Publié le 20 Août 2009

Le ministère chinois de la Défense nationale a lancé jeudi son site Internet officiel (www.mod.gov.cn) en versions chinoise et anglaise, dans le but d'améliorer la transparence de la politique de défense chinoise et l'édification de ses forces.

Ce site Web, approuvé par la Commission militaire centrale (CMC), "publie principalement des informations officielles sur la défense nationale de la Chine et l'édification de ses forces", indique un communiqué de presse publié sur le site internet.

"Le lancement de ce site officiel a pour but de permettre au monde extérieur d'avoir une meilleure connaissance de la politique de défense nationale chinoise, et de renforcer les échanges et la coopération avec l'étranger", précise le communiqué.

Il sera également chargé de présenter la bonne image de l'Armée populaire de libération (APL) comme une force puissante, civilisée et pacifique, tout en encourageant la modernisation de la défense nationale et de l'armée.

Ce nouveau site internet est actuellement à l'essai. Son contenu, qui sera amélioré, se décompose en trois parties: actualités sur la défense, données et matériel documentaire, et rubriques spéciales.

La version anglaise, qui comprend également des actualités et des opinions, "fait plus de place aux informations sur la défense nationale chinoise qui intéressent les internautes étrangers", ajoute le communiqué.


Publié le 2009-08-20 13:05:47 | French. News. Cn

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 19 Août 2009

La Chine et les Etats-Unis vont s'associer pour que les institutions financières internationales répondent mieux aux demandes des pays en voie de développement, selon un communiqué publié à l'issue du premier Dialogue stratégique et économique sino-américain, tenu les 27 et 28 juillet à Washington.

La réforme des institutions financières internationales vise également à renforcer leur capacité de prévention et de réponse face aux crises futures, indique le communiqué.

Le dialogue stratégique était présidé par le conseiller d'Etat chinois Dai Bingguo et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, alors que la partie économique était présidée par le vice-Premier ministre chinois Wang Qishan et le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner.

Afin d'améliorer l'efficacité et la légitimité des institutions financières internationales, les deux pays ont convenu de renforcer leur administration afin de reflèter les changements de l'économie mondiale.

Sur ce sujet, les pays émergeants et en voie de développement, dont la Chine, devraient avoir une voix plus importante, ajoute le communiqué.

Les deux pays sont tombés d'accord pour améliorer la structure administrative du Fonds monétaire internationale (FMI), renforcer sa capacité financière, et accentuer la surveillance politique.

Ils se sont engagés à travailler de façon constructive et coopérative dans le cadre de l'actuel dialogue, du Groupe des 20 (G20), et des autres institutions multilatérales.

Les deux pays ont promis de mettre en application les consensus obtenus lors des précédents sommets du G20 et d'assurer le succès du prochain sommet du G20 à Pittsburgh.

Les Etats-Unis soutiennent les échanges entre la Chine, le Club de Paris et le Forum fiscal mondial.

Le communiqué indique que les deux pays soutiennent le rôle essentiel du FMI dans la promotion de la stabilité et de la croissance financière mondiale.

Importantes économies mondiales, la Chine et les Etats-Unis pensent que les banques de développement multilatérales doivent être capables d'aider leurs membres, en particulier les plus pauvres, à promouvoir la croissance économique et à réduire la pauvreté.


Publié le 2009-08-06 08:11:24 | French. News. Cn

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 18 Août 2009

La Chine va renforcer l'accès à son marché de services des investissements non-gouvernementaux et élargira les canaux d'investissements, a indiqué un communiqué conjoint publié mercredi par la Chine et les Etats-Unis, suite au Dialogue économique et stratégique qui s'est tenu entre les deux pays les 27 et 28 juillet à Washington.

Ce geste vise à faciliter le développement de l'industrie chinoise de services et à accroître la part des services dans le produit intérieur brut (PIB), poursuit le communiqué.

Dans ce document, les deux pays conviennent de prendre des mesures afin de promouvoir une croissance équilibrée et durable de leurs économies nationales pour assurer une reprise saine après la crise financière internationale.

