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Publié le 2 Septembre 2012

20.07.2012 | Courrier international

les Chinois restent abasourdis devant la “beauté exceptionnelle” (avec beaucoup de guillemets)  des miss de Chongqing (dans le sud-ouest de la Chine) présélectionnées pour le concours Miss International, qu’ils raillent avec allégresse. Un des membres du jury a confié sa déception à un journaliste du Huashang Bao (journal de la province du Shaanxi) : "Nous avons subi des pressions, les trois premières n’avaient pas été retenues par le jury. Personnellement, je pense qu’elles ne sont pas représentatives de l’image des jolies femmes de Chongqing. 

Des miss si laides

En tout état de cause, ce ne sont pas les résultats du concours de miss de la province du Hainan (île au sud de la Chine) qui restaurera la confiance. Les gagnantes, présélectionnées pour le concours de Miss Monde, ont provoqué une polémique nationale, sitôt le résultat dévoilé le 17 juillet. Si certains internautes se sont contentés de se moquer en avançant que les miss de Hainan "sauvent" finalement celles de Chongqing ; d’autres demandent pourquoi la triche est omniprésente, constate le site Caixun de Pékin.

Des miss si laides

Note :

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Publié le 30 Août 2012

X10/07/2012 | Pierre Haski (rue 89).

La censure chinoise n'aime pas les analogies historiques au cinéma, qui pourraient faire réfléchir les spectateurs. Pour preuve : le dernier film du réalisateur Lu Chan vient d'être banni des écrans chinois. De notre partenaire Rue 89.

C’est un grand classique de la censure chinoise : l’analogie historique, qui fait peur aux dirigeants du Parti communiste et suscite d’absurdes interdits.

La dernière victime, comme le raconte l’hebdomadaire The Economist cette semaine, est le réalisateur chinois Lu Chan, dont on a pu voir l’an dernier le film « Nanjing Nanjing ! » consacré au massacre de Nankin par l’armée japonaise en 1937.

Cette fois, Lu Chan a fait un film, « The Last Supper », sans le moindre rapport avec la Chine contemporaine : il raconte un épisode historique très connu, remontant à 206 avant JC, soit plus de 2000 ans, une histoire de trahison conduisant à l’établissement d’une nouvelle dynastie.


Histoire ancienne. Sauf que... trahison, nouvelle dynastie... Trop dangereux pour les censeurs chinois en cette année politiquement sensible après la chute du « prince rouge » Bo Xilai, et à quelques mois du changement de dirigeants à la tête du PCC, avec le remplacement de Hu Jintao par Xi Jinping en novembre.

Selon Lu Chan, les censeurs ont estimé que son film pouvait « menacer la stabilité sociale », et ont empêché sa sortie à la date prévue, alors qu’une première tout à fait officielle a déjà eu lieu en Chine ! Le film, selon toute vraisemblance, devra attendre la relève du pouvoir, afin que toute ressemblance avec des faits existants soit réellement fortuite...

Des conséquences financières lourdes

L’affaire Bo Xilai a ébranlé la façade du Parti communiste lorsque ce fils de haut responsable de l’ère de Mao, dirigeant du Parti dans la mégalopole de Chongching, a connu une chute brutale en février, sa femme étant accusée de plusieurs meurtres dont celui d’un Anglais, et lui-même soupçonné d’avoir détourné et envoyé à l’étranger une fortune colossale.

Un Français est également concerné par cette affaire, autrefois lié au clan de la femme de Bo Xilai, aujourd’hui en détention au Cambodge où la Chine a demandé son extradition. La France a réussi à bloquer cette demande en intervenant auprès de Phnom Penh.

Pour Lu Chan, c’est évidemment une censure aux conséquences financières lourdes, et, comme le souligne The Economist, la censure et ses aspects irrationnels faisant peser une épée de Damoclès permanente sur toute création artistique en Chine.

« The Last Supper » est une superproduction, comme le montre ce making-of du tournage.

Avec notre partenaire:

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Publié le 27 Août 2012

DULLY [SUISSE] (21.06.12) – Le grand peintre franco-chinois Zao Wou-Ki a quitté le territoire français, depuis plusieurs mois, pour s’établir en Suisse avec son épouse et ses œuvres. Une décision insensée, selon le fils de l’artiste, qui a sollicité la mise sous tutelle de son père malade et déposé plainte contre une belle-mère soupçonnée d’abus de faiblesse.

