"Kung Fu Panda 2" : de l'action, de l'humour et... de l'émotion

NICOLAS JUCHA | 18.06.2011

Po et ses cinq amis sont de retour pour protéger la Chine et le Kung Fu (Image: KUNG FU PANDA 2 © 2010 DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.)

 "Kung Fu Panda 2" fait le bonheur des cinéphiles français. Malgré un changement de réalisateur depuis le premier volet, la saga du panda expert en arts martiaux a gardé toute sa saveur. La grosse boule de poils et ses amis pourraient même en émouvoir plus d'un.

Pour rappel, le premier opus de "Kung Fu Panda", sorti en 2008, racontait comment Po, un jeune panda goinfre et rêveur, devenait un génie du kungfu et sauvait la Chine face à l'ambition du puissant Tai Lung.

Dans ce second volet, Po doit faire face à une menace encore plus grande. Le seigneur Shen, un paon albinos épris de pouvoir, développe une arme à feu à partir des techniques utilisés pour les feux d'artifices. Noyé par l'ambition, il transforme un objet d'amusement en arme terrible et projette de conquérir la Chine puis le monde à l'aide de sa nouvelle force.

Po le Panda, devenu le guerrier dragon, est envoyé par son maître pour sauver la Chine et l'avenir du kungfu, menacé de disparition par l'apparition des armes à feu de Shen. Au coeur de la lutte, qu'il mène avec ses cinq acolytes du premier volet (Tigresse, Mantis, Singe, Vipère et Grue), Po va également devoir découvrir son passé afin de trouver la paix intérieure et la force de battre son nouvel ennemi.

Une suite dans la lignée du premier volet

L'une des affiches du film (Image: KUNG FU PANDA 2 © 2010 DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.)

Si vous avez aimé le premier volet de Kungfu Panda, vous apprécierez sûrement cette suite, qui reste dans le même esprit malgré un changement de réalisateur, ou plutôt réalisatrice, Jennifer Yuh succédant à Mark Osborne et John Wayne Stevenson.

Mais la patte de l'équipe Dreamworks et des deux principaux scénaristes du premier opus, Jonathan Aibel et Glenn Berger reste perceptible : Po, bien que devenu un redoutable combattant, reste aussi goinfre et maladroit qu'avant, l'action est présente du début jusqu'à la fin, tout comme l'humour, même si celui-ci semble plus enfantin encore que dans le premier film.

Les membres de l'équipe artistique ont cependant amélioré leur connaissance culturelle sur la Chine entre 2008 (sortie de Kung Fu Panda) et aujourd'hui puisqu'ils ont fait un voyage dans le Sichuan et pu voir de vrais pandas.

En résulte de magnifiques décors et des références culturelles à la Chine encore plus marquées, une scène dans le restaurant de nouilles du père de Po -l'oie- montrant notamment plusieurs célèbres plats de la cuisine du Sichuan.

L'ouverture du film se fait même avec des marionnettes en papier découpé utilisées dans le théâtre d'ombres chinoises -un art ancestral caractéristique de la Chine ancienne- afin de poser les grandes lignes de l'intrigue et présenter le principal antagoniste.

Kungfu Panda 2, un film... émouvant

Jack Black lors de la première du film au Royaume-Uni, au Vue Cinema, Westfield, Londres (Image: Photo by Ian Gavan/Getty Images)

Si vous avez rit du premier opus, vous allez encore vous amuser avec "Kung Fu Panda 2", mais si vous êtes sensible, vous pourriez également verser une petite larme.

L'accent a en effet été mis sur l'émotion et le rapport affectif entre les personnages. Ainsi, la solidarité entre les personnages principaux est exacerbée -Tigresse se montrant même capable de tendresse- tandis que le scénario a mis l'accent sur l'histoire personnelle de Po.

Si vous vous êtes étonné dans le premier volet qu'un panda puisse être le fils d'une oie tenant un restaurant à nouilles, vous aurez une réponse claire dans "Kung Fu Panda 2". Une réponse qui devrait être développée dans le troisième épisode, clairement annoncé à la fin du film et prévu pour 2013.

Un succès commercial en Chine

Distribué par China Film Group et Huaxia Distribution en Chine, "Kung Fu Panda 2" a reçu un excellent accueil du public : 125 millions de yuans de recettes pour le premier week-end de diffusion.

Si le premier volet avait suscité une petite polémique -des intellectuels chinois dénonçant l'exploitation à des fins commerciales de l'image du panda- la majorité des Chinois lambda ne semblent pas choqués de voir un gros panda user de l'art ancestral du kungfu pour faire régner la justice...