Selon le document, les deux pays vont renforcer les communications et les échanges d'informations concernant leur politique macro-économique, et travailler ensemble pour mener des politiques relançant la demande intérieure et les prix afin de conduire à un commerce plus équilibré et une croissance plus durable.

Les deux pays poursuivront également des politiques monétaires respectueuses de l'avenir, et considérant les conséquences de leurs politiques pour l'économie internationale.

De nouvelles approches pour restructurer la finance vont être encouragées, allant de pair avec la reprise économique.

Le document précise que des mesures vont être prises par les Etats-Unis pour augmenter la part de l'épargne nationale dans le PIB.

Les Etats-Unis vont également réformer leur système de soins médicaux dans l'objectif de contrôler leurs coûts pour les entreprises et le gouvernement, tout en assurant des soins médicaux de haute qualité et accessible pour tous. Ils s'engagent également à réduire le déficit budgétaire fédéral à un niveau raisonnable d'ici 2013.

Quant à la Chine, le document indique que le pays continuera de mettre au point des politiques structurelles et macro-économiques pour stimuler la demande intérieure et accroître la contribution de la consommation à la croissance du PIB.

La Chine approfondira également la réforme du réseau de la sécurité sociale, dont le renforcement du système d'assurance fondamentale pour les personnes âgées et la rente des entreprises.

Le premier Dialogue économique et stratégique sino-américain s'est tenu à Washington du 27 au 28 juillet. Le mécanisme a été conjointement lancé par le président chinois Hu Jintao et son homologue américain Obama durant leur rencontre en avril à Londres, comme manière de montrer l'élévation de l'importance de la coopération sino-américaine dans le nouveau contexte historique

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 17 Août 2009

La Chine a exprimé  son soutien à la réforme des opérations onusiennes de maintien de la paix et a vivement recommandé aux Etats-membres de travailler pour l'atteinte d'un consensus à cet effet.

Liu Zhenmin, adjoint du représentant de la Chine aux Nations unies, a fait cette déclaration alors qu'il s'exprimait lors d'un débat du Conseil de sécurité de l'ONU ouvert au public sur les opérations de maintien de la paix.

"Depuis leur création il y a 60 ans, les opérations de maintien de la paix de l'ONU ont contribué positivement au maintien de la paix et à la sécurité mondiales et ont obtenu la confiance et le soutien de tous les Etats-membres", a indiqué Liu.

"Au cours des dernières décennies, des efforts constants ont été effectués pour réformer et ajuster les opérations de maintien de la paix afin de s'adapter aux changements des circonstances", a- t-il ajouté.

Pendant que des missions multifonctionnelles intégrées sont désormais devenues la tendance dans le développement des opérations de maintien de la paix, les missions pertinentes de maintien de la paix ont augmenté en termes d'envergure, de mandat et des conditions de financement, donnant naissance à de nouveaux problèmes, a-t-il estimé.

"Les opérations onusiennes de maintien de la paix font face à de nouvelles difficultés et (nouveaux) défis dans les domaines de la conception politique, du soutien financier, de la plannification et de la gestion", a-t-il noté.

"La Chine soutient des larges consultations entre les Etats- membres et les parties compétentes afin de parvenir à un consensus et faire avancer la réforme des opérations de maintien de la paix", a-t-il insisté.

Liu a fait une proposition en cinq points à propos de la réforme des opérations de maintien de la paix, notamment accorder une grande attention à la formulation d'une stratégie intégrée sur la prévention et la résolution des conflits, stabiliser de la rénovation et adhérer aux principes fondamentaux, améliorer le travail du Conseil de sécurité dans la gestion des opérations de maintien de la paix, garantir l'adéquation des ressources et aborder les besoins spécifiques de l'Afrique.


