taichichuan-cotebasque

Publié le 8 Août 2010

La signature d'un accord de libre-échange entre Taipei et Pékin marque un nouveau pas dans le rapprochement entre les deux entités.

 

Poignée de main entre l'émissaire chinois Chen Yunlin et son homologue taiwanais Chiang Ping-kun, Chongqing, 28 juin 2010.

 

Poignée de main entre l'émissaire chinois Chen Yunlin et son homologue taiwanais Chiang Ping-kun, Chongqing, 28 juin 2010.

 

 

L'accord, signé le 29 juin à Chongqing (centre-ouest de la Chine), réjouit la presse continentale. A Taïwan, il fait d'emblée ressurgir les craintes des indépendantistes que l'île ne se trouve absorbée par la Chine. L'Accord-Cadre de coopération économique (ACCE), réduira les droits de douane de près de 800 produits et services. La signature, diffusée en direct sur la télévision publique chinoise, a été accompagnée de la conclusion d'un accord de coopération sur la propriété intellectuelle, indique le journal de Singapour Lianhe Zaobao. L'ACCE devrait permettre la vente de produits taïwanais en Chine pour un montant total de 14 milliards de dollars et de produits chinois à Taïwan pour un total de 3 milliards de dollars. Il ouvrira aussi la porte aux investissements dans les secteurs des services, de la finance et des assurances, précise le quotidien taïwanais Chungkuo Shihpao. Les domaines bancaire, culturel et médical sont également inclus dans l'ACCE.

La presse chinoise a salué la conclusion de l'accord, qui, selon le journal économique Diyi Caijing Ribao, "se préparait depuis plusieurs années". Le quotidien rappelle que dès 2005, lors d'une rencontre historique avec le chef du Kuomintang, le parti nationaliste taïwanais, le président Hu Jintao avait évoqué le développement d'une coopération économique entre les deux pays. Le représentant de la délégation chinoise, Chen Yunlin, a souligné que cet accord représentait un grand pas en avant vers le "développement de relations pacifiques entre les deux rives" et qu'il allait servir les intérêts des "compatriotes de l'autre rive du détroit de Taïwan", raconte le quotidien anglophone Taipei Times.

Selon Yin Ziyi, un chercheur de l'université de Qinghua interviewé par le quotidien Jingji Cankao Bao, "jusqu'à maintenant, les coopérations économiques relevaient d'initiatives lancées par des entreprises à titre individuel, alors que là il s'agit d'un accord officiel qui va normaliser les relations économiques entre les deux rives". A Taïwan, les avis sont partagés. Face à une opposition qui dénonce le risque que l'île perde son indépendance économique, les délégués officiels, qui ont mené les négociations depuis deux ans, se défendent. Ainsi, dans un entretien accordé au quotidien Lianhe Bao, la présidente du Conseil des affaires continentales, Lai Shin-Yuan, a affirmé que les deux parties bénéficieront en égale mesure de l'accord et que Taïwan n'a pas dû céder face à la Chine dans les négociations. Alors que l'opposition craint que l'accord ne mine le secteur manufacturier de l'île, Lai Shin-Yuan affirme qu'il sera avantageux à la fois pour les petites et les grandes entreprises, qui pourront exporter leurs produits à moindre prix vers le continent. Les propos de Lai sont confortés par Chen Tain-Jy, professeur de l'université de Taipei, pour qui cet accord va permettre à Taïwan concurrencer la Corée du Sud, indique le Lianhe Bao.

De son côté, l'Union pour la solidarité taïwanaise, un parti politique qui défend l'indépendance de Taïwan, a annoncé qu'elle préparait une proposition de référendum pour que la population puisse faire entendre sa voix quant à la signature de l'accord, raconte le Taipei Times. En effet, le texte doit encore être validé au Parlement. Une manifestation de plusieurs milliers de personnes a eu lieu le 26 juin dans la capitale taïwanaise contre le rapprochement économique avec la Chine.

 

30.06.2010 | Courrier international

Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 5 Août 2010

2,4 m de long, à peine 1 de large : bienvenue dans les capsules de M. Huang. Des logements pas chers pour les jeunes, diplômés ou travailleurs, mais qui peuvent rendre fous, raconte le China Daily.

 

 

 

Les logements capsules de Huang Rixin (黄日新)

 

Les logements capsules de Huang Rixin (黄日新)

Il est 6 heures du matin. Meng Xiaolai est réveillé par le soleil qui entre à flots par le grillage de la fenêtre. “Je suis un peu perdu. Je ne me lève pas avant d’avoir entendu des bruits dans la capsule voisine”, confie-t-il. Meng, poète, vit dans l’un de ces appartements capsules qui ont défrayé la chronique récemment. A travers son blog, qu’il rédige sous le pseudonyme de Black Camel, il tente d’attirer l’attention sur les conditions de vie dans ces cabines. “Je proteste contre les prix exorbitants de l’immobilier, écrit-il. Je ne quitterai pas ma capsule avant que ces prix baissent.”

