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Publié le 2 Septembre 2010

Pour beaucoup de dirigeants provinciaux, il est normal de maltraiter des personnes venant soumettre leurs doléances aux autorités, souligne un intellectuel. Mais cette fois il y a eu méprise sur la personne traitée en "ennemie".

 

29.07.2010 | Shao Jian*  | nanfang Dushibao

 

Des policiers à Chongquing, avril 2010.

Des policiers à Chongquing, avril 2010.

 

A Wuhan [capitale du Hubei, centre de la Chine], dans le district de Wuchang, six policiers ont sévèrement battu la femme d'un haut fonctionnaire de la province à l'entrée du bâtiment abritant le Comité provincial du Parti [le 23 juin dernier]. En allant rendre visite à l'hôpital à la victime, gravement blessée, le secrétaire du Comité du Parti de l'arrondissement a affirmé : "C'est une erreur ! Une erreur pure et simple ! Il est incroyable que la femme d'un grand dirigeant ait été battue." Nous savons que la victime a été battue parce qu'elle a été prise pour une personne venant déposer une réclamation. Un couple de plaignants a été témoin de la scène. Les six policiers faisaient partie d'une division spéciale "plaignants" placée par la Sécurité publique locale devant les locaux du Comité provincial du Parti.

En entendant le secrétaire du Comité du Parti invoquer à plusieurs reprises un malentendu, une personne présente aurait demandé : "On ne peut pas battre la femme d'un responsable, mais celle d'un simple citoyen, c'est possible ?" L'affaire a été divulguée sur Internet, où quelqu'un a posté un message mettant le doigt sur le cœur du problème. Le malentendu porte en fait sur trois points : "Premièrement, frapper les gens est normal ; ce qui ne va pas, c'est juste qu'aujourd'hui on a frappé la mauvaise personne, c'est pourquoi on parle d'une 'erreur'. Deuxièmement, il y a erreur parce que la personne battue n'est pas une plaignante ordinaire, mais une proche d'un haut dirigeant du gouvernement provincial. Troisièmement, frapper les gens fait partie de la mission professionnelle de ces policiers." A propos de la légitimité de cet acte, voyons ce qui se passe dans les provinces voisines.

Il y a quelques jours, l'hebdomadaire Nandu Zhoukan a publié le livre de bord d'un responsable de la municipalité de Changsha, dans le Hunan [au sud du Hubei]. On peut y lire un compte-rendu de l'intervention d'un maire d'arrondissement lors d'une assemblée municipale : "Les personnes qui viennent exposer leurs doléances en haut lieu ou montent à la capitale pour cela doivent être considérées par les services de la Sécurité publique comme des forces ennemies", a dit ce dirigeant. Voilà qui explique parfaitement le passage à tabac de cette femme au Hubei. La victime a été prise pour une plaignante, donc pour une "force ennemie" ; pourquoi ne pas lui taper dessus ? A propos de la démarche à adopter vis-à-vis des ennemis, la Constitution est très claire : il faut exercer la dictature. L'erreur commise par les policiers est donc tout à fait logique ; ils peuvent arguer s'en être pris non pas à un membre du peuple, mais à un ennemi. La Sécurité publique est l'organe de la dictature du prolétariat. Ce n'est que parce que les agents ont exercé cette "dictature" sur quelqu'un de leur propre clan qu'il y a véritablement erreur dans le cas présent.

S'il s'agit d'"ennemis", les mesures préconisées par ce responsable du Hunan coulent de source : "Il faut continuer à encourager à frapper les uns, juger les autres ou encore les rééduquer. Si l'emploi des moyens de la justice ne suffit pas, il faut organiser des groupes d'études [méthode des campagnes de répression politique de la période maoïste] pour eux." Nous citons tel quel ce beau morceau de bravoure, rare par son authenticité de la part d'un membre du pouvoir et digne de figurer dans les annales de l'histoire de notre pays ! Quand on lit cela, on ne s'étonne plus que cette femme ait été battue.

Il n'existe pas d'ennemi au départ, mais une manière de voir (destinée à servir ses propres intérêts) qui crée des ennemis. Cette manière de voir et les comportements qu'elle engendre sont susceptibles d'entraîner de l'instabilité sociale (car naturellement une société avec des ennemis n'est pas une société stable). Aussi en est-on réduit à utiliser l'argent des contribuables pour maintenir l'ordre. Quand donc sortira-t-on de ce cercle infernal ?

 

Note :Shao Jian est professeur de lettres à l’Institut Xiaozhuang de Nankin.

