Publié le 30 Septembre 2008

Après le scandale du lait contaminé (quatre enfants en sont morts), les autorités chinoises prennent enfin des mesures

La Chine va renforcer le contrôle de sa sécurité alimentaire

« Les autorités d'inspection de la qualité ont reçu l'ordre d'établir près de 400 centres de contrôle dans les deux ans et 80 d'entre eux seront des centres pour le contrôle des aliments » : c'est ce qu'a affirmé Hou Linglin, un haut responsable de l'administration chinoise chargée du contrôle de la qualité.

Ces déclarations interviennent dans un contexte de crise, après que le scandale du lait frelaté a éclaté le 11 septembre lorsque la principale entreprise incriminée a reconnu publiquement des problèmes avec son lait en poudre pