Publié le 29 Novembre 2010
Écrit par Diana Hubert, La Grande Époque | |
05-11-2010 | |
Une jadéite taillée Milefo évaluée entre 770,000 et 1 million de dollars US et une pierre de jade de Guanyin à Hong Kong. (Mike Clarke/AFP/Getty Images)
Les antiquités asiatiques ont depuis longtemps été un sujet d’intérêt pour Paul Haig, expert en jade oriental ancien. Inspiré par le goût de ses parents pour la société asiatique, l’intérêt de Haig pour l’art oriental et le jade a dépassé le simple hobby. Comme propriétaire de la bijouterie de luxe de Haig à Rochester, un magasin d’antiquités et de bijoux à Rochester, dans le Michigan, Haig s’est spécialisé dans les pierres précieuses depuis plus de 30 ans. Passant du temps dans les coulisses du département de minéralogie du Smithsonian institution et guidé par les experts de l’industrie, Haig a développé une fascination pour la taille des pierres depuis l’enfance. Déjà à 14 ans, il vendait des pierres et plus tard il a voyagé à travers les Etats-Unis travaillant dans des expositions de pierres précieuses comme assistant pour la vente d’opales. En 1973, au moment où il terminait ses études au collège, il avait déjà acquis les connaissances nécessaires pour commencer son propre commerce. «J’y ai consacré un été et je ne l’ai pas regrette» dit –il. Les différents genres de jade Quand on parle de jade, il y a deux minéraux à considérer – la néphrite et la jadéite. Les deux sont de prix élevé et continuent à attirer l’attention de collectionneurs et de passionnés d’art. Entre les deux, la néphrite se trouve le plus souvent dans les anciennes tailles chinoises. Haig note que la valeur des pièces de néphrite augmente selon la couleur, la taille, l’âge et la qualité. «Pour les Chinois, le jade blanc est actuellement très apprécié dans les pièces taillées» dit Haig. En ce qui concerne la jadéite, Haig note que sa taille n’a commencé qu’au XIXe siècle, avec des minéraux en provenance essentiellement de Birmanie. «Des pièces si extraordinaire ont été taillées à partir de jade jadéite», dit-il. Parmi les plus chères et celles qui ont le plus de valeur en jadéite, sont de jade reconnu de qualité impériale: le plus fin de tous les jades. Sa couleur est limpide, souvent un peu plus claire que le vert émeraude et pratiquement translucide, ressemblant à une gelée verte. Cependant, Haig annonce que le terme impérial est souvent appliqué à des spécimens qui ne remplissent pas le critère. Il a vu très peu de pièces qui reçoivent actuellement cette appellation. . La valeur du Marché Selon Haig, l’afflux de clients Chinois cherchant à revendre leur propre jade a sérieusement augmenté sa valeur sur le marché. «Un lot de grosses pièces a quitté l’Asie, la Chine en particulier entre 1840 et 1940 », dit-il. «Maintenant le flux est inversé. Il y a beaucoup de marchands Chinois qui parcourent les Etats-Unis pour les expositions et magasins d’antiquités, etc. J’en ai reçu beaucoup dans mon commerce». Haig a parlé d’une pièce à une exposition qui était passée dans les mains de quatre marchands avant de quitter la salle, elle a à chaque fois été vendue plus chère. . «Cela arrive souvent», dit Haig. «Maintenant, il y a beaucoup de concurrence pour l’achat de jade fin. Beaucoup plus qu’il y a cinq ans. Je peux dire qu’ils ont facilement triplé de valeur en dix ans». Durant le mois dernier, Haig dit avoir vendu pour plus de 50,000 dollars de jade. Il assure que la plupart de ces pièces sont retournées en Chine. Haig suspecte que beaucoup de monde achète maintenant du jade pour spéculer. «Ils l’achètent parce qu’ils réalisent, selon eux, que le marché chinois devient plus fort. Les Chinois sont en train de revendre leurs propres possessions à un taux qui augmente.», dit Haig- A la recherche de la bonne pièce Quand il sélectionne une pièce de jade, Haig explique qu’il examine d’abord et avant tout la qualité. Ensuite, il regarde son âge. Il note qu’il y a un nombre grandissant de reproductions sur le marché, généralement des pièces neuves fabriquées dans le style ancien. «Ils les taillent de manière moderne et ensuite ils affinent entièrement la surface en utilisant des méthodes anciennes», dit Haig. D’après son expérience, il y a beaucoup de reproductions qui sont si bien faites qu’il est pratiquement impossible de les distinguer des spécimens authentiques. Certains prétendent même que la qualité des reproductions a plus de valeur que les anciennes pièces, mais Haig désapprouve. «C’est comme avoir une peinture précieuse, un Monet, copié. Ce n’est pas fait par l’artiste original de cette période» dit Haig. Il a aussi observé que de nombreuses reproductions sont vendues comme d’anciennes pièces dans certaines expositions. Bien qu’un examen consciencieux permette d’identifier une reproduction, Haig prétend qu’il devient difficile de distinguer les reproductions. «Ils prennent des pièces anciennes et les copient très soigneusement», dit-il en relevant que la technologie moderne a joué un rôle majeur dans la création de copies convaincantes. Haig a aussi noté qu’il y a beaucoup de jade trafiqué sur le marché. Même en passant en revue les bijouteries du district de New York on peut voir que c’est très répandu. Les anciennes techniques pour contrefaire le beau jade coloré reviennent à la mode. Dans une récente exposition à Santa Fe, Haig a remarqué qu’un Monsieur avait une pièce très foncée de jade qui avait été évidée. Il y a beaucoup de vieilles pièces de jade creusées selon les techniques utilisées dans le passé en Asie. Evider une pièce, augmente sa transparence lorsque la couleur est trop foncée La Joie de la découverte Haig a fait de nombreux voyages en Asie, il a acquis différentes pièces au fil des ans, mais, «il y a toujours des pièces à découvrir», dit-il. «J’ai vu quelques grandes pièces de l’art asiatique en Argentine. C’est un marché mondial». Haig dit qu’il est de plus en plus concentré sur le jade en raison des bonnes conditions du marché. Découvrir de nouvelles pièces peut être excitant, mais Haig recommande d’être prudent. Il a remarqué que de nombreux jades certifiés antiques sont des pièces modernes. «Il y a de nombreuses pièces aux enchères dont on ne connaît pas l’âge», dit Haig. «Je sais que quelques unes ne sont pas anciennes quand je les observe, mais elles sont vendues comme anciennes et à un très bon prix exigé», décrit-il. «Dans le jade et les antiquités asiatiques il y a beaucoup de trucs qu’on m’a offert qui semblent bien tant qu’on ne les regarde pas très attentivement.» Les perspectives à venir Haig dit qu’il voit un intérêt futur dans le marché des antiquités d’Asie et spécialement dans les pierres précieuses. Il prévoit qu’il y aura de nombreuses découvertes venant des collections. « Les choses vont par cycles» dit-il, en notant la tendance de la fin d’un cycle. «Cela grimpe maintenant avec une grande concurrence», a-t-il continué. «Comme l’économie mondiale recule. Je vois que les gens regardent les objets tels que le jade comme un bon placement. Les choses sont toujours en train de changer » Version originale : Allure of Jade Captivates Global Jewelry Market |