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Publié le 30 Août 2010

L’ambassadeur des États-Unis en Chine, Jon Huntsman, déclare être très déçu par les huit ans de condamnation d'un géologue américain.

Xue Feng a été condamné pour tentative de détention et trafic de secrets d’État, une année après la fin de son procès.

Xue Feng, né en Chine et naturalisé citoyen américain, a été arrêté en novembre 2007 après avoir négocié la vente d’informations sur une industrie pétrolière à son employeur, agence basée dans le Colorado «H I S Energy», aujourd'hui appelée HIS Inc.

Selon la Fondation Dui Hua, une association des Droits de l’Homme, les informations ont été classifiées comme secret d’État après leur vente. D’après le président de «Emerging Asia Consultancy», Adil Husain, cela voudrait dire que Xue Feng a été jugé rétroactivement.

«Le géologue, apparemment, faisait simplement son travail et collectait des informations dans  le secteur pétrolier en Chine. A l'époque, où il collectait et vendait ces informations à son employeur, cela n’était pas considéré comme un secret et encore moins comme un secret d’État et cela n’était en aucun cas quelque chose d’illégal. Donc la différence de statut a été rétroactive et pourtant a été appliqué au procès», explique, Adil Husain.

Le cas de Xue Feng soulève une inquiétude à propos des lois évasives sur les secrets d’État du régime Chinois protégeant les intérêts commerciaux des entreprises publiques. L’année dernière déjà, quatre employés d’une mine Australienne, Rio Tinto, ont été détenus en Chine pour «vol de secret d’Etat» pendant des négociations d’un contrat concernant du minerai de fer.

En Avril, le régime chinois a défini ce qui constituait les secrets commerciaux afin de codifier ce qui peut être considéré comme secret d’État ou non. Adil Husain nous avoue que cela peut couvrir un grand champ de possibilité. «Ce qu’ils disent en fait, c’est que si l’information concerne un secret commercial d’une entreprise publique, c’est automatiquement un secret d’État, et un secret commercial concerne tout ce qui n’est pas public. Par exemple, quand vous travaillez sur un projet et que vous essayez d’obtenir des informations qui sont un peu plus détaillées que ce que l’on peut trouver sur le net, vous êtes donc potentiellement dans une situation à risque», commente-t-il.

Le département d’État des États-Unis ne cache pas ses inquiétudes quant aux droits de Xue car le procès se déroule selon les lois chinoises. L’ambassadeur Huntsman a demandé au régime chinois de libérer Xue et de le renvoyer aux États-Unis immédiatement.

Pour avoir accès à cette information en vidéo: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2010-07-20/042552868870.html

 


Source NTDTV, 29/07/2010

 

 

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Publié le 28 Août 2010

Dernièrement, la série de poursuites criminelles conduite par le régime chinois va à l’encontre des intérêts des tibétains intellectuels. Selon l’avocat de Samdrup, celui-ci a été accusé d’avoir publié un article en faveur du Dalaï-Lama sur Internet dans une logique  non gouvernementale.

Rinchen Samdrup est le troisième membre de sa famille à être condamné.

Le frère aîné de Samdrup, Karma Samdrup, un antiquaire, a été condamné le mois dernier par la Cour de Xinjiang à quinze ans de prison pour avoir «piller des tombes». Et en 2009, c’est le jeune frère, Chime Namgyal, qui a été condamné à deux ans de camp de travail pour avoir aidé son frère dans son organisation non-gouvernementale. 

 

 

Pour avoir accès à cette information en vidéo: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2010-07-19/940200117468.html

 

source: NTDTV 28-07-2010

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Publié le 25 Août 2010

Pékin : Trop de précipitation de la part du président pakistanais Zardari (g) ? (Alexander F. Yuan - Pool/Getty Images)
Pékin : Trop de précipitation de la part du président pakistanais Zardari (g) ? (Alexander F. Yuan - Pool/Getty Images)

 

BANGALORE— Le ministre indien de la Défense fait partie des personnes inquiètes des effets délétères d’un partenariat renforcé entre Chine et Pakistan. Ses dernières flèches verbales ont visé le projet de ligne ferroviaire reliant Chine et Pakistan, projet qui prévoit de traverser la région disputée du Gilgit-Baltistan, au coeur des états de Janmu et du Cachemire disputés depuis plus de 60 ans entre Inde et Pakistan. La ligne serait longue de 700km, et traverserait la chaîne montagneuse de Karakoram dans l’Himalaya.

