan et Kunlun).

Cette expédition a parcouru plus de 32 000 miles nautiques, la plus longue navigation depuis l'entrée en service du "Xuelong".

Trente membres de l'équipe d'expédition sont restés dans les stations de Changcheng et Zhongshan pour effectuer davantage de recherches sur la météorologie, l'écologie et les aurores boréales.

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Publié le 28 Avril 2010

Le site de Hong Kong annonce que l'avocat Joseph Breham devrait arriver ce 28 avril en Malaisie. Il fait partie de l'équipe de juristes français qui ont déposé plainte en France au nom de Suaram, une ONG anticorruption malaisienne, dans une affaire de corruption liée à la vente de sous-marins français à Kuala Lumpur. L'actuel Premier ministre malaisien, Najib Razak, est soupçonné d'avoir perçu des commissions occultes sur ce contrat conclu en 2002, lorsqu'il occupait les fonctions de ministre de la Defense.

 

28.04.2010 | Asia Sentinel

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