Publié le 2009-08-06 | French. News. Cn

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 15 Août 2009

 La Chine pourrait aisément se débarrasser d’un rival sérieux en attisant les différents mouvements séparatistes indiens, affirme un article mis en ligne sur China International Strategy Net, un site chinois patriotique, rapporte Asia Sentinel. “Il ne peut exister deux soleils sous le même ciel”, assène son auteur sous le pseudonyme de Zhanlue ("stratégie" en chinois). “La Chine a la capacité de démembrer la prétendue Union indienne en un clin d’œil.” Si l’auteur de l’article ne semble pas avoir de liens avec le gouvernement chinois, beaucoup estiment que ses propos n’auraient pu être publiés sans une approbation officielle. Les autorités indiennes ont cependant refusé de mettre de l’huile sur le feu, même si elles ont publié un communiqué pour souligner qu’il s’agissait de "l’expression d’une opinion individuelle qui ne reflète pas la position officielle de la Chine”, selon le quotidien singapourien The Straits Times. “Mais qu'aurait-elle pu dire d'autre, s’interroge Asia Sentinel, alors que la parution de cet article coïncide avec la tenue de discussions concernant la frontière que se disputent les deux pays depuis que la Chine a vaincu l’Inde lors de la brève guerre himalayenne de 1962 ?”

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 14 Août 2009

L'ambassadeur de Chine en Inde Zhang Yan a appelé  les deux pays à résoudre de façon appropriée leurs différends frontaliers en faisant preuve de la plus grande sagesse politique possible.

Zhang Yan a fait cette remarque lors d'une interview accordée à Xinhua avant la 13e réunion bilatérale sur les questions frontalières prévue les 7 et 8 août en Inde. La réunion sera co-présidée par le conseiller d'Etat chinois Dai Bingguo et le conseiller à la sécurité nationale indienne M. K Narayanan.

"Malgré des hauts et des bas dans les relations sino-indiennes, les deux pays partagent les mêmes responsabilités historiques liées à des économies en développement: améliorer le niveau de vie de leurs populations et sauvegarder à la fois la paix mondiale et leur développement. Ceci les oblige à faire preuve de la plus grande sagesse politique quand il s'agit de traiter les problèmes existants", a-t-il dit.

Zhang Yan, qui est ambassadeur de Chine en Inde depuis mars 2008, a indiqué que les deux pays faisaient face à des occasions de développement précieuses. Il a proposé aux deux pays de profiter, l'année prochaine, du 60e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques pour consolider leurs liens bilatéraux et contribuer à la paix et au développement de l'Asie et du monde.

L'ambassadeur chinois a passé en revue le développement rapide des relations entre les deux plus grands pays asiatiques ces dernières années et l'établissement d'un partenariat de coopération stratégique, ainsi que les visites fréquentes entre les hauts dirigeants et le renforcement des échanges entre les parlements, les jeunesses et les armées des deux pays.

La Chine est actuellement le plus grand partenaire commercial de l'Inde qui est devenue le premier marché des contractants chinois et une importante destination pour ses capitaux.

Le volume du commerce bilatéral a atteint 51,7 milliards de dollars en 2008, en hausse de 35% sur l'année précédente et un objectif de 60 milliards de dollars a été fixé pour l'année 2010.

En ce qui concerne les affaires internationales, l'ambassadeur a souligné que les deux nations partageaient la même position sur les principales questions internationales et régionales. Elles ont maintenu une coopération étroite sur les différents sujets allant du changement climatique à la sécurité alimentaire, en passant par le cycle de Doha et la récession économique mondiale.

"En tant que puissances émergentes, la Chine et l'Inde se sont associées étroitement dans le cadre du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), des cinq nations en voie de développement et du groupe des 20 (G20), afin de sauvegarder les intérêts communs des pays en voie de développement", a-t-il conclu.


Publié le 2009-08-05 | French. News. Cn

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 12 Août 2009

On s'en souvient peut-être : en mars 2008, trois journées d'émeutes mirent Lhassa à feu et à sang. Puis en juillet, trois semaines avant les Jeux olympiques de Pékin, une série d'attentats avaient frappé le Xinjiang, causant là encore quelques dizaines de morts.

Or voici qu'un an plus tard, la violence est de retour. Au Xinjiang, à Urumqi, un soulèvement d'une violence inouïe a eu lieu le 5 juillet : 190 morts selon le régime, 10 000 selon Rebiya Kaader, l'exilée chef de file du peuple ouïgour. Entre ces deux mouvements, le parallélisme frappe, quoiqu'il n'y ait rien de commun entre Tibétains lamaïstes vivant en haute altitude et Ouïgours musulmans sunnites habitant le désert.