Pour l’Inde, autoriser la construction n’est pas une option envisageable: «C’est évidemment une source d’inquiétude»  a expliqué le ministre de la Défense indien M. Pallam Raju. «Mais nous avons tout une série de contre-mesures possibles, et nous nous y préparons.»

M. Raju, qui n’a pas souhaité préciser les mesures envisagées, a cependant indiqué que Chine et Pakistan ont maintenant clairement montré qu’elles «travaillent et coopèrent étroitement» sur les questions de défense et de stratégie.

La terre

Le protocole d’accord sur la ligne Karakoram a été signé à Pékin par le président pakistanais Asif Ali Zardari le 8 juillet lors de sa visite officielle et de sa rencontre avec son homologue chinois Hu Jintao.  Ashfaq Khattak, le directeur général des chemins de fer pakistanais, accompagnait M. Zardari pour l’occasion.

Les études de faisabilité préliminaires du projet, qui devrait connecter toutes les grandes villes pakistanaises jusqu’à la mer d’Oman, sont terminées. Le projet, né en 2004, est aujourd’hui accéléré par le renforcement des liens entre Chine et Pakistan. Pékin souhaite en particulier, indique Anatol Lieven, professeur du King's College de Londres que cite Russia Today, que le Pakistan puisse lui servir de corridor énergétique: «La Chine est très inquiète du fait que son économie est dépendante des routes maritimes… et que dans tout futur conflit, la marine indienne puisse facilement bloquer ces voies maritimes.»

Dans la même ligne stratégique, The Hindu révèle que Pékin a également décidé d’un investissement de 525 millions de dollars pour la construction d’une autoroute au Cachemire pakistanais.

L’eau

Le projet de ligne ferroviaire ajoute une tension supplémentaire à celles existant déjà entre les trois pays. En juin, la Chine a proposé de vendre deux réacteurs nucléaires au Pakistan, provoquant la colère de Delhi et de Washington. En septembre dernier, l’Inde avait également vigoureusement protesté contre le projet de construction par la Chine d’un barrage hydroélectrique dans la partie du Cachemire administrée par le Pakistan – une région que Delhi considère toujours faire partie de son territoire.

Le Times of India rapporte que la Chine s’est engagée à investir dans le projet de barrage hydroélectrique sur le rivière Neelum Jhelum. L’attentat à la roquette qui a blessé des ingénieurs chinois dans un hôtel pakistanais le 7 juillet a seul freiné des accords plus importants. D’après l’agence officielle Associated Press of Pakistan la Corporation des Trois Gorges aurait accepté d’investir plus de 100 milliards de dollars dans des projets de développement de l’hydroélectricité au Pakistan.

«D’ici cinq ou six ans, je pense que les relations entre Chine et Pakistan dépasseront les relations entre Pakistan et États-Unis, en particulier parce que la Chine est prête à investir dans des secteurs non-militaires», explique à Al Jazeera, Rohit Honawar, un analyste du Pakistan du Strategic Foresight Group, à Bombay.

Le feu

Cerise sur le gâteau, la Corporation Nucléaire chinoise a confirmé la construction de deux réacteurs nucléaires au Pakistan. Toujours selon Al Jazeera, dont l’avis est partagé par la plupart des médias internationaux, la brèche de l’accord nucléaire sino-pakistanais a été ouverte par l’alliance nucléaire entre Inde et États-Unis, signée en 2008 malgré les alertes sur le fait qu’elle pourrait détruire le consensus de non-prolifération nucléaire dans la région.

Cependant, comme l’indique le Carnegie Center, les États-Unis et l’Inde avaient eux débattu publiquement de l’accord avec tous leurs partenaires. Surtout, ils avaient obtenu une dérogation à l’embargo imposé par le Groupe des Fournisseurs Nucléaires (GFN), l’organe de contrôle des exportations de matière fissiles, composé des pays exportateurs ou producteurs de matériel et de technologie nucléaire. Ils avaient également dû s’engager à respecter les garde-fous imposés par l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique.

Dans le cas de la Chine et du Pakistan par contre, indique le Carnegie, il s’agit «d’un accord secret, conclu en secret. […] La Chine semble vouloir court-circuiter le GFN plutôt que de faire appel à son jugement.»