C’est grâce à un ingénieur à la retraite de 78 ans, Huang Rixin (黄日新), que Meng a pu sensibiliser l’opinion. M. Huang avait été choqué par une étude intitulée “Les tribus de fourmis” qui s’intéressait au sort des jeunes diplômés vivant dans la cité-dortoir de Tiangjialing, à la périphérie de Pékin. Un séjour sur place a conforté le vieil homme dans sa décision de faire quelque chose pour ces jeunes. M. Huang avait entendu parler des hôtels capsules japonais, dans lesquels les “chambres”, construites en plastique ou en fibre de verre, mesurent 2 mètres de long sur 1 de large et 1,25 de haut ; les clients peuvent y dormir, regarder la télévision ou surfer sur Internet. Il a décidé d’adapter la formule en investissant 4 700 euros dans la construction de huit cabines de 2,4 m de long sur 1,6 m de haut et 0,72 ou 0,92 m de large. Il les a installées dans trois pièces qu’il a louées au dernier étage d’un immeuble de Liulangzhuang qui “n’est qu’à deux arrêts de l’endroit où beaucoup de diplômés travaillent. Les loyers ici sont bas, car le village est situé à la frontière entre le monde urbain et le monde rural”, explique l’ancien ingénieur.

A la différence des capsules japonaises, celles de M. Huang sont relativement spacieuses et permettent à leurs occupants de se tenir debout. Mais elles sont moins luxueuses et ne sont équipées que d’une porte, d’un bureau pliant pour ordinateur et d’une connexion Wi-Fi. Au début, l’idée des appartements capsules a semblé plutôt curieuse et n’a pas suscité un réel intérêt. Dans une cabine de moins de 2 mètres carrés, l’occupant ne peut ranger ses affaires qu’au pied du lit ou en dessous. Qui plus est, il n’y a qu’un sanitaire pour tout l’immeuble, dont la plupart des occupants sont des travailleurs itinérants. Quand le mercure monte, la seule option possible est un petit ventilateur électrique. Les choses ont commencé à changer quand M. Huang a présenté son idée au Beijing Youth Daily. Le mois dernier, Sina.com, le plus grand portail Internet chinois, a organisé une opération publicitaire en invitant des locataires potentiels à passer quinze jours dans ces capsules gratuitement. Quelques journalistes ont également été conviés pour fournir des informations de première main sur leurs impressions. Aujourd’hui, les huit capsules sont louées pour un loyer mensuel de 24 à 30 euros chacune. Malgré les critiques dont elles font l’objet, M. Huang reste imperturbable. “Le mot ‘confortable’ne signifie pas la même chose pour tout le monde, souligne-t-il.

Pour ceux qui partagent une petite chambre à six ou pour ceux qui errent dans les rues sans avoir un toit pour s’abriter, ces capsules sont incontestablement confortables.” Wen Jiao, 22 ans, a renoncé à un emploi dans sa ville natale de Tianjin dans l’espoir de devenir une star de la musique à Pékin. Sans travail depuis l’obtention de son diplôme, l’an dernier, elle ne pouvait se payer qu’un appartement capsule. Mais elle a du mal à supporter le manque d’espace, l’odeur de peinture et les constantes intrusions des médias. “Je me sens déprimée, confie-t-elle. Si je ne trouve pas un travail qui me convienne, il se peut que je retourne à Tianjin.” Depuis quelque temps, elle passe de plus en plus souvent la nuit chez une amie.

Des centaines de milliers de jeunes affluent à Pékin chaque jour à la recherche de l’emploi de leur rêve. “J’espère que les promoteurs immobiliers comprendront qu’il y a encore beaucoup de jeunes diplômés précaires en quête d’un logement. Il serait souhaitable qu’ils recyclent une partie de leurs villas invendues en appartements capsules”, commente M. Huang.

 

25.06.2010 | Wang Junjing | China Daily

REPÈRES Au Japon

A propos des hôtels capsules japonais (en anglais)Les hôtels capsules sont des hôtels typiquement japonais. L’idée est simple : il s’agit d’optimiser au maximum l’occupation de l’espace. La chambre se limite à une simple cabine-lit creusée dans un tube de plastique ou en fibre de verre. Ces établissements sont apparus à la fin des années 1970.                            

Destinés aux cadres et aux hommes d’affaires qui avaient raté leur train ou leur avion, ils leur permettaient de passer une nuit supplémentaire à Tokyo. Depuis, la crise économique a frappé, et aujourd’hui ce qui était un concept d’avant-garde devient une roue de secours sociale pour les travailleurs pauvres ou les chômeurs. Dans une ville comme Tokyo, classée parmi les plus chères du monde, ces capsules à 24 euros la nuit en moyenne sont une aubaine pour les défavorisés.

Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 2 Août 2010

Mouvements de grève en série, pressions sur les bas salaires, actes violents commis par des désespérés… la classe ouvrière du pays tente de survivre au sein d'une société corrompue.

 Des ouvriers du bâtiment chinois en pause, sur un chantier à Pékin en 2009. Des conditions de travail difficiles et des salaires toujours bas font craindre une explosion sociale. Photo AFP
Des ouvriers du bâtiment chinois en pause, sur un chantier à Pékin en 2009. Des conditions de travail difficiles et des salaires toujours bas font craindre une explosion sociale. PHOTO AFP

Le lundi 14 juin au matin, à Zhongshan (Chine du Sud), derrière les grilles de cette usine produisant les serrures des Honda made in China, une centaine d'hommes et de femmes en tenue blanche marchent vers les ateliers, abandonnant les 1 300 autres à une grève tenue depuis une semaine. Mais la victoire de la direction est de courte durée : quelques heures plus tard, elle doit admettre que 90 % de ces métallos qui ont repris leurs postes se sont mis en grève perlée, suivant les consignes du « conseil ouvrier » que les grévistes viennent d'élire dans les ateliers.