 
Zao Wou-Ki, aujourd’hui âgé de 92 ans, est un peintre abstrait, à la réputation internationale et à la cote colossale. Né à Pékin dans les années 1920, il arrive à Paris dès 1948. Il y installe son atelier et y fait sa vie. Pourtant, en 2011, il quitte subitement la France pour la Suisse, où il emménage au bord du lac Léman, à Dully, avec Françoise Marquet, son épouse depuis 1977. Pour des raisons médicales et fiscales, soutient cette dernière, qui fut conservatrice au musée d'art moderne de la Ville de Paris.. Mais, d’après Jia-Ling Zhao, le fils d’une première union de l’artiste, cet exil serait l’occasion pour sa belle-mère de contrôler l’œuvre du peintre, estimée à plusieurs centaines de millions d’euros. Car, Zao Wou-Ki, qui est gravement atteint de la maladie d’Alzheimer, est désormais incapable de prendre une quelconque décision. Son état de démence avancé et sa situation de complète dépendance ont été judiciairement constatés, nous a confirmé Maitre Jean-Philippe Hugot, l’avocat de Jia-Ling Zhao.

En Suisse, Françoise Marquet, a créé une fondation « Zao Wou-Ki » destinée à promouvoir l’art de son conjoint. Ce qui, selon Jia-Ling Zhao, lui permettrait en fait de gérer les droits de l’artiste et d’organiser la vente de ses toiles. Une procédure de mise sous tutelle a donc été engagée par le fils, afin de protéger son père, prétend-t-il. Mais, cette requête a été rejetée par le tribunal d’instance de Paris, lequel s’est déclaré incompétent, puisque Zao Wou-Ki réside en Suisse. Françoise Marquet a, elle-même, demandé la mise sous tutelle de son époux. Une procédure civile similaire a donc été ouverte dans le canton de Vaud. Et, sur le plan pénal, une plainte pour abus de faiblesse, déposée en France contre X, est toujours en cours.

Hélène Brunel

Légende photo

Portrait de Zao Wou-Ki - Image tirée d'une vidéo pour l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain - © Photo Pantalaskas - 1995 - Licence CC BY-SA 2.5

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Mercredi 15 août 2012

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Publié le 24 Août 2012

13/08/2012 | Aviva Fried (Aujourd'hui la Chine).

La crise n'épargne désormais plus aucun pays. Même pas la Chine, dont la croissance continue de chuter, et qui doit désormais faire face au ralentissement de son économie.

Elle a longtemps fait rêver, et provoqué des jalousies, la croissance chinoise. On ne comptait plus les qualificatifs pour la décrire : "incroyable", "phénoménale", "record", "impressionnante". Et d'évoquer sans cesse son principal atout : être à deux chiffres. "Oui, l'économie chinoise se porte bien, voyez sa phénoménale croissance à deux chiffres !" Pourtant, aujourd'hui, on a l'impression que la nouvelle superpuissance chinoise est rentrée dans le rang des nations en voie de paupérisation, avec leur malheureuse croissance à un seul chiffre (ou deux avec virgule...)

Oubliés les 10 voire 11% de croissance annuelle : aujourd'hui, la Chine doit se contenter d'un maigre 7,5%, qui reflète un ralentissement économique inquiétant dans l'Empire du milieu. On s'en doute, la conjoncture mondiale y est pour beaucoup, avec comme coupable désigné, l'Europe. Le principal client de la Chine n'a plus d'argent, et ne peut donc plus s'offrir le luxe d'importer autant de produitschinois qu'auparavant. Phénomène mécanique : les exportations chinoises baissent, entraînant dans leur sillage la production manufacturière, et forçant de nombreuses usines à se mettre au chômage technique, voir à mettre définitivement la clé sous la porte.

Une solution intérieure

Si la production industrielle a tout de même augmenté de 9,2% en juillet (moins qu'en juin, qui avait connu une progression de 9,5%), les exportations, quant à elles, n'ont augmenté que d'à peine 1% en un an. Conséquence : une baisse immédiate du surplus de la balance commerciale, qui passe de 25,7 milliards d'euros à 20,4 milliards. De quoi donner des sueurs froides aux économistes et aux dirigeants chinois, qui, même s'ils en sont encore très loin, ont des visions cauchemardesque d'une Chine en voie d'hellénisation.