 

Écrit par Hitesh Devnani et Aurelien Girard, La Grande Époque   

27-07-2010

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Publié le 22 Août 2010

Des centaines d'employés de Honda, à Foshan, au Guangdong, étaient en grève le 17 mai. (The Epoch Times Photo Archive)
Des centaines d'employés de Honda, à Foshan, au Guangdong, étaient en grève le 17 mai. (The Epoch Times Photo Archive)

 

Une récente vague de grèves dans les usines chinoises a mis une nouvelle fois en lumière le manque réel de droits pour les travailleurs chinois et autres inégalités de la société chinoise. En réponse, le régime a lancé une campagne de répression.

Selon les analystes chinois, la récente vague de grèves est une réflexion sur le mécontentement social en bruit de fond et un malaise issu des inégalités sociales, d’injustice et d’inflation galopante. Beaucoup de travailleurs en grève ne demandent pas seulement une augmentation de salaire, mais aussi le droit à avoir des syndicats.

Si les grèves augmentaient, cela pourrait ébranler la position de la Chine comme «usine du monde », et ainsi menacer la légitimité du régime communiste populaire et sa survie. Pour les experts en troubles sociaux, répondre à la demande des travailleurs par la force brutale ne fonctionnera pas.

Le 13 juin dernier le ministère chinois de la Sécurité publique a cependant annoncé le lancement d’une campagne de sept mois, appelée «frapper fort» afin de «réprimer plus sévèrement les crimes violents qui affectent sensiblement la sécurité publique» pendant que la Chine traverse une transition économique et une transformation sociale.

La prise de conscience des droits des travailleurs

Xu Yimin, un militant pour les droits des travailleurs migrants de la province de Jilin, dans son blog appelant à la création d’un syndicat indépendant, affirme que la vague de suicides à Foxconn et les grèves de Jilin et celles à travers le pays sont principalement dues au fait que les «travailleurs sont sans voix, sans droit, sans moyen d’expression».

D’après un reportage de New Tang Dynasty Television (NTDTV) du 24 juin, l’année dernière les travailleurs migrants de la campagne de la province de Jilin, au nord-est, ont demandé aux autorités l’autorisation de créer leur propre syndicat mais leur demande a été rejetée.

En même temps la fédération officielle des «syndicats de toute la Chine» a publié un rapport alertant le gouvernement chinois sur le fait que les jeunes travailleurs migrants sont de plus en plus nombreux à vouloir exprimer leurs demandes à l’État, un développement interprété comme «un test pour la stabilité de l’État».
 
Les syndicats officiels empêchent les grèves

Selon une récent reportage publié par The Epoch Times, les syndicats en Chine sont sous le contrôle de l’État et sont généralement de connivence avec la direction et les représentants du Parti communiste, au lieu de représenter les travailleurs. C’est pour cette raison que les grèves n’ont pu avoir lieu que dans les entreprises étrangères: le gouvernement chinois avait interdit aux syndicats de le permettre dans les entreprises nationales.

L‘article conclut que «le plus grand avantage [pour le régime] à autoriser [les grèves] est une meilleure image à l’international de son système politique – les manifestations permises dans les entreprises multinationales pourraient laisser paraître aux yeux du monde entier que le régime est en train de changer sa politique d’étouffement des droits humains.»

Parmi les dizaines d’usines où il y a eu des grèves en mai, deux cas servent d’exemple: l’usine du japonais Honda à Foshan, province du Guangdong et une filature de coton chinoise de la ville de Pingdingshan, province du Henan.

Les ouvriers de Honda ont finalement eu gain de cause et ont reçu une augmentation de salaire, alors que la grève des ouvriers de Pingdingshan a été brutalement réprimée par 2 à 3.000 policiers le 1er juin dernier.

Cependant, les travailleurs des deux usines accusaient les syndicats soutenus par le gouvernement de réprimer les grévistes.

«Le syndicat est pire que la mafia», ont dit les ouvriers de la filature de Pingdingshan à NTDTV.

Les ouvriers de Honda ont affirmé que le syndicat local officiel a pris l’argent des ouvriers puis réprimé la grève par la violence. Les employés ont alors demandé la réorganisation du syndicat local, ainsi qu’une nouvelle élection du président et du bureau.

Silence médiatique

Pendant que le Parti communiste tolérait en apparence les grèves dans les entreprises à capitaux étrangers, le ministre du Commerce de Chine a minimisé leur importance.

Et pendant que les organes de presse officiels chinois couvraient massivement et uniquement la grève des employés Honda de mai – provoquant une couverture médiatique mondiale du sujet, BBC China et le South China Morning Post de Hong Kong découvraient des directives du département de la propagande chinoise pour empêcher que l’information soit visible dans les médias chinois.