Ainsi les JO n'ont pas apporté la réconciliation espérée, dans la fierté nationaliste des valises de médailles engrangées. Au contraire, les attentats augmentent en violence. Le régime semble par ailleurs n'avoir rien appris : sur ces soulèvements, Pékin impavide maintient son accusation peu plausible contre la « main de l'étranger », dalaï-lama à Lhassa, Mme Kaader à Urumqi.

Lueur d'espoir

Exprimée en privé par les habitants de ces régions, la cause réelle des soulèvements est la répression de l'identité culturelle locale. La Chine est prête à accepter l'enseignement de la langue tibétaine ou ouïgoure, mais pas beaucoup plus. Avec ces clergés sous haute surveillance, la culture locale s'étiole. La langue recule aussi, puisque les emplois décents ne sont accessibles qu'en mandarin. Refusant toujours d'admettre une quelconque responsabilité dans ces déraillements au Tibet et au Xinjiang, le régime socialiste ne semble pas en état de rétablir la sérénité avant longtemps.

La situation est donc sombre - mais avec malgré tout une lueur d'espoir. Dans le secret de ses arcanes, le parti, bien plus lucide, admet l'échec de sa politique d'assimilation de ses régions de l'Ouest, et cherche des solutions. L'une consisterait en un concordat avec le dalaï-lama. Une autre, en l'octroi de plus de libertés locales. Mais si la solution est si difficile à trouver, c'est qu'un droit accordé à un terroir en Chine doit être étendu à l'ensemble du pays : c'est la marche à la démocratie, à laquelle le régime, et surtout, dit-on, Hu Jintao, l'actuel président, est si hostile


SUD OUEST | Dimanche 09 Aout 2009

Eric Meyer, à Pékin

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 10 Août 2009

Un an après la tenue des JO, le sinologue François Godement ne perçoit aucun signe d'amélioration sur le chapitre des droits de l'homme

 

Professeur à Sciences Po Paris et directeur d'Asia Centre, auteur de nombreux ouvrages sur l'Asie et la Chine, François Godement suit de près les évolutions de l'empire du Milieu.


Sud Ouest. Les Jeux Olympiques ont-ils eu un impact sur la société chinoise ?

François Godement. Sur les classes moyennes et la société urbaine, oui. Les Jeux ont correspondu à un moment de prestige et de fierté nationale, quoi qu’on puisse penser des excès de la propagande. C’était un événement considérable dans la vie des gens. Des mois après, vous pouvez voir des jeunes Chinois se repasser des images de la cérémonie d’ouverture ou de certaines des épreuves. Il ne faut pas minorer le succès des Jeux auprès de la société chinoise.

A Pékin, la vie a-t-elle repris son cours comme avant ?

Il y a un «après-Jeux», avec le problème assez classique de l’utilisation des installations olympiques. On ne sait pas trop ce qui est resté des mesures de limitation de la pollution à Pékin. La ville a conservé la circulation alternée. Mais la moindre rigueur du système et l’augmentation incessante du parc automobile en annulent les effets. Et puis l’actualité des Jeux a été vite effacée par la crise économique, qui a un impact très inégal suivant les régions chinoises. Il est très visible dans les régions d’industrie exportatrices du sud de la Chine et de la côte, il l’est beaucoup moins à Pékin.

Qu’en est-il du sort des quelque 20 millions d’ouvriers d’origine rurale qui ont perdu leur emploi ?

Cette question des travailleurs migrants est extrêmement difficile à traiter. Elle s’appuie sur la seule statistique officielle : 20 millions de personnes qui ne sont pas revenues en ville après le Nouvel an chinois au mois de février. En milieu rural, il y a des capacités d’entraide locales. Beaucoup de gens ont encore de la famille. Et puis le gigantesque plan de relance chinois (NDLR : 440 milliards d'euros) génère de l’emploi : projets d’infrastrutures, projets routiers, chemins de fer etc. Il y a aussi une politique d’augmentation des dépenses sociales. On n’est pas à l’échelle des besoins, mais elle existe quand même. On ne peut pas dire que le gouvernement chi nois soit resté inactif. On dispose d’ailleurs de statistiques qui ne sont pas totalement crédibles mais qui existent néanmoins, selon lesquelles les salaires auraient progressé au premier semestre 2009.

