Un manifestant renversé par un véhicule du gouvernement, colère des habitants

Publié le 19 Août 2010

Des villageois chinois, refusant de voir leurs propriétés démolies par la force, ont saisi 22 véhicules de démolition en guise de monnaie d'échange. Un homme a été grièvement blessé et les villageois exigent une solution. Fin juin, un villageois a été renversé par un véhicule du gouvernement lors de confrontations opposant plus de 300 habitants du village de Qiantaobu désarmés et une équipe de démolition dirigée par le chef du parti communiste de Weizi, ville de Weifang, province du Shandong. Leur colère attisée, les habitants locaux ont démoli le véhicule qui avait causé l'accident et conduit les fonctionnaires du gouvernement hors du village.

Les villageois ont déclaré qu'après l'incident, les fonctionnaires communaux sont revenus dans le village pour essayer de former un accord pour récupérer leurs véhicules. Cependant, la majorité des villageois ont refusé de reprendre les discussions sur les démolitions à cause du villageois blessé et encore hospitalisé.

Craintes de représailles du gouvernement

Un des villageois, M. Huang, a déclaré : « Nous craignons que le véhicule qui a blessé le villageois ne soit emporté par le gouvernement. De nombreux véhicules du gouvernement sont toujours retenus dans le village et les gens ont peur que le gouvernement ne porte des accusations contre eux ».

« Ce n'est pas une affaire de villageois qui créeraient des problèmes. Nous craignons les représailles du gouvernement. Aujourd'hui, de nombreuses lignes de téléphone et connections Internet sont surveillées par le gouvernement. »

Interrogé sur le problème, le gouvernement communal de Weizi a déclaré que des négociations étaient en cours entre les parties impliquées et qu'aucun autre détail ne pouvait être communiqué. Selon les habitants du village, le jour du conflit, le régime local avait envoyé plus de 60 véhicules pour mettre les démolitions forcées en œuvre. Lorsque les villageois avaient réalisé ce qui se passait, ils avaient envoyé des signaux d'alarme aux autres habitants. Tous les villageois étaient rassemblés pour protéger leurs domiciles et pour s'opposer à la confiscation et à la démolition.

M. Huang a déclaré : « Les responsables de notre village et de la ville sont entrés de force. Il y avait environ 200 ou 300 personnes dans plus de 60 véhicules. Les habitants ont accroché des banderoles à l'entrée du village pour protéger leurs maisons. »

Confrontation dans la ville de Weifang concernant la confiscation des terres et propriétés
Confrontation dans la ville de Weifang concernant la confiscation des terres et propriétés

 

« Lorsque les intrus ont constaté que beaucoup de villageois étaient présents, plusieurs voitures ont rebroussé chemin.. Un homme nommé Song a fait barrage à une voiture, mais elle ne s'est pas arrêtée et l'a renversé. La voiture s'est arrêtée un moment, mais a ensuite relancé le moteur et lui a roulé dessus. »

« L'homme a été gravement blessé. Actuellement, il se trouve toujours dans un état critique et personne ne sait s'il survivra à l'accident. Pour l'instant, le gouvernement ne s'occupe pas du tout de ses blessures. »

Les villageois, mis en colère à la vue de la voiture roulant sur M. Song, ont soulevé la voiture et l'ont sauvé. Le chauffeur de la voiture a essayé de s'échapper dans la confusion, mais il a été frappé par les villageois en colère qui ont également détruit sa voiture. Chen, chef du Parti de la commune de Weizi a immédiatement quitté les lieux. Finalement, les villageois ont saisi 22 véhicules, crevé tous les pneus et attendent maintenant que le Gouvernement négocie avec eux. Vers 19 h le même soir, des policiers locaux ont appris aux villageois que le chauffeur qui avait blessé l'homme avait été arrêté et leur ont demandé de restituer les véhicules, en leur précisant qu'il est illégal de les retenir. Les villageois, non satisfaits, ont demandé un accord sur la question des démolitions. N'obtenant finalement aucune avancée, les villageois ont conduit les policiers hors du village.

Les médias locaux invités à se taire

Après cet incident, le gouvernement a invité les médias locaux à se taire. Huang a déclaré : « Les villageois ont essayé d'obtenir qu'un journaliste de la capitale provinciale écrive un article, mais un fonctionnaire du bourg et un ministre du département de la propagande de la ville ont immédiatement fait taire ce journaliste. »

« Un habitant a appelé le service des plaintes du bureau du maire, mais on lui a répondu que seuls les membres de la famille de la victime pouvaient appeler le bureau. Lorsqu'un villageois a appelé une chaîne de télévision dans la capitale provinciale, on lui a répondu que la chaîne devait attendre les ordres d'en haut. »

Selon des villageois de Qiantaobu, les démolitions forcées devaient permettre le nouveau tracé d'une autoroute. Une habitante a expliqué qu'avant l'incident, les autorités locales avaient essayé de forcer les villageois à signer un contrat avec un minimum de compensations. Elle a dit : « Plusieurs villageois ont été détenus jusque minuit dans le but de les forcer à signer. Le chef du parti du village n'a pas organisé de réunion pour discuter des relogements ni nous expliquer comment signer l'accord. Il a juste utilisé son pouvoir pour vendre le terrain des villageois. »

Écrit par Gu Qinger & Gu Xiaohua;
23-07-2010

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

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