Et comme il semble peu probable que la solution vienne de l'extérieur et d'une croissance économique retrouvée en Europe, la Chine doit désormais s'atteler à trouver des solutions durables pour faire rebondir son économie. "Nous pensons que la Banque centrale devrait agir aussi vite que possible pour stabiliser les prix", déclare ainsi à Reuters Xiao Bo, un économiste de chez Huarong Securities, à Pékin. "Je pense qu'il y aura au moins une baisse des réserves obligatoires des banques, et une baisse des taux d'intérêt ce trimestre".

Une double baisse, qui dans le passé n'a pas forcément réussi à relancer l'économie. Car cette manoeuvre de Pékin sert avant tout à aider au développement d'un marché intérieur, qui pourrait, espèrent les dirigeants, se substituer, à terme, aux client étrangers et réduire ainsi la dépendance de la Chine. Mais la consommation intérieure connaît elle aussi un ralentissement, et les ventes de détail ont tendance à stagner, jetant le doute sur l'efficacité des plans de relance successifs.

Inflation en baisse

Pourtant, la Chine continue d'injecter de l'argent pour soutenir artificiellement son économie. Certains redoutent l'explosion de la désormais célèbre bulle chinoise. Mais d'autres y voient un moyen efficace de tenir, le temps que les choses s'améliorent. D'autant qu'avec les plus grosses réserves de liquidités de la planète, la Chine peut se donner les moyens de porter (pendant un temps limité), son économie à bout de bras.

Signe encourageant : l'inflation, en juillet, est tombée à 1,8%. Ce qui pousse les autorités à rester sur leur ligne de conduite. Sun Junwei, analyste chez HSBC à Pékin, explique ainsi à La Croix que "d'une façon générale, il est probable que l'inflation en Chine demeure modérée à l'avenir, ce qui laisse de la marge pour davantage assouplir sa politique monétaire".


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Publié le 21 Août 2012


AFP

Une fan de Kick-Ass ? Non, la dernière tendance estivale en Chine. Une série de photos prises la semaine dernière par l'AFP sur la plage très courue de Qingdao, dans le nord-est de la province de Shandong, témoigne de la persistance d'un sentiment ancien en Chine, comme dans de nombreux autres pays : la terreur du bronzage.

De plus en plus de Chinois attirés par les plages du pays du Milieu arpentent désormais le sable chaud engoncés dans un accoutrement des plus déconcertants pour les vacanciers occidentaux en manque d'UV : une combinaison intégrale pour le corps complétée par un masque de protection, rebaptisé "face-kinis" par des internautes chinois. L'objectif ? ne pas bronzer, tout simplement.

En Asie, comme dans d'autres régions du monde, et naguère en Europe, le teint hâlé n'est guère valorisé. Loin d'être le gracieux témoignage de vos vacances luxueuses à la Barbade, il demeure le stigmate historique de la paysannerie, et est donc rarement prisé par les gens de bonne famille.

Photo : Nous ne sommes pas les seuls à souffrir de la chaleur, la preuve avec notre photo du jour, prise en Chine le 19 août, dans une piscine du district de Suining, au Sichuan. REUTERS/Stringer
source: "le Monde" 20/08/2012

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Publié le 18 Août 2012

15/08/2012 | Louise Bellecombe.

Il semblerait que les tensions révélées sur le plan sportif entre la Chine et la Grande Bretagne lors des JO de Londres ne soient que le reflet de vieilles rancœurs éprouvées par la Chine envers son ancien colonisateur.

Traduction et reprise d'un article publié par Bloomberg.

JO de Londres, 6 août 2012, finale du concours des anneaux. La Chine retient son souffle, persuadée que son athlète va rafler l’or, quatre ans après sa victoire à Pékin.
Lorsque Chen Yibing prend alors la tête du classement avec un score élevé de 15 800, tout va pour le mieux côté chinois – mais ce soulagement est de courte durée.
Peu de temps après, le Brésilien Arthur Zanetti, dont la performance est loin d’être aussi parfaite que celle du gymnaste chinois obtient néanmoins un score de 15 900.

Réactions en chaîne suite à la défaite de Chen Yibing

La réaction en ligne d’une horde de bloggeurs chinois furieux ne se fait pas attendre : la Chine a non seulement été privée d’une médaille d’or légitime, mais le pays a également été victime d’un manque de respect par les autorités sportivesdont le jugement a, selon eux, été biaisé.
Il est certain que la médaille d’argent de Chen a provoqué l’outrage des fans sur Sina Weibo, le plus populaire site de microblogging chinois, avec des déclarations telles que : « le 6 août 2012 : jour noir dans l’histoire de la gymnastique ».