De son côté, depuis la veille, Honda recrute tous les paysans qui se présentent à l'embauche, faisant ainsi peser sur ses grévistes un chantage : scènes bien connues en Europe ou en Amérique, mais jamais vues en Chine, où le syndicalisme est interdit - mis à part la centrale officielle de l'ACFTU, manipulée par le Parti communiste et toujours en faveur de l'employeur…

Un terrain social explosif

Un peu partout à travers le pays, d'autres grèves éclatent. À Kunshan (Jiangsu), 250 ouvriers de chez KOK (caoutchouc) arrêtent leurs machines. Ils protestent contre les bas salaires et la trop forte température des ateliers. À Xi'An, les 8 000 hommes des machines à coudre nippones Brother débraient, suivis, à Pingdingshan (Henan), par 3 000 ouvriers du coton. À Gaotang, chez Tralinpak, les ouvriers expriment leur colère dans leur forum de discussion sur Internet : « Patrons et syndicat se moquent bien si on crève… » ; « Faisons tous la grève, sinon les rares qui osent seront virés… » Cette action sur Internet est le ferment invisible mais surpuissant du changement. L'État n'y peut rien, étant donné les 384 millions - et bientôt (en 2015) 550 millions - d'internautes à surveiller. Car le Web permet de brûler les étapes : la semaine passée, un ouvrier Honda de 19 ans, au nom de ses compagnons, a réussi à contacter le professeur Chang Kai, le plus grand expert chinois en négociations ouvrières, pour lui demander d'agir comme médiateur. Dès le lendemain, Chang, répondant à l'appel, s'envolait de Tokyo pour Zhongshan. D'après lui, le gouvernement de Pékin a été impressionné par l'habileté et la maturité de ces jeunes ouvriers.

Fait également nouveau en Chine : Honda encourage l'élection d'interlocuteurs avec qui négocier (ce qui est, en théorie, interdit par la loi) et soutient la légalisation du conseil ouvrier de Zhongshan. Finalement, les ouvriers, qui réclamaient 72 % de hausse des salaires, reprendront le travail le 17 juin, avec seulement 15 % de hausse. Mais ce n'est qu'un début, « le sommet de l'iceberg », prédit Mitsuo Shimizu, analyste chez Cosmo à Tokyo.

Appauvrissement ouvrier

Effectivement, reconnaît l'ACFTU, Pékin a vu en 2009 ses conflits de travail tripler, avec 73 000 plaintes, un record. En douze ans, la part salariale du produit national brut est passée de 56 % à 36 % : la plupart des ouvriers s'appauvrissent. Aussi, l'État cède sur ce qui lui semble le moins grave : les salaires. Le salaire minimum vient en effet d'être relevé de 10 à 20 % dans la majorité des provinces… Et, dans Pékin, l'État paie les frais des 20 000 procès d'arbitrage attendus (50 millions d'euros cette année), tout en annonçant pour fin 2011 la négociation d'une convention collective, probablement inspirée du modèle français - il feint d'ignorer que, hors des villes, les lois restent souvent lettre morte.

Sans le dire, le gouvernement de Hu Jintao espère reporter le dossier jusqu'à la fin de son mandat, en 2012, pour le léguer à ses successeurs. Problème : après le massacre de la place Tian'anmen en 1989, l'aile réformatrice du parti a disparu et, avec elle, toute velléité de réforme politique. Toute l'économie s'est modernisée, la société de même, mais pas les principes staliniens du pouvoir, ni sa tradition autoritaire, à laquelle s'ajoute aujourd'hui la corruption.

Traumatisme social

Cela crée au fil du temps un traumatisme, qui se ressent dans les usines, mais aussi en dehors. À un rythme exponentiel dans les villes, des gestes de désespoir se multiplient depuis juin. Le 4 juin, un forcené de Canton était abattu par la police dans son appartement. Le 9, trois médecins du Shanxi étaient blessés dans l'incendie de leur hôpital, causé par un patient mécontent. Le même jour, un paysan de Wuhan (Hubei) tirait, avec un canon bricolé, sur des promoteurs venus l'exproprier. Le 11, un jeune faisait exploser une bombe artisanale dans un bus au Yunnan, et, à Yichun (Heilongjiang), un plaignant poignardait un greffier avant de se suicider au poison.

Encore plus emblématique de la situation de stress dans laquelle la population chinoise vit, cette sombre histoire qui s'est passée dans la région du Hunan : début juin, un chef de sécurité à la poste d'une ville moyenne s'est rendu au tribunal et y a tué trois juges, avant de se suicider. À son enterrement, des « supporteurs » ont posé une couronne de « héros et martyr » sur son cercueil. Au motif que cet homme (au demeurant atteint d'un cancer en phase terminale) avait débarrassé l'humanité de magistrats qui prenaient des bakchichs et faisaient chanter les plaignants…

Source: 8 juillet 2010  Par ÉRIC MEYER - SUD OUEST

 

Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 30 Juillet 2010

L’entreprise Ford est sous pression en Chine. Pour des raisons de sécurité, la compagnie Ford a renvoyé plus de 200.000 voitures. Des clients se sont plaints et ont signalé des problèmes de moteur sur les voitures Focus, fabriquées entre 2008 et 2010. Plusieurs clients disent que leurs voitures calent lorsqu’ils roulent à petite vitesse.