Quel est le rythme de la croissance chinoise pour 2009 ?

On se situe entre 8 et 9%. Avec tout un débat sur la qualité de cette croissance, portée à bout de bras par le crédit et qui repose sur des grands projets. Il y a des statistiques beaucoup plus inquiétantes sur les petites industries d’assemblage. Pour autant, ce n’est pas une croissance virtuelle.
La crise économique amène-t-elle la Chine à repenser son modèle de développement, celui de «l’atelier du monde» ?
Non. Les Chinois se sont adaptés, ils ont pris des mesures de soutien pour faire face à la panne de la demande extérieure, ils parlent d’évolution vers un modèle social. Mais la question essentielle est ailleurs. Les autorités ont injecté tellement de crédits, tellement de liquidités dans le système qu’il faut que la demande internationale reparte pour que la croissance se poursuive. Les exportations doivent impérativement redémarrer. La Chine a fait le pari d’un trou d’air massif en 2009, suivi par une reprise en 2010. Si elle est au rendez-vous, le pays surmontera la crise bien mieux que d’autres. Si elle n’est pas au rendez-vous, il se retrouvera avec une situation financière dégradée, et sans perspective de croissance.

Les efforts sur le respect de l’environnement produits avant et pendant les JO se sont-ils poursuivis ?

Il y a eu une reconnaissance publique marquée des problèmes  posés par les gaz à effet de serre. Un programme d’efficience énergétique est mis en place. Il ne date d’ailleurs pas des JO. Mais la crise a perturbé le jeu. Des crédits consacrés à la lutte contre la pollution ont été coupés et ventilés vers la croissance. Des petits producteurs polluants pouvaient être fermés lors des périodes de très forte croissance. Maintenant, on ne va pas faire beaucoup d’efforts pour les faire disparaître. Au-delà de ce contexte, la Chine ne se veut pas en pointe sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, alors qu’elle est le deuxième, voire le premier pollueur mondial. Elle est en attente des grandes conférences mondiales sur la question, notamment du sommet de Copenhague en décembre. La version officielle reste la suivante : c'est aux pays développés de produire les plus gros efforts.

Il y a eu, le mois dernier, des affrontements sanglants entre les Hans et la minorité ouigour à Urumqi, dans le nord-ouest du pays. Pour quelles raisons ?

Le clash avec les Ouigours est assez différent de la situation tibétaine. Ce sont des troubles liés à l'immigration interne en Chine et aux heurts entre communautés. Ce sont deux fractions modernisées de la population chinoise qui s'affrontent. Les Ouigours d'Urumqi sont eux-mêmes des nouveaux arrivants. Ils ont réagi à des discriminations contre les Ouigours migrants du sud de la Chine, dans des régions bien plus industrielles. Les immigrés Hans sont eux aussi des arrivants récents. Ces heurts  ne sont pas d'inspiration indépendantiste ou sécessionnniste. Il s'agit d'un clash entre deux catégories d'immigrés de l'intérieur.

Qu'en est-il de la situation des droits de l'homme depuis un an ?

C'est un des points les plus sombres de la société chinoise. Le régime n'a cessé de durcir sa position sur les opposants, sur les journalistes, les avocats… Peut-être la peur des troubles sociaux liés à la crise joue-t-elle un rôle. Mais en tous les cas, on peut constater qu'il n'y a pas de libéralisation du régime.

Pourquoi ce raidissement ?
Il part du sentiment de légitimité du Parti communiste chinois, probablement accentué par la gestion de la crise et de sa volonté absolue de ne pas entrer dans un schéma d'évolution qui pourrait déraper.