Des critiques révélant l’appréhension de la Chine envers l’Occident

Mais en réalité, la réaction engendrée suite à la déception de Chen reflète un sentiment exprimé de façon générale par les Chinois – et pas seulement par des fans sportifs un peu trop virulents – selon lequel les Jeux Olympiques de Londres ne sont qu’une nouvelle opportunité pour les pays occidentaux de contenir, voire de reconsidérer la légitimité de la place de la Chine sur la scène internationale.

Il n’est pas surprenant de constater que l’héritage du colonialisme britannique est régulièrement invoqué, comme c’est le cas dans ce tweet posté par un utilisateur de Sina Weibo dans la province du Hunan : « jusqu’à maintenant, la Grande Bretagnene nous a apporté que trois choses : la Guerre de l’Opium, la destruction du Palais d’Été et les Jeux Olympiques de Londres ».

Mais, si certains bloggeurs fondent leurs attaques sur les antécédents historiques entre la Chine et la Grande Bretagne, la plupart d’entre eux reproche aux autoritéssportives d’avoir été influencées par les évènements récents, incluant notamment les conflits de souveraineté que connaît la Chine actuellement.

Peu de temps après la défaite de Chen à l’épreuve des anneaux, un utilisateur de Sina Weibo a déclaré : « au fil de cette édition des Jeux Olympiques, nous avons pu constater que les Chinois deviennent de plus en plus impopulaires. Ce n’est pas qu’une question de sport. Ceci se reflète aussi bien à travers le mépris qu’expriment les habitants de Hong Kong envers les touristes chinois continentaux, qu’à travers des évènements plus importants, comme les conflits dans la Mer de Chine méridionale… Nous avons un long chemin à parcourir avant d’être considéré comme leader mondial et d’obtenir la reconnaissance internationale ».

Les plaintes concernant le manque de respect envers les Chinois avaient émergées fin juillet, après que la chaîne télévisée de Phoenix, basée à Hong Kong, rapporte qu’une annonce en mandarin avait été diffusé à l’intention de « nos amis journalistes chinois », les empêchant de filmer les personnels du centre de presse des JO sans demander l’autorisation préalable. Aucune annonce de la sorte n’a été diffusée dans d’autres langues, notifiait Phoenix, tout comme de nombreux blogueurs chinois, qui ont très vite amplifié l’incident.

Dans les jours suivants la Cérémonie d’Ouverture, la liste des affronts s’est rapidement allongée (alors même que la Chine a vite rassemblé de nombreuses médailles). Parmi eux figurent les accusations sans fondement selon lesquelles la nageuse chinoise Ye Shiwen était dopée lors de son record mondial ; ou encore la course à vélo pendant laquelle le duo chinois a été rétrogradé de la première à la seconde place, en raison d’une faute technique, ainsi que le tristement célèbre scandale du badminton dans lequel les duos chinois, sud-coréens et indonésiens ont tenté d’expédier leurs matchs (ce qui a entrainé leurs disqualifications). Même le nageur chinois, Sun Yang, qui a battu son propre record et remporté l’or au 1 500 m nage libre, n’a pas échappé à des rumeurs de tricherie.

Ces divers affronts ont été compilés et débattus entre les blogueurs chinois et les critiques envers les autorités olympiques étrangères sont allées très loin. Celles-ci sont tacitement ou même explicitement associées aux pouvoirs occidentaux, laGrande Bretagne étant un ancien colonisateur de la Chine.

Des tensions bien loin de l’esprit olympique

Dans le même esprit, Xinhua, l’agence de presse officielle, a publié un éditorial écrit par trois de ses reporters, dont le titre était : « Derrière le problème Ye Shiwen ». L’article analyse pourquoi les médias et les officiels occidentaux ont interrogé la nageuse de 16 ans. Pour Yi Jiandong, fonctionnaire travaillant à l’Université des Sports de Pékin cité dans l’article, « la raison pour laquelle les médias occidentaux ont interrogés Ye Shiwen est qu’il ne peuvent pas supporter une percée de la Chine dans une discipline fare de l’occident. Mais la chose la plus importante est qu’ils ne peuvent pas accepter la montée de la Chine, c’est pourquoi ils critiquent les athlètes chinois ».