Pour Monsieur Jin, propriétaire d’une voiture Focus, «La voiture n’arrête pas de caler sur la route, surtout quand je passe la première et m’apprête à accélère. J’ai toujours peur d’une collision avec la voiture qui est derrière moi».Il faut noter que les derniers retours de véhicules de Ford pourraient affecter l’industrie de l’automobile. «Nous faisons face à un record de retour de voitures encore jamais vu. Récemment, c’était Toyota qui renvoyait ses voitures et spécialement celles venant de Chine. L’année dernière, nous avons eu beaucoup de retour venant de différentes marques. Ford fait certainement face à un renvoi sur une série de voitures comme ses concurrents avant lui. Cela veut dire que le marché de l’automobile va être affecté par tout cela, car forcément, la confiance des clients va finir par être ébranlée par tous ces problèmes», explique Monsieur Klaus Paur de Recherche Internationale de TNS. «Mais les gens sont quand même prêts à acheter une Ford, malgré tous ces rappels.» Quant à Monsieur Duan de Potential Ford Buyer, il «pense que c’est normal pour des industriels de faire face à des défauts dans leur production. Si l’industrie de l’automobile prend ses responsabilités et s’occupe des problèmes, comme il se doit, je pense qu’elle peut regagner la confiance de ses clients».

Selon les médias chinois, Ford a confirmé après plusieurs tests effectués dans différentes situations, qu’il y avait un problème d’allumage sur certains véhicules. Le fabricant a également offert de réparer plus de 200.000 voitures en installant un nouveau logiciel d’allumage sur les moteurs. En mars, Ford Changan a célébré la production de 500.000 voitures Focus. Cet évènement marque la meilleure vente, de la marque, réalisée jusqu’à ce jour, en Chine.

média NTDTV 06/07/2010

Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 27 Juillet 2010

Démonstration de prélèvements d’organes dans un centre commercial de Hong Kong le 2 janvier 2010. ANTONY DICKSON/AFP/Getty Images

Démonstration de prélèvements d’organes dans un centre commercial de Hong Kong le 2 janvier 2010. ANTONY DICKSON/AFP/Getty Images

 

La torture continue d’être largement utilisée par les autorités pour extorquer des aveux et des informations, malgré un certain nombre de mesures prises par le gouvernement destinées à prévenir de tels actes. Menottés et suspendus par les poignets à une barre d’acier, privés de sommeil, et battus jusqu’à l’évanouissement : ce sont les traitements subis par quatre hommes Cheng Fagen, Cheng Lihe, Fang Chunping et Huang Zhiqiang, entre 2002 et 2004, pour les forcer à signer des « aveux » reconnaissant les crimes dont ils étaient accusés. Le tribunal a utilisé ces déclarations pour les condamner à mort en 2003. Un deuxième procès, en 2006, les a finalement condamnés à des peines de prison. Un représentant de la prison a récemment déclaré à la famille de l’un d’eux qu’ils ne le maintenaient en vie que pour avoir la possibilité de le torturer davantage.

Usage routinier de la torture

En avril 2009, la Chine a mis en place, pour la première fois, un plan d’action national en faveur des droits de l’Homme.
Pourtant, aucune évolution n’a eu lieu en ce qui concerne la prévention de la torture. L’utilisation de la torture est fréquente lors des interrogatoires et dans tous les lieux de détention. Certaines personnes sont particulièrement visées en raison de leur activité, de leur croyance ou de leur appartenance à une minorité ethnique : les défenseurs des droits de l’Homme, les syndicalistes, les adeptes du mouvement spirituel Falun Gong, les membres des Églises chrétiennes non contrôlées par l’État ou les bouddhistes, ainsi que les représentants des minorités, comme les Tibétains et les Ouighours.

Des décès en détention se produisent, souvent à la suite d’actes de torture, dans diverses institutions de l’État telles que les prisons et les centres de détention de la police. Ces dernières années, les autorités chinoises ont multiplié l’usage de l’internement abusif en hôpitaux psychiatriques. Selon certains témoignages, des personnes détenues dans ces hôpitaux se seraient vu administrer des produits toxiques qui endommagent ou paralysent le système nerveux.

Le code de conduite de la police interdit, depuis 2006, le recours à la torture durant les interrogatoires. Cependant, en Chine, le code de procédure pénale n’interdit pas explicitement que les « aveux » arrachés sous la contrainte puissent être retenus à titre de preuve dans le cadre d’un procès.

Persistance de l’impunité des tortionnaires

Avant la libération de détenus qui ont été torturés, les agents de l’administration pénitentiaire cessent progressivement les sévices physiques pour que disparaisse toute trace physique apparente sur le corps de la victime, qui pourrait être utilisée comme preuve. Les victimes voient quasi systématiquement leur droit de recours et de réparation bafoués. Lorsqu’elles parviennent à déposer plainte, celle-ci est rarement suivie d’une enquête. Les avocats et les défenseurs des droits de l’Homme qui dénoncent l’usage de la torture sont victimes d’intimidations, d’arrestations ou de disparitions forcées. Il est rare qu’une procédure judiciaire débouche sur la condamnation d’un tortionnaire.

Zoom - Chen Zhenping, torturée en prison


Chen Zhenping, une adepte du mouvement spirituel du Falun Gong, a été condamnée en août 2008 à huit ans de détention en raison de son appartenance à ce mouvement. Selon une de ses anciennes codétenues récemment libérée, Chen Zhenping aurait été souvent attachée à un lit et tabassée. Elle n’aurait pas été autorisée à aller aux toilettes et se serait vu administrer des médicaments de force. Selon cette ancienne détenue, les prisonniers appartenant au Falun Gong sont contraints de suivre quotidiennement des émissions dénonçant leur mouvement et d’écouter une musique aiguë à plein volume s’ils ne renoncent pas à leur foi.