Nombre d’experts chinois disent que le régime lance la campagne «frapper fort» en réponse à la multitude de défis sociaux qui menacent son autorité, sa crédibilité et sa survie.

Jason Ma, commentateur économique et politique de la télévision NTDTV, explique que des années de tension et de conflits sociaux se sont accumulées et que les conséquences commencent maintenant à devenir visibles : les séries de meurtres en milieu scolaire, les récentes grèves et la résistance désespérée et violente face aux démolitions forcées en sont des exemples. Selon Jason Ma, tout cela rend le gouvernement inquiet par crainte d’une explosion de la cocotte-minute du mécontentement social.

Au cours de ces deux derniers mois, l’inflation a été particulièrement rapide et la violence est utilisée par l’État pour décourager la violence de l’ensemble des citoyens, selon M. Ma. La campagne de répression est révélatrice de cette mentalité. C’est pour le gouvernement un moyen pour assurer un contrôle strict pour au moins les sept prochains mois.

Pour Showing Young, professeur du département de gestion à l'université nationale de Sun Yat-sen à Taiwan, l'inflation hors-de-contrôle va probablement, à un moment ou à un autre, forcer les ouvriers chinois à faible revenu à se révolter. Avec la prolifération des technologies des communications modernes bon marché, le régime trouvera de plus en plus difficile d’empêcher les ouvriers chinois d’organiser des manifestations et des grèves.

Messieurs Ma et Young ont tous deux mis en garde contre l’usage de la violence pour maintenir la stabilité qui pourrait se retourner contre Pékin.

Cet avis est partagé par la professeure Guo Yuhua du département de sociologie de l’université de Pékin. Celle-ci a exprimé sa colère contre le gouvernement  pour avoir réprimé les grévistes et dit sur NTDTV qu’il était temps de réexaminer la notion de stabilité:

«Le régime pense que la répression peut résoudre les problèmes alors que c’est seulement en protégeant les droits de chacun que la stabilité peut être maintenue.»

Mme Guo a dit aussi que, puisque le parti communiste s’est appuyé sur les classes ouvrière et paysanne pour prendre le pouvoir, si le gouvernement ne gère pas convenablement les grèves, il verra probablement sa légitimé populaire s’éroder.

Ces déclarations ouvertes – et risquées – par une universitaire chinoise, sont en soi révélatrices du niveau de mécontentement populaire.

Le malaise autour des syndicats chinois a aussi été remarqué par les responsables syndicaux aux Etats-Unis. Selon une nouvelle de Reuters du 14 juin, l'AFL-CIO, le plus grand syndicat américain, envisage de demander à l'administration Obama d'examiner si la Chine ne tire pas un avantage commercial déloyal en niant les droits des ouvriers.

 

Écrit par Cheryl Chen et Jane Lin
25-07-2010

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Publié le 21 Août 2010

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Le produit intérieur brut de la Chine a dépassé celui du Japon au passage d'avril à juin. Il s'est établi au deuxième trimestre à 1 336,9 milliards de dollars, tandis que celui du Japon était de 1 288,3 milliards de dollars. Toutefois, sur les six premiers mois de l'année, le Japon reste, derrière les Etats-Unis, la deuxième puissance économique mondiale. Toutefois, au vu du dynamisme économique chinois, Tokyo risque d'avoir du mal à défendre sa place au cours des prochains mois. Et, selon certains analystes économiques, Pékin pourrait dépasser les Etats-Unis vers l'année 2027.

 

Dessin de Stephff

courrier International

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Publié le 19 Août 2010

Des villageois chinois, refusant de voir leurs propriétés démolies par la force, ont saisi 22 véhicules de démolition en guise de monnaie d'échange. Un homme a été grièvement blessé et les villageois exigent une solution. Fin juin, un villageois a été renversé par un véhicule du gouvernement lors de confrontations opposant plus de 300 habitants du village de Qiantaobu désarmés et une équipe de démolition dirigée par le chef du parti communiste de Weizi, ville de Weifang, province du Shandong. Leur colère attisée, les habitants locaux ont démoli le véhicule qui avait causé l'accident et conduit les fonctionnaires du gouvernement hors du village.

Les villageois ont déclaré qu'après l'incident, les fonctionnaires communaux sont revenus dans le village pour essayer de former un accord pour récupérer leurs véhicules. Cependant, la majorité des villageois ont refusé de reprendre les discussions sur les démolitions à cause du villageois blessé et encore hospitalisé.