Xinhua est une voix officielle, mais il n’est pas difficile de percevoir les allusions de la croyance du gouvernement chinois selon laquelle les Jeux Olympiques ne seraient que le dernier affront occidental dans la bataille menée contre l’émergence de la Chine.

Peu après la médaille d’argent de Chen Yibing, un bloggeur de Sina Weibo, dans le Xi’an, a posté le message suivant : « Pourquoi la Chine a subi autant de discriminations pendant les Jeux Olympiques ? La réponse est simple, c’est évidemment parce que notre pouvoir national est faible ».

En effet, de nombreux bloggeurs et articles de presse en ligne affirment que les humiliations subies par la Chine pendant les Jeux sont directement liées aux conflits de souveraineté qui se déroulent actuellement en Mer de Chine méridionale : « je crois que poser quelques canons dans la Mer de Chine méridionale et couler quelques navires seraient mieux ». Cela signifie que l’artillerie pourrait être un moyen plus efficace pour la Chine d’affirmer sa position à l’échelle mondiale, plutôt que de vouloir le faire de façon insidieuse, à travers les JO.

Contrairement aux Jeux de 2008 où le moindre échec renvoyait nécessairement une mauvaise image du pays d’accueil, ceux de 2012 ont procuré aux athlètes chinois et à leurs fans une excuse très simple s’ils n’atteignaient pas leur record de médailles d’or d’il y a quatre ans : c’est à cause des Anglais.

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Publié le 15 Août 2012

24/07/2012 | Louise Bellecombe (ALC).

Si la liberté d’expression a été radicalement effacée des méninges chinoises à coups de Petit Livre Rouge, il semblerait que derrière la grande muraille de la censure, l’art contemporain soit une parade infaillible par sa capacité à diffuser des messages de façon abstraite.

Atelier de Liu Zhengyoung, Songzhuang, Pékin 2012

L’art en Chine n’a longtemps été que mirage de liberté et vitrine diplomatique mais il faut s’éloigner des idées reçues du centre ville et se perdre un peu à l’Est de Pékin, à Songzhuang, pour approcher les artistes libres. Rues trop droites, buildings trop carrés : mis à part les chevalets en bois exposés sur les trottoirs, devant quelques boutiques de matériel d’art, rien ne laisse présager que nous sommes au cœur de la créativité contemporaine chinoise.

L’art comme moyen de lutter contre l’oubli de l’histoire 
Liu Zhengyoung nous ouvre les portes de son atelier, au milieu de toiles gigantesques et de morceaux de porcelaine brisée « je les ai récupéré sur les ruines de maisons qui ont été rasées dans le quartier. Pour me souvenir… L’histoire est essentielle dans mon travail. La Chine a changé trop rapidement ces dernières années. Le gouvernement fait tout raser et oublie l’histoire et la culture de son propre pays ».

Et c’est également sur la conception de liberté d’expression qu’il est passé au bulldozer lors de la Révolution Culturelle. Alors que Picasso déstructurait déjà des cubes surréalistes tandis que Dali ramollissait ses heures, la Chine se cantonnait aux codes esthétiques établis par le régime.
Ni politiquement incorrect, ni coups de pavés en 1968 mais une poussière d’Etoiles onze ans plus tard. C’est avec l’arrivée du groupe avant-gardiste « les Etoiles » que les artistes décident d’envoyer valser culture classique et pensée confucéenne pour réclamer la liberté artistique en Chine.

Si la censure est toujours aussi présente face à la critique explicite, l’art contemporain représente une arme imparable puisqu’il permet la critique diffuse, implicite. Celle qui fait mouche sans offenser. C’est avec ironie que Li Wei utilise l’art contemporain pour bousculer les carcans, volant dans tous ses clichés : «Lutter contre la loi de l’attraction le meilleur moyen de lutter contre toute forme de norme. Voler, c’est renouer avec ses rêves d’enfant, c’est la liberté absolue ».

He Wenjue partage ce besoin de rattachement à la culture et à l’histoire de la Chine. Pour sa série de peintures Watch Movie, il reproduit sur des toiles immenses des scènes de films qui lui procurent une émotion particulière : « Lorsque je regarde un film et qu’une scène me touche, je mets sur pause et je peins. La plupart du temps, ce sont des scènes qui, par leur esthétique, m’évoquent la Chine traditionnelle ».