 

ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) 06/07/2010

 

Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 24 Juillet 2010

 

Des opposants taiwanais à l'accord de libre-échange avec la Chine manifestent le 26 juin 2010 à Taipei
Des opposants taiwanais à l'accord de libre-échange avec la Chine manifestent le 26 juin 2010 à Taipei. (Patrick Lin/AFP/Getty Images)

 

L'accord-cadre de coopération économique (ACCE) entre la Chine et Taiwan a finalement été signé le 29 juin dans la ville de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine, après des mois de négociations. Les partisans de l'accord soulignent ses bienfaits économiques, tandis que ses détracteurs s'inquiètent que la souveraineté de l'île sera affectée.

Selon l'accord de libre-échange, 539 produits taiwanais – d'une valeur de 14 milliards de dollars – pourront être exportés en Chine sans tarif, tandis que 267 produits chinois – d'une valeur de 3 milliards de dollars – connaîtront le même sort lors de leur importation à Taiwan. L'entente ouvrira également le secteur des services des deux pays.

«Nous avons complété la signature de l'ACCE avec la Chine continentale aujourd'hui. Cela est très significatif pour Taiwan, car le pacte entame une toute nouvelle ère pour Taiwan», a déclaré le président taiwanais Ma Ying-jeou, qualifiant l'accord d'«innovation».

L'ACCE est considéré comme un élément important du développement économique de Taiwan alors que l'île cherche à se définir comme un centre mondial de l'innovation – une économie tremplin permettant aux entreprises taiwanaises et étrangères de s'établir au pays pour avoir un accès libre et direct au marché chinois.

L'administration Ma mise sur les occasions offertes par le marché chinois. Elle espère aussi que cet accord ouvrira la voie à d’autres accords de libre-échange. Pékin empêche Taipei de conclure des accords de libre-échange avec d'autres pays et l'administration actuelle espère que grâce à l'accord avec la Chine, cette dernière sera plus ouverte à laisser Taiwan conclure des ententes avec d'autres pays.

Cependant, les critiques contre l'ACCE abondent. Un éditorial du Taiwan News indique que bien que l'accord mentionne qu'il est «basé sur les principes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)», les bases légales de l'accord ne sont pas explicites, bases qui devraient être l'Article 24 de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (l'ancêtre de l'OMC).

L'accord proscrit également la Chine et Taiwan d'utiliser les recours commerciaux de l'OMC, empêchant ainsi Taipei d'imposer des restrictions au commerce pour des raisons de sécurité nationale ou de protection culturelle.

En réponse à la signature de l'accord, un petit parti politique – l'Union solidarité Taiwan (UST) – a proposé la tenue d'un référendum sur la question.

«Laisser les gens directement approuver le contenu de l'ACCE serait plus efficace que s'en remettre [à l'assemblée législative] pour l'approbation et la supervision», a déclaré le secrétaire général de l'UST, Lin Chih-jia.

Lin Yu-chang, porte-parole du principal parti d'opposition – le Parti démocrate progressiste (PDP) – a déclaré que son parti «allait fournir son assistance et soutien complets à la nouvelle initiative référendaire de l'UST».

Taiwan News rapporte qu'une initiative référendaire similaire avait été rejetée au début du mois de juin par le Comité de révision référendaire de la branche exécutive du gouvernement, citant un «conflit entre le raisonnement et la question elle-même». Advenant l'échec de la nouvelle initiative, Lin Yu-chang a déclaré en conférence de presse que le PDP pourrait en lancer une lui-même, spécialement si Taiwan n'est pas en mesure de conclure des accords de libre-échange avec d'autres pays dans la prochaine année.

Le porte-parole Tsai Chi-chang a pour sa part affirmé que le PDP annoncerait sa stratégie post-ACCE après de plus amples discussions internes.

Plus d'une centaine de milliers de personnes ont exprimé leur opposition à l'ACCE lors d'un rassemblement le 26 juin. Plusieurs craignent que des marchandises chinoises bon marché vont inonder Taiwan, entraînant la fermeture des entreprises locales et ainsi effritant la capacité de Taiwan à préserver sa souveraineté politique par l'entremise d'une économie forte.

«L'ACCE est un leurre du régime communiste chinois. Sous le prétexte de bénéficier à Taiwan, le régime va voler le capital, le talent et la technologie de Taiwan», a décrié lors du rassemblement l'ex-président taiwanais Lee Teng-hui (1988-2000).

«Ça saute aux yeux que le régime vise à prendre contrôle de Taiwan», a-t-il ajouté.

Lors d'un forum organisé le 12 juin par Taiwan Advocates, un cercle de réflexion indépendantiste que Lee Teng-hui a mis sur pied en 2001, Lee a dit craindre que l'ACCE mène à une «vague d'exode des industries locales» si l'ACCE réussit à créer un marché intégré.

Avec la réduction des tarifs, Lee craint que les entreprises taiwanaises vont fermer leurs industries sur l'île et déménager en Chine où le marché est plus grand, les coûts de production plus bas et l'occasion d'engranger les profits plus grande.

Toujours le 26 juin, la présidente du PDP – Tsai Ing-wen – a ajouté que l'ACCE allait affaiblir le marché local et bénéficier «uniquement aux conglomérats et à une petite minorité de gens».

Lee Teng-hui a encouragé les Taiwanais à montrer leur désaccord avec l'administration du Kuomintang (KMT) – parti qu'il a dirigé – aux prochaines élections municipales de décembre. Déjà, en décembre 2009, le KMT a perdu certains sièges municipaux, un recul largement attribué au mécontentement envers ses politiques de rapprochement avec Pékin.

L'accord-cadre de coopération économique devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2011.