Et au Tibet ?
Il y a une chape de plomb au Tibet. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir des surprises liées aux monastères et aux moines. Je pense qu'il y a en même temps un certain découragement de la part du Dalaï-Lama et de son entourage. On reste informé de la situation sur les droits de l'homme par les ONG. Mais dans les grandes lignes. Il y a très peu de témoins directs…

Que pensez-vous a posteriori de l'argument du Comité olympique internationla, comme quoi les JO favoriseraient la liberté d'expression en Chine ?
Tout le discours sur l'importance des JO pour la libéralisation de la société et de la politique chinoises est évidemment nul et non avenu. C'est même l'effet contraire.

Y-a-t-il du moins une évolution du regard des Chinois sur l'Occident, du fait de la multiplication des contacts avec les étrangers durant les JO ?

Je n'en suis pas très sûr. A Pékin et dans les professions liées au tourisme, il y a eu des efforts. Il est frappant de voir que les chauffeurs de taxi, qui n'émargent pas dans les catégories les plus éduquées de la population, étaient obligés d'apprendre quelques phrases d'anglais. Mais je pense que l'événement a plutôt été appréhendé par les Chinois dans sa dimension nationale, à travers les athlètes chinois, plutôt que comme un rapprochement significatif entre les peuples.

A l'automne dernier, le sommet Union européenne / Chine avait été reporté du fait de la partie chinoise. Le climat s'est-il réchauffé ?
Les contacts sont renoués. Il y a eu un sommet au mois de mai, certes très bref. Mais la Chine considère clairement que l'interlocuteur principal, ce sont les Etats-Unis. Sans aller jusqu'à un G2, un gouvernement mondial sino-américain, l'Europe a, vis-à-vis de la Chine, la difficulté de sa cohésion et de son unité d'action. Néanmoins, les Chinois savent très bien que le premier marché mondial reste le marché européen.

Auteur : jean-denis renard
jd.renard@sudouest.com

SUD OUEST | Dimanche 09 Aout 2009

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 8 Août 2009

La police chinoise a arrêté un homme qui aurait propagé des rumeurs, utilisées ensuite par le Congrès mondial ouïgour (CMO) pour déclencher les émeutes à Urumqi le 5 juillet, ont annoncé les autorités de police dans un communiqué mercredi.

Kurban Khayum, un agent secret du Congrès mondial ouïgour, a été arrêté pour avoir prétendument propagé des rumeurs exagérant le nombre de morts lors de troubles dans une usine de Shaoguan, dans lesquels étaient impliqués des Ouïgours fin juin, indique le communiqué.

La date de l'arrestation de cet homme de 32 ans, originaire du canton de Kuqa, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, n'a pas été précisée clairement.

D'après la police, Kurban Khayum avait rejoint le COM au début de l'année 2008.

A la mi-juin 2009, la secrétaire générale du CMO, Dolqun Isa, lui aurait ordonné de "rassembler des informations sur les activités séparatistes menées en Chine par les Ouïgours et les autres groupes ethniques, [...] dans le but de diviser la Chine", rapporte le communiqué.

Après qu'une bagarre ait éclaté entre Han et Ouïgours le 26 juin à Shaoguan dans la province du Guangdong, Dolqun Isa a donné l'ordre à ses agents secrets, dont Kurban Khayum, de rassembler des informations sur ces troubles qui ont fait deux morts et une centaine de 100 blessés.

Mais Kurban Kayum, qui travaillait alors en tant que cuisinier dans un restaurant arabe à Guangzhou (Canton), ne s'est jamais rendu à Shaoguan, rapporte la police.

Au lieu de ça, il fit un rapport qu'il envoya au CMO, disant : "la bagarre dans l'usine a fait 17 ou 18 morts, dont trois femmes".

Dans un mail envoyé à un assistant de la dirigeante du CMO Rebiya Kadeer, il écrit : "une grande manifestation devrait être organisée pour faire connaître au monde cet incident sanglant".


Publié le 2009-08-06 07:40:54 | French. News. Cn

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 8 Août 2009

Les autorités de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest) ont confirmé que sur les 197 personnes mortes pendant les émeutes d'Urumqi survenues il y a un mois, 156 sont des civils innocents.

Publié le 2009-08-05 20 | French. News. Cn

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0