La subtilité comme clé de la liberté
Lorsque l’on demande aux artistes s’ils se sentent libres en Chine, la réponse est unanimement positive. « J’ai souvent été censuré lorsque je peignais des graffitis mais j’ai appris à éviter ce genre de problèmes. Je crois qu’un artiste peut s’exprimer librement s’il le fait de manière subtile et non violente » explique l’artiste d’avant-garde, Zhang Dali.
Il s’avère même très optimiste quant à la liberté d’expression artistique : « elle est de plus en plus importante en Chine car même si de nombreux travaux ne peuvent pas être montrés dans les musées publics, ils sont exposés dans des galeries privées qui sont de plus en plus nombreuses. »

La critique se glisse alors à travers les œuvres, toujours abstraite, jamais scandaleuse. Un flegme asiatique maitrisé. « L’artiste est libre d’exprimer ce qu’il veut puisque la façon dont il explique son art est libre… De toute façon le gouvernement ne comprend pas l’art » explique Liu Zhengyoung.

La nouvelle génération d’artistes, entre espoir et méfiance
Pour Liu Zhengyoung, seule une poignée d’entre eux est capable d’avoir une véritable réflexion sur les problèmes de la société : « La plupart d’entre eux a oublié sa propre histoire et ne fait que copier les maîtres ou se focaliser sur leur petite histoire personnelle d’enfant unique, sans aucune réflexion ».

Comment espérer que les jeunes artistes, qui n’ont pas vécu les traumatismes de la Chine, à qui la cruelle vérité a été cachée et qui n’ont connu que le confortable cocon de l’enfant roi puissent avoir une réflexion profonde sur leur propre culture ? Comment ne pas redouter que ce « trou » historique ne se traduise par un vide artistique ?

Li Wei, quant à lui, s’avère plutôt optimiste : « L’art dépend de la culture du quotidien, pas le passé. Les jeunes artistes ont pour exemple la réflexion déjà menée par les générations précédentes comme base pour en tirer de nouvelles choses ».

Je remercie vivement l'association Co-Existences, la galerie d'art Dock-Sud et les artistes pour leur collaboration, leur confiance et leur accueil.

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Publié le 12 Août 2012

13/07/2012 | Chine Plus.

L’eau du robinet n’est potable dans aucune ville de Chine. Le gouvernement affiche sa volonté de régler ce problème rapidement. S’en donnera-t-il les moyens ? 

Le 1er juillet 2012, 106 nouvelles normes sur la qualité de l’eau courante ont été rendues obligatoires sur l’ensemble du territoire chinois. À cette occasion, le Caixin Century, qui avait déjà publié un dossier spécial sur la qualité de l’eau du robinet au mois de mai, consacre un nouvel article à la question. Ces normes, équivalentes à celles qui ont cours dans l’Union européenne, ont pour objectif de rendre cette eau potable dans toutes les villes chinoises.

Quatre jours avant leur mise en place, le gouvernement a annoncé que « 83 % de l’eau traitée était conforme aux normes ». L’article s’étonne de « l’optimisme » de ces chiffres, soulignant que « jusqu’à aujourd’hui, aucune ville de grande taille ou de taille moyenne n’a fait savoir que son eau était propre à la consommation. »Même à Pékin, ville la plus avancée en la matière aux yeux des experts, la municipalité conseille encore à ses habitants de faire bouillir l’eau avant de la consommer – ce qui d’ailleurs ne permet pas d’élimer les traces de polluants comme les pesticides et les métaux lourds.

Un objectif « irréaliste »

D’après le Caixin Century, ces nouvelles normes constituent un objectif « irréaliste » étant donné la sévérité de la pollution des eaux et le coût élevé de leur traitement. Selon Caixin, les spécialistes s'accordent à reconnaitre que depuis la fin des années 90, les gouvernements locaux ont rarement investi de grosses sommes dans le domaine de l’eau de distribution. Des milliers de villes chinoises possèdent aujourd’hui des équipements dépassés. Selon un autre expert dont le nom n’est pas cité dans l’article, « la pollution, la vétusté des tuyauteries d’alimentation en eau et la question du recyclage des eaux usées » sont les trois grands facteurs qui nuisent à la qualité de l’eau. Il est peu probable, ajoute-t-il, que ces problèmes soient réglés dans un laps de temps court.