Arnaud Camu, La Grande Epoque 05/07/2010

Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 21 Juillet 2010

(NTDTV)

Près de 89% de l'eau potable des sept principaux fleuves et rivières de Chine est impropre à la consommation, selon un rapport publié récemment par CCTV, média géré par l'État. Pour les résidents, cela signifie qu'ils sont en train de boire de l'eau contaminée par des substances dangereuses comme les métaux lourds et les pesticides. Les médias étatiques de Chine rapportent que seulement 11% de l'eau potable répond aux normes d'hygiène nationale.

Madame Li LI, chef de l'ONG environnementale EnviroFriends basée à Pékin, souligne que plusieurs trusts industriels dans le pays ont sacrifié l'eau potable afin de poursuivre leur croissance économique. «Par exemple, les zones de développement économique dans les villes côtières ont beaucoup de petites entreprises qui bénéficient du statut défiscalisé. Mais d'ici deux ou trois ans, lorsque ce statut prendra fin, ces entreprises vont changer de siège et s'inscriront de nouveau sous un nom différent. Il y a beaucoup d'entreprises qui profitent de cette situation, voire des centaines. En surface, il semble qu'il s'agisse de gestion des déchets, mais en fait ce n'est pas du tout le cas. Il ne faut pas regarder seulement le PIB» explique-t-elle. 

Le Delta de la Rivière des Perles, situé au centre du Guangdong, dans le sud de la Chine est devenu l'un des centres de fabrication les plus importants du monde. Il est le troisième fleuve le plus long de Chine et est devenu très pollué. L'année dernière, les autorités ont rapporté que la surface de l’eau contaminée dans la région avait augmentée de 12% par rapport à 2008.

Madame Li estime qu'un manque de contrôle par les autorités a contribué à la progression de cette pollution de l'eau. Elle «pense qu'il y a toujours un manque de surveillance, y compris des amendes insuffisantes pour les contrevenants. Une amende de 80.000 à 100.000 yuans n'est rien pour un grand fabricant. Si ce manufacturier est le plus grand payeur de taxes dans la région, il sera protégé par le gouvernement».

Outre, les polluants industriels, Madame Li nous rappelle que les produits chimiques agricoles et les eaux usées de tous les jours font également augmenter la pollution de l'eau en Chine.

 

Média NTDTV 04/07/2010

 

Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 18 Juillet 2010

(NTDTV) 

 

Le modèle chinois comme centre mondial du travail à bas prix est mis en danger. De récentes grèves et une série de suicides montrent que la classe ouvrière chinoise ne souhaite plus garder le silence sur ses rudes conditions de travail.

Après une dizaine de suicides dans son usine de Shenzhen, le fabricant taïwanais en électronique, Foxconn,  a augmenté ses salaires de 66%.

La seule augmentation de salaire pourrait ne pas suffire. James Qian, directeur commercial de Suzhou Etron Electronics, affirme que les travailleurs – pour la plupart de jeunes migrants issus des régions rurales – ont d'autres besoins. «En surface, même si les salaires et les bénéfices sont plutôt bons, l'entreprise a totalement négligé les autres besoins de cette jeune génération. Ils veulent plus de flexibilité, même sur la ligne de production et aussi, à côté du travail, ils veulent du divertissement et des rassemblements sociaux après les heures de travail».

M. Zhou, ouvrier de l'usine, acquiesce. Il veut que la direction soit plus attentive à ce que ressentent les jeunes travailleurs. «J'espère que les patrons de l'usine pourront avoir une attitude plus douce envers les travailleurs. N'adoptez pas une attitude dure juste parce que vous êtes le patron. J'espère que les patrons et les travailleurs pourront avoir une relation plus amicale. Les travailleurs sont aussi des êtres humains, tout comme les patrons. Aujourd'hui, si je ne travaille pas dans votre entreprise, je peux toujours travailler ailleurs», dit-il.

Les ouvriers s'exprimant de plus en plus sur leurs droits, les manufacturiers commencent à revoir leurs options. Ainsi pour Cheng Yanyuan, experte dans le domaine du travail, «Il est très difficile pour les entreprises des régions côtières de survivre si elles dépendent uniquement d'une main-d'œuvre bon marché. Ces entreprises transfèrent leurs affaires dans les villes centrales ou occidentales de la Chine, comme Wuhan et Chengdu, ou dans les régions côtières du sud-ouest. C'est le schéma classique du développement de l'industrie du travail intensif».

Média NTDTV 04/07/2010

 

Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 15 Juillet 2010


Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Cheryl Chen, La Grande Epoque   
30-06-2010

 

Une couronne mortuaire, en mémoire de Zhu Jun a été vue, le 2 juin, à l'extérieur du tribunal du district de Lingling où il avait tué trois juges la veille. (Photo prise par un habitant de Yongzhou pour Radio Free Asia)
Une couronne mortuaire, en mémoire de Zhu Jun a été vue, le 2 juin, à l'extérieur du tribunal du district de Lingling où il avait tué trois juges la veille. (Photo prise par un habitant de Yongzhou pour Radio Free Asia)
Trois juges ont été tués, par balle, par un agent de sécurité d'une banque postale dans la province du Hunan le 1er juin 2010. Une semaine plus tard, dans la province du Guangxi, un couple a aspergé d’acide sulfurique six responsables de tribunal, dont trois juges, leur infligeant des blessures plus ou moins graves. Ces deux derniers actes de violence à l'encontre de juges sont devenus le sujet de débats enflammés dans la société chinoise et les forums Internet.

Une grande majorité des commentaires expriment de la solidarité avec les coupables et désignent l'injustice judiciaire comme cause de ces attaques. Les assauts sont considérés comme des actes désespérés de vengeance par des personnes ordinaires qui ont perdu tout espoir après avoir été trahies par un système judiciaire corrompu.
 