Craintes de représailles du gouvernement

Un des villageois, M. Huang, a déclaré : « Nous craignons que le véhicule qui a blessé le villageois ne soit emporté par le gouvernement. De nombreux véhicules du gouvernement sont toujours retenus dans le village et les gens ont peur que le gouvernement ne porte des accusations contre eux ».

« Ce n'est pas une affaire de villageois qui créeraient des problèmes. Nous craignons les représailles du gouvernement. Aujourd'hui, de nombreuses lignes de téléphone et connections Internet sont surveillées par le gouvernement. »

Interrogé sur le problème, le gouvernement communal de Weizi a déclaré que des négociations étaient en cours entre les parties impliquées et qu'aucun autre détail ne pouvait être communiqué. Selon les habitants du village, le jour du conflit, le régime local avait envoyé plus de 60 véhicules pour mettre les démolitions forcées en œuvre. Lorsque les villageois avaient réalisé ce qui se passait, ils avaient envoyé des signaux d'alarme aux autres habitants. Tous les villageois étaient rassemblés pour protéger leurs domiciles et pour s'opposer à la confiscation et à la démolition.

M. Huang a déclaré : « Les responsables de notre village et de la ville sont entrés de force. Il y avait environ 200 ou 300 personnes dans plus de 60 véhicules. Les habitants ont accroché des banderoles à l'entrée du village pour protéger leurs maisons. »

Confrontation dans la ville de Weifang concernant la confiscation des terres et propriétés
Confrontation dans la ville de Weifang concernant la confiscation des terres et propriétés

 

« Lorsque les intrus ont constaté que beaucoup de villageois étaient présents, plusieurs voitures ont rebroussé chemin.. Un homme nommé Song a fait barrage à une voiture, mais elle ne s'est pas arrêtée et l'a renversé. La voiture s'est arrêtée un moment, mais a ensuite relancé le moteur et lui a roulé dessus. »

« L'homme a été gravement blessé. Actuellement, il se trouve toujours dans un état critique et personne ne sait s'il survivra à l'accident. Pour l'instant, le gouvernement ne s'occupe pas du tout de ses blessures. »

Les villageois, mis en colère à la vue de la voiture roulant sur M. Song, ont soulevé la voiture et l'ont sauvé. Le chauffeur de la voiture a essayé de s'échapper dans la confusion, mais il a été frappé par les villageois en colère qui ont également détruit sa voiture. Chen, chef du Parti de la commune de Weizi a immédiatement quitté les lieux. Finalement, les villageois ont saisi 22 véhicules, crevé tous les pneus et attendent maintenant que le Gouvernement négocie avec eux. Vers 19 h le même soir, des policiers locaux ont appris aux villageois que le chauffeur qui avait blessé l'homme avait été arrêté et leur ont demandé de restituer les véhicules, en leur précisant qu'il est illégal de les retenir. Les villageois, non satisfaits, ont demandé un accord sur la question des démolitions. N'obtenant finalement aucune avancée, les villageois ont conduit les policiers hors du village.

Les médias locaux invités à se taire

Après cet incident, le gouvernement a invité les médias locaux à se taire. Huang a déclaré : « Les villageois ont essayé d'obtenir qu'un journaliste de la capitale provinciale écrive un article, mais un fonctionnaire du bourg et un ministre du département de la propagande de la ville ont immédiatement fait taire ce journaliste. »

« Un habitant a appelé le service des plaintes du bureau du maire, mais on lui a répondu que seuls les membres de la famille de la victime pouvaient appeler le bureau. Lorsqu'un villageois a appelé une chaîne de télévision dans la capitale provinciale, on lui a répondu que la chaîne devait attendre les ordres d'en haut. »

Selon des villageois de Qiantaobu, les démolitions forcées devaient permettre le nouveau tracé d'une autoroute. Une habitante a expliqué qu'avant l'incident, les autorités locales avaient essayé de forcer les villageois à signer un contrat avec un minimum de compensations. Elle a dit : « Plusieurs villageois ont été détenus jusque minuit dans le but de les forcer à signer. Le chef du parti du village n'a pas organisé de réunion pour discuter des relogements ni nous expliquer comment signer l'accord. Il a juste utilisé son pouvoir pour vendre le terrain des villageois. »