De nombreuses voix s’élèvent également pour affirmer que jusqu’alors, les annonces du gouvernement en la matière sont restées un vœu pieux. Liu Wenjun, l’ancien directeur de l’institut de la sureté de l’eau potable de Tsinghua, déclare dans Caixin que le gouvernement n’a apporté « aucune direction, aucun fonds et aucune mesure de contrôle. » Des savants prédisent que suite à la mise en application des nouvelles mesures, les gouvernements locaux déclareront certainement que leur eau est « en totale conformité avec les normes en vigueur ».Ces données ne seront que « les habits neufs de l’empereur », écrit le journaliste - des chiffres à simple effet d’annonce, ne reflétant pas la situation réelle.

Un plan à 420 milliards

« Suite à des demandes répétées et pressantes » écrit l’hebdomadaire, le gouvernement central a promis le 14 juin de lancer un plan d’investissement de grande envergure destiné à améliorer la qualité de l’eau du robinet d’ici à 2016. Selon les autorités, son budget atteindra les 410 milliards de yuans, c’est « sansprécédent » écrit le journaliste. Cependant, il reste encore à éclaircir quelle sera la part du gouvernement central dans ce budget colossal. Pour le professeur Liu Wenjun « cet effort pourrait échouer si le gouvernement central fournit seulement une part minime des investissements et demande aux gouvernement locaux de payer le reste. »

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Publié le 9 Août 2012

30/07/2012 | ALC.

Londres a enchanté le monde, avec une cérémonie d'ouverture décalée et pleine d'humour. Les Chinois, plus habitués aux spectacles monumentaux, ont-ils apprécié le show de leurs successeurs ?

C'était la question que tout le monde se posait, à la veille de l'ouverture des JO de Londres : les Anglais parviendraient-ils à égaler le spectacle offert par la Chine quatre ans auparavant, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Pékin ?
Pari réussi pour la Grande-Bretagne, si l'on en croit la presse internationale. Du côté de la Chine, pourtant, les opinions sont un peu plus mitigées. Le blog China Digital Times recense quelques réactions de la presse chinoise au lendemain de la cérémonie de Londres.

Ainsi, la très officielle CCTV n'a pas tari d'éloges sur le spectacle, affirmant, par la voix de l'une de ses présentatrices, que "le metteur en scène Danny Boyle a offert au monde un impressionnant régal pour les yeux à la cérémonie d'ouverture desJeux olympiques de Londres, avec le saut en parachute de la reine, la prestation désopilante de Mr Bean, l'apparence onirique de Lord Voldemort, et un rassemblement de nombreuses stars, de paysages verdoyants et de chorales".

Pour l'agence officielle Xinhua, Londres a organisé une cérémonie "scintillante", bourrée du légendaire humour britannique.

"Pas de passion olympique"

Sur Weibo, le twitter chinois, les avis se font parfois moins élogieux. Ainsi, un internaute raconte : "je me suis levé à 4h du matin pour regarder la cérémonie d'ouverture, et j'ai été très déçu : les paysages faisaient décors de cirque, pas du tout beaux, c'était comme regarder un soap, sans passion olympique. Ca n'a rien àvoir avec la cérémonie d'ouverture de Pékin".

Déjà, avant la cérémonie, la presse chinoise critiquait les Jeux de Londres, les annonçant pauvres et sans éclats, pour cause de crise économique européenne. Le Legal Evening News va désormais plus loin : "les feux d'artifice et les performances acrobatiques de Pékin envoyaient clairement le message que l'heure de la Chine était venue". La cérémonie de Londres, elle, a souligné que "cette ville ne grandit pas, elle décline".

Ai Wei Wei conquis

Mais tous les Chinois ne partagent bien évidemment pas cet avis. Ainsi, un internaute, toujours sur Weibo, exprime son plaisir d'avoir pu voir cette cérémonie. Une cérémonie, qui, pour lui, souligne que les Jeux de Londres sont "les Jeux du peuple. La cérémonie de Pékin, elle, montrait qu'il s'agissait des Jeux des autorités".

Et la cérémonie britannique a trouvé un fan en Ai Wei Wei. L'artiste dissident chinois s'exprime avec passion dans les colonnes du Guardian. Pour lui, la cérémonie était une affaire "d'individus, d'humanité et de vrais sentiments ; leurs passions, leurs espoirs, leurs combats". Alors que la cérémonie de Pékin "ne reflétait que le nationalisme du Parti".

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Publié le 6 Août 2012

INSECTES - Arrivé en 2004 en France, le frelon a rapidement gagné du terrain...

Prédateur des abeilles, le frelon asiatique débarqué de Chine en 2004 colonise progressivement la France et oblige certaines municipalités à employer les grands moyens pour éviter le pire pour les humains piqués, sans toujours y parvenir.