Autre exemple, Zhu Jun, âgé de 46 ans, de Yongzhou province du Hunan, qui était chef de la sécurité à la Banque d'Epargne postale du district de Lingling. Le matin du 1er juin, Zhu est entré dans le tribunal du district de Lingling avec un fusil mitrailleur et deux pistolets. Il est monté au quatrième étage et a ouvert le feu dans un bureau où travaillaient des gens, tuant trois juges et blessant trois autres employés, avant de se suicider.

L'incident a fait les gros titres des sites Internet chinois les plus connus. Le site populaire Tencent a reçu à lui seul près de 90.000 visites et 6.000 commentaires en deux heures à peine. Les statistiques des principaux sites web ont révélé que 99 % des commentaires soutenaient l'acte de Zhu. Certains disaient « bon travail » et d'autres qualifiaient Zhu de héros.

Des centaines d'habitants de la région se sont rassemblés autour du tribunal, le jour suivant, saisissant l'occasion de faire entendre leurs propres griefs envers le système judiciaire. Certains ont essayé de rentrer de force dans le tribunal en tenant des pancartes sur lesquelles il était écrit : « Zhu Jun repose en paix ! » pendant que d'autres criaient « Zhu Jun est le héros du peuple ! » La police a essayé de bloquer les manifestants.


Réflexion sur la cause de ces meurtres

Les médias officiels affirment que le motif des meurtres de Zhu était qu'il souffrait d'une maladie incurable et qu'il avait été déçu du résultat d’une procédure de divorce. Mais une autre affirmation répandue parmi les habitants locaux était que Zhu aurait investi dans une mine de manganèse et se serait disputé avec quelqu'un sur les droits de propriété. Zhu aurait corrompu un juge, mais son adversaire ayant proposé encore plus d'argent à ce juge, Zhu aurait donc perdu la bataille et tout ce qu'il possédait.

Selon un article du Century Weekly daté du 7 juin, Zhu a laissé un testament dans lequel il mentionne avoir été victime d’une injustice judiciaire. En plus de cela, plusieurs des grands médias chinois, dont Yunnan Information Times et Century Weekly, ont rapporté qu'une femme du nom de Tang Manyun leur avait raconté qu'en 2006, sa fille alors âgée de dix ans, adoptée par Zhu Jun, avait été kidnappée. 

L'enfant avait été retenue par les ravisseurs pendant trois mois, durant lesquels elle avait été violée en groupe et forcée à se prostituer avec plus de cent « clients » sans que la police apporte aucune aide. Tang a déclaré que Zhu l’avait aidé à retrouver sa fille ainsi qu'à rédiger ensuite des lettres d'appel pour la famille. De nombreuses personnes supposent que l'assaut de Zhu sur les juges est en lien avec cette affaire. 


Radio Free Asia (RFA) a rapporté que la police avait arrêté Mme Tang le soir du 7 juin et l’avait placée en garde à vue en l'accusant de répandre de fausses rumeurs. Son mari, M. Jiang, a également été convoqué au commissariat et n'a pas été relâché avant le soir suivant. M. Jiang a déclaré à RFA que l'affaire concernant leur fille – viol aggravé et prostitution forcée – a été jugée début 2007. Parmi les quinze suspects, deux ont été condamnés à mort, deux condamnés à perpétuité, un à seize ans et un autre à quinze ans de prison. 

Mais M. Jiang a déclaré que sa fille avait également été violée par des officiers de police qui protégeaient les autres personnes impliquées. En conséquence, plusieurs des membres de la bande et les plus de cent « clients » courent toujours, sous la protection de la police locale. Selon ces sources, la corruption judiciaire rencontrée par Zhu semble une raison plus valable pour son attaque envers les juges que ce qui a été suggéré par les médias d'état.

Des mesures désespérées

Bien que l'affaire des meurtres commis par Zhu soit encore un sujet d'actualité dans le pays, une autre attaque sur des juges s'est produite le 8 juin, une semaine plus tard seulement, à Wuzhou dans la province du Guangxi au sud-est de la Chine. China News Service a rapporté qu'au cours d'une convocation visant à appliquer le verdict d'un tribunal, un couple a infligé des blessures à six fonctionnaires du tribunal, dont trois juges, en les aspergeant d'acide sulfurique.

Plusieurs milliers de bloggeurs chinois ont immédiatement réagi à ces informations. La plupart accusaient le système judiciaire injuste en Chine et expliquaient que cette dernière attaque envers des juges était un nouveau cas de citoyens ordinaires ayant recours à des moyens désespérés en l'absence de justice du gouvernement. 

Le 14 octobre 2009, un homme armé d'un couteau avait poignardé à mort un policier du tribunal et blessé trois autres personnes au Tribunal intermédiaire de Zunyi dans la province du Guizhou. Le tueur est toujours en fuite.Le 5 avril 2006, un homme handicapé avait fait sauter des explosifs, dans un tribunal de Guangyuan province du Sichuan, se tuant ainsi avec un juge.  Le 6 janvier 2006, un homme avait mis le feu à des explosifs attachés à son corps, dans un tribunal du canton de Mingle, province du Gansu, tuant cinq personnes et en blessant vingt-deux. Il était mécontent du verdict rendu par le tribunal concernant la mort de son fils.

En 2005, un habitant de Yongzhou a envoyé un colis contenant une bombe artisanale dans un tribunal, ce qui a blessé une personne et rendu deux autres infirmes. L'homme protestait ainsi de la décision du tribunal concernant l'accident de travail de son fils. 