Écrit par Gu Qinger & Gu Xiaohua;
23-07-2010

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Publié le 16 Août 2010

Une femme travaille en ligne, dans son bureau à Pékin le 4 Février 2010. Les sites de médias sociaux chinois comme Weibo sont en plein essor grâce à leur meilleure connaissance du marché mondial de l'Internet et à la censure étouffante des concurrents étrangers tels que Facebook, Twitter , Google et YouTube. ( FREDERIC J. BROWN/AFP/Getty Images)
Une femme travaille en ligne, dans son bureau à Pékin le 4 Février 2010. Les sites de médias sociaux chinois comme Weibo sont en plein essor grâce à leur meilleure connaissance du marché mondial de l'Internet et à la censure étouffante des concurrents étrangers tels que Facebook, Twitter , Google et YouTube. ( FREDERIC J. BROWN/AFP/Getty Images)

 

Reporters sans frontières s’inquiète de la nouvelle vague de répression lancée par les autorités contre les outils collaboratifs du Web, en particulier les microblogs. Le 15 juillet 2010, plusieurs dizaines de comptes de microblogs ont été fermés, parmi lesquels celui du blogueur Yao Yuan et celui de l’avocat Pu Zhiqiang. Les quatre plateformes de micro-blogging les plus importantes, Netease, Sina, Tencent et Sohu, apparaissent comme en phase de test ou affichent des messages d’accueil expliquant qu’ils sont en maintenance.

« Les autorités chinoises sont obsédées par le maintien de l’ordre public. Cette dernière tentative de censure montre leur méfiance envers le microblogging et son potentiel de diffusion d’information et de mobilisation. Cependant, malgré les moyens monumentaux déployés par le régime pour assurer le contrôle du Web, il est impossible de maîtriser tous les flux d’informations qui transitent via Twitter et ses équivalents chinois. C’est en effet un outil utilisé aussi par le pouvoir et des internautes chinois qui n’ont rien à voir avec la dissidence », a déclaré Reporters sans frontières.

Immédiat et accrocheur, le microblogging, forme de blogs composés de posts réduits à 140 caractères, pratique pour la diffusion de messages de masse, est très en vogue chez les internautes chinois. L’accès à Twitter est bloqué par la grande muraille électronique, mais le site est tout de même utilisé par les internautes qui recourent à des outils de contournement de la censure.

Xiao Qiang, directeur du projet Chine Internet à l’université de Berkeley en Californie, prédit un renforcement de la censure dans les mois à venir. Selon lui, le gouvernement a déployé d’importants moyens financiers, humains et technologiques pour affirmer son contrôle sur le Web 2.0.

Un rapport récemment publié par l’organisation Human Rights in China (HRIC) confirme ces craintes et révèle la volonté des autorités de transformer Internet en un outil de consolidation du pouvoir et de promotion du soft power de la Chine à l’étranger.

Les autorités sont déjà parties en croisade contre l’anonymat en ligne, une stratégie dénoncée par Reporters sans frontières. Début mai 2010, Wang Chen, numéro deux du Département de la propagande, déclarait : « Nous envisageons un système d’authentification des identités pour les utilisateurs de forums ». À ce jour, les internautes sont tenus de s’enregistrer avant de poster des commentaires sur ces sites, mais ils peuvent le faire sous un pseudonyme. Selon Wang, après avoir imposé l’anonymat des publications sur les sites clés d’informations et les sites commerciaux, il s’agirait d’étendre le système aux forums et aux sites d’échanges.

HRIC s’est procurée la version « non censurée » du rapport interne de Wang Chen, dans lequel il détaille la stratégie des autorités pour empêcher la circulation d’informations « dommageables » de l’étranger, « guider » l’opinion publique en « unifiant la pensée » et « contrer l’hégémonie des médias occidentaux ». Il s’agit ni plus ni moins que de déconnecter l’Internet chinois du World Wide Web pour mieux en assurer le contrôle.

La Chine avait également adopté, le 29 avril 2010, un amendement à la Loi sur les secrets d’État, qui impose aux entreprises du Net et des télécommunications de collaborer avec les autorités sur les questions liées à la sécurité nationale.

 

Écrit par Reporters Sans Frontières (RSF)   

21-07-2010


Voir aussi

Skype renforce sa coopération en matière de censure de l’Internet avec le régime chinois

http://www.lagrandeepoque.com/LGE/Chine-/-Asie/Skype-renforce-sa-cooperation-en-matiere-de-censure-de-lInternet-avec-le-regime-chinois.html



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Publié le 13 Août 2010

 

(NTDTV)
(NTDTV)

La Chine est peut-être l'atelier du monde, cependant les jeunes travailleurs migrants ruraux ont attiré l’attention du monde entier en organisant, ces dernières semaines, une série de grèves surprises.