Des attaques à répétition

A Lège-Cap-Ferret, en Gironde, sur le bassin d'Arcachon, Michèle Cotou, une femme de 69 ans tombée sur un essaim en ouvrant sa porte est décédée le 5 juillet des suites de piqûres de cet hyménoptère dont les nids pullulent dans la région. «Nous enlevons en moyenne deux nids dangereux par jour. Vendredi dernier, nous sommes à nouveau passés à côté d'un drame quand un nid a été découvert par des enfants dans un compteur électrique à proximité de terrains de tennis», a déclaré à Reuters Michel Sammarcelli, le maire de la commune.

Cédric Clezardin, employé municipal à Lège-Cap-Ferret, s'en est lui tiré sans trop de dommages quand, en taillant une haie le 16 juillet dernier, il a coupé par mégarde un nid de frelons en deux. «J'ai été immédiatement attaqué, piqué une première fois à la tête, puis je me suis débattu avant d'être à nouveau attaqué par plusieurs autres frelons», dit-il. Déjà piqué une première fois en 2011, il sait qu'il est susceptible de développer une réaction allergique. «J'ai perdu la vue et paniqué. Mes collègues m'ont mis dans le camion pour me conduire à l'hôpital et j'ai perdu connaissance», dit-il. Il faudra plusieurs heures aux médecins pour le ranimer. Cédric Clézardin présente alors une tension très basse et est au seuil du coma. «Depuis, je ne me sépare plus de ma seringue d'adrénaline», explique l'employé municipal.

Injections de dioxyde de soufre

A l'inverse de la plupart des villes qui laissent au secteur privé le soin d'enlever les nids, parfois à grands frais -80 à 250 euros en fonction des difficultés- le maire de Lège-Cap-Ferret a décidé de mobiliser les services municipaux. «Sous prétexte que le frelon asiatique n'est pas classé espèce nuisible, rien n'est prévu par les services de l'Etat. J'ai pris la décision d'équiper des agents et de faire le nécessaire gratuitement», explique l'élu.

André Despujols, le responsable des services techniques, a la charge de la gestion de cette crise. «En 2010, 17 nids ont été enlevés sur la presqu'île. En 2011, nous en étions à 47 nids. En 2012, nous sommes déjà intervenus sur 28 nids en seulement quinze jours et nous comptons un décès», souligne-t-il. Trois agents sont détachés et formés par des apiculteurs avec au minimum deux nids à traiter par jour. Equipés de combinaisons, ils insufflent dans les nids du dioxyde de soufre, utilisé pour désinfecter en viticulture et par les apiculteurs dans la destruction des frelons asiatiques mais non officiellement autorisé comme insecticide.

Une piqûre «pas plus dangereuse» que celle d’un autre insecte

Le frelon asiatique à pattes jaunes ou Vespa Vélutina Nigrithorax est à dominante noire avec une large bande orange sur l'abdomen et un liseré jaune sur le premier segment. Sa tête, de face, est orange et les pattes sont jaunes aux extrémités. Il mesure entre 17 et 32 mm. Débarqué en 2004 dans le port du Havre dans des poteries, il a colonisé quelque 40 départements et a été observé à Paris. Les reines commencent à construire au printemps leurs nids qui comptent, à leur apogée, en octobre, quelque 5.000 individus. Le frelon asiatique est devenu l'un des prédateurs principaux de l'abeille domestique et sauvage.

Pour le docteur Stéphane Guez, responsable de l'unité des maladies allergiques du CHU de Bordeaux, «une piqûre de frelon asiatique n'est pas plus dangereuse que celles d'autres insectes de ce type sauf pour les personnes qui ont une allergie». Pour s'en protéger, il faut avoir à disposition de l'adrénaline injectable qui, administrée immédiatement, est extrêmement efficace. Les médecins allergologues conseillent avant tout de procéder à une «désensibilisation», traitement sur plusieurs années qui permet de se défaire de cette allergie. Selon le docteur Guez, même s'il s'agit d'une espèce très invasive, sa présence en France n'a pas augmenté le nombre de personnes victimes de piqûres d'insectes, la plupart étant piquées par des abeilles, des guêpes et des frelons européens.

FREDERIC SCHEIBER / 20 MINUTES
Des frelons asiatiques chassent devant des ruches d'abeilles. 22/08/2011 Pouvourville

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Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

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