Une corruption judiciaire généralisée

Selon l'ancien juge chinois Grace Li, la Chine ne possède pas de système judiciaire indépendant et le Parti communiste chinois (PCC) agit comme une institution au-dessus des lois. Un directeur de tribunal est obligé d'occuper un poste parallèle de secrétaire du Parti du tribunal et est surveillé par des fonctionnaires du même niveau à la Commission politique et légale du Comité central du Parti communiste chinois. Les finances et le budget d'un tribunal sont contrôlés par les officiers locaux.

En conséquence, les tribunaux se soumettent au Parti et exercent leurs fonctions judiciaires de façon à assurer leur survie financière. Pendant ce temps, le Parti décerne aux juges de tous les niveaux le pouvoir de s'engager dans une corruption extrême. Avec le pouvoir et l'argent, les juges mettent souvent la justice de côté, dit Mme Li. La corruption est omniprésente dans le système judiciaire chinois et les fonctionnaires collaborent pour protéger leurs intérêts personnels.

Ces dernières années, la Cour suprême du peuple à Pékin est devenue un endroit où de nombreux plaignants se rassemblent à cause du nombre croissant de plaintes. Mme Li a déclaré que le tribunal est la dernière ligne de défense de la justice sociale. Lorsque cette dernière ligne de défense s'effondre, le tribunal devient le pire endroit au monde. Les personnes désavantagées dans la société sont forcées d'emprunter des mesures extrêmes et de faire usage de violence pour combattre la violence.  « Le peuple chinois applaudit les récents meurtres de juges parce que le peuple est enragé par la corruption judiciaire qui se répand, se généralise et par le manque de justice », conclut Mme Li

Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 14 Juillet 2010

Écrit par Fang Xiao, La Grande Époque   
04-07-2010

 

Un convoi de camions militaires, apportant des vivres pour soulager les victimes du tremblement de terre, roule le long du Plateau de Qinghai au Tibet le 19 avril 2010. Elle a été la première région touchée par le séisme d’une ampleur de 6.9 sur l’échelle de Richter, le 14 avril. (Frederic J. Brown/AFP/Getty Images)
Un convoi de camions militaires, apportant des vivres pour soulager les victimes du tremblement de terre, roule le long du Plateau de Qinghai au Tibet le 19 avril 2010. Elle a été la première région touchée par le séisme d’une ampleur de 6.9 sur l’échelle de Richter, le 14 avril. (Frederic J. Brown/AFP/Getty Images)
Alors qu’ils tentent péniblement de se remettre du tremblement de terre qui a dévasté une grande partie de la région Autonome Tibétaine de Yushu le 14 avril, les Tibétains doivent faire face à une autre menace et défendre leurs biens contre les autorités qui veulent les confisquer au nom de la «reconstruction» de la région sinistrée.

Le tremblement de terre qui a secoué la région de Yushu a transformé la ville de Jiegu en un tas de ruines. Près de 100.000 personnes ont été touchées par le séisme. L’agence de presse officielle Xinhua confirme que le Département d’État a approuvé un projet de reconstruction de la région –  mais celui-ci ne fait pas l’unanimité dans les populations locales.

Un professeur de la ville de Jiegu a raconté à La Grande Époque que les fonctionnaires locaux ont envoyé une deuxième notification pour le plan de reconstruction le 14 juin, laquelle interdit aux habitants toute reconstruction de bâtiments. Les habitants ont répondu en protestant pendant plusieurs jours. Les autorités ont alors mobilisé la police armée et maintiennent depuis une présence dans les rues.

Un habitant tibétain raconte que selon le plan de reconstruction, ils ne sont pas autorisés à reconstruire leurs propriétés parce que le gouvernement local a prévu de transformer la région dévastée en attraction touristique.

«Nous avons perdu nos maisons, nous avons tout perdu. Le gouvernement ignore nos vrais besoins et fait comme il veut. Nous n’en resterons pas là», dit-il.

Il a indiqué que des milliers de familles de la zone sinistrée se sont jointes à la protestation. Pendant plusieurs jours, des centaines d’entre eux sont allés tous les jours au quartier général du gouvernement régional pour protester contre ce qu’ils estiment être une expulsion pure et simple. «Nous voulons reconstruire nos maisons au même endroit. Cela ne nous dérange pas de le faire doucement, par nous-mêmes», exprime-t-il.

Selon un autre habitant de Jiegu, le gouvernement ne leur a pas seulement interdit de reconstruire au même endroit, mais veut aussi les obliger à déménager en banlieue. «Le gouvernement va prendre la meilleure terre, alors que nous allons devoir déménager pour reconstruire nos maisons», s’inquiète un habitant.

«Cela fait maintenant deux mois que la terre a tremblé et la plupart des victimes n’ont même pas une tente. Ils doivent vivre avec les autres. C’est un gros problème», explique un autre.

La Grande Époque a appelé le gouvernement régional de Yushu. Un fonctionnaire a répondu que les Tibétains n’avaient pas d’objection à avoir concernant le plan de reconstruction et qu’ils n’avaient pas à protester.

D’autres habitants ont raconté qu’un mois après le tremblement de terre, le 25 mai, ils avaient reçu la première notification de plan de reconstruction et ont été brisés par cette saisie. Plusieurs centaines ont protesté devant le gouvernement de Yushu.

Un protestataire a dit que les soldats de la base militaire de Yushu étaient mobilisés pour supprimer les manifestations, ajoutant «certains d’entre nous ont été battus et arrêtés».
Écrit par Fang Xiao, La Grande Époque   
04-07-2010

 



Voir les commentaires

Rédigé par Ecole de Tai Ji Quan Côte basque

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0