Musée Guimet

Publié le 14 Février 2006

Les Très Riches Heures de la Cour de Chine (1662 - 1796)

Du mercredi 26 avril 2006 au lundi 24 juillet 2006

 

  Chefs-d’œuvre de la peinture impériale des Qing

Musée National des Arts asiatiques – Guimet 

 6, place d’Iéna - 75116 Paris

  

 

 

Pour célébrer le cinquième anniversaire de la réouverture du musée Guimet rénové, celui-ci propose de présenter au public pour la première fois un ensemble exceptionnel de rouleaux peints, commandes impériales destinées à célébrer des évènements marquants du règne de trois grands souverains Qing : Kangxi (1662 - 1723), Yongzheng (1723 -1736) et Qianlong (1736 - 1796).

 Le règne de ces trois puissants empereurs constitue un des grands moments de l’histoire de la Chine. Aussi, plusieurs manifestations leur ont-elles été consacrées récemment dans le monde. Le musée Guimet, grâce à cette exposition, apportera une contribution majeure à ce sujet en déployant pour la première fois à Paris les neuf rouleaux impériaux, véritable trésor de ses collections, dont certains mesurent jusqu’à seize mètres. Cette exposition sera ainsi, pour ses visiteurs, l’ occasion unique de découvrir des œuvres, trop précieuses pour être présentées au public en dehors d’évènements exceptionnels, qui sont aussi des manifestes de la politique impériale comme le montrent bien les visites impériales dans les provinces, les cérémonies marquantes du calendrier solaire, les ambassades ou les chasses qui constituent pour les Mandchous et les Mongols de véritables exercices militaires.  

 Au fil de ces rouleaux aux somptueuses couleurs, les visiteurs pourront éprouver, devant ces scènes pleines de vie qui abondent en détails pittoresques dans de poétiques paysages formant un véritable panorama de la Chine des XVII ème et XVIII ème siècles, l’émerveillement que l’on ressent devant les miniatures des Très Riches Heures médiévales.

Ils pourront également constater combien cette peinture, relevant d’une tradition profondément chinoise, a exercé une réelle force d’attraction sur des artistes occidentaux appelés à collaborer à plusieurs commandes impériales, notamment le peintre jésuite Castiglione qui devint peintre officiel de l’empereur Qianlong. On reconnaît sa main dans plusieurs des rouleaux du musée Guimet. Le musée national du Palais de Taïpé a bien voulu prêter pour l’exposition deux œuvres de cet artiste dont la célèbre peinture L’impératrice surveillant les rites de la sériciculture.

 Des témoignages de la collaboration de Castiglione avec des artistes chinois serviront de point de référence dans la comparaison entre deux traditions passionnantes du fait même de leur éloignement : la tradition chinoise et la tradition européenne. La force d’attraction de l’esthétique chinoise sur des artistes occidentaux est telle que leur appropriation de la Chine ira jusqu’à leur faire porter un nom chinois...

 A partir des riches collections du musée dans les deux domaines de la peinture et de la porcelaine, à travers les procédés techniques et stylistiques de la peinture, le public pourra s’interroger sur la mise en espace des motifs de paysage, de personnages ou encore de scènes historiées ainsi que sur le rôle accordé à la perspective dans la manière occidentale.

 Plus d’une centaine d’œuvres des dynasties Ming et Qing seront présentées : rouleaux monochromes et feuilles d’album, peintures sur éventails, estampes, porcelaines, albums de sceaux impériaux et ouvrages traitant de perspectives.

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

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