La force immense et potentiellement puissante de la main d’œuvre n’est pas disposée à accepter, comme l'ont fait leurs parents dans les usines - les bas salaires, les heures de travail souvent exténuantes et occasionnellement les règles martiales sur le lieu de travail.

Une ouvrière d’une usine étrangère de Guangdong a déclaré qu’elle et ses collègues ont fait grève pour que leurs conditions de travail s’améliorent et pour avoir plus de respect.

«C’est parce que nous estimons que ce n’est pas juste. C’est trop pénible pour nous. Bien que les moyens que nous utilisons puissent ne pas être appropriés, mais il s’agit de droits égaux. On devrait accorder des droits égaux à chaque citoyen».

Un autre ouvrier a estimé qu’ils avaient été trahis par les chefs d’entreprises au cours des négociations salariales. «Oui, ils nous ont trahis pour leur profit personnel», explique-t-il.

Les analystes divergent quant à savoir si la Chine a atteint son « tournant de Lewis », un moment au cours du développement économique où l’offre infinie de main-d’œuvre s’amenuise et où les salaires commencent à rapidement augmenter.

Ce qui est clair, cependant, c’est que l'aversion grandissante de la jeune génération chinoise pour le travail d’usine déshumanisant, ainsi que l’incapacité de s’attaquer aux déséquilibres du marché du travail à l’échelle nationale à travers une action politique concertée, pourraient à terme entraver la productivité et la croissance du secteur d'exportation gargantuesque de la Chine au cours de la décennie à venir.
 
Pour avoir accès à cette information en vidéo: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2010-07-12/954811356921.html

 


Source: média NTDTV   
14-07-2010

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Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

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Publié le 10 Août 2010

 

Ce nouveau ferry conçu par la société australienne Solar Sailor, pionnier mondial de la construction de bateaux hybrides, navigue pour la première fois dans les eaux de Hong Kong.

Le ferry relie maintenant la péninsule de Kowloon à l'ile paradisiaque de Kau Sai Chau. Le Hong Kong Jockey Club, qui dirige trois terrains de golf sur l'île, y a amené le ferry solaire.

Ce navire de 24 mètres de long devrait faire économiser jusqu'à 50% du coût du carburant et peut transporter près de 100 passagers dans la baie, avec peu de bruit.

Avec un moteur à énergie solaire et un moteur diesel, le Solar Sailor, recharge ses batteries avec l'énergie solaire absorbée par les panneaux placés sur le pont et passe automatiquement au carburant lorsque les batteries sont faibles. Lorsque les voiles mécaniques sont hissées, le Solar Sailor peut être alimenté par le vent.

Il fait partie de la vaste campagne de protection de l'environnement du club, pour préserver la beauté naturelle de la trépidante ville portuaire, néanmoins très polluée.

Dane Robert, PDG de Solar Sailor, a expliqué: «Ces avantages font qu'il utilisera toujours très peu de carburant, ce qui est bon pour l'environnement et lorsque nous entrons à quai, nous n'émettons aucune pollution. Du point de vue commercial, le ferry fonctionne avec beaucoup moins de carburant et les tests que nous avons effectués sur ce ferry montrent d'importantes économies de carburant par rapport à un bateau à moteur diesel».

Et lorsque les joueurs de golf  arrivent dans l'île, des voitures de golf à énergie solaire sont là pour les conduire sur le parcours.

Halliday Cameron, directeur de HKJC Golf Course, précise: «Les voitures du golf ont besoin de peu d'énergie. Elles n'ont pas besoin d'être rechargées après un parcours complet de 18 trous, elles peuvent être utilisées pour un parcours de 36 trous ou même beaucoup plus longtemps dans la journée. Mais, la véritable économie vient de la durée de vie prolongée des batteries. Avec les auvents «SolarDrive», les batteries durent deux fois plus longtemps».

Et pour les joueurs, c’est une belle façon de profiter de leur parcours sans l'odeur du gaz d'échappement.

Mike Atkin, Golfeur, apprécie: «C'est une très belle île et c'est une bonne idée de faire disparaître cette terrible odeur de pétrole, n'est-ce pas? Il y a de grands progrès!»

Quatre bateaux solaires ont été vendus au Hong Kong Jockey Club, mettant ainsi en ligne le premier service commercial de ferry hybride à énergie solaire.

Pour avoir accès à cette information en vidéo: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2010-07-06/929094577760.html

 

Source: média NTDTV   

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