Plus question de nier les ravages du chômage
Publié le 18 Décembre 2008
Le haut de la vague de chômage n’est pas encore là”, explique un chercheur de l’Académie des sciences
sociales interrogé par le magazine Caijing. Il devrait déferler à la fin de l’année ou au début de l’année 2009. Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale met en place une série
de mesures destinées à adoucir les effets de la crise. Il demande aux provinces de soutenir les entreprises afin de préserver l’emploi et de veiller au versement des minimas sociaux.
La hausse du salaire minimum, prévue pour cet automne, a été suspendue. Un réajustement à la hausse de l’allocation-chômage, de l’allocation pour accident du travail (qui sont très basses) et des
retraites est annoncé, tandis que les régions fortement contributrices aux fonds d’assurances sociales sont autorisées à baisser en une fois les contributions. Surtout, il est demandé aux
provinces importatrices de main-d’œuvre d’inscrire comme chômeurs les paysans migrants ayant travaillé au moins six mois dans une même entreprise.
Selon les chiffres rendus publics en août 2008 par le ministère de l’Agriculture, il y avait en 2007 en Chine 226 millions de travailleurs migrants. La seule province du Hunan s’attend
au retour de 2,8 millions de migrants en 2009.
Selon le ministère du Travail, cité par le magazine Nanfengchuang, le taux de chômage en ville était de 4 % à la fin du mois de septembre, avec 8,3 millions de personnes
inscrites comme demandeuses d’emploi. Mais ce chiffre n’inclut pas les diplômés qui recherchent un premier emploi, ni les paysans sans travail. Le taux réel du chômage est évalué par certains
chercheurs entre 8 et 10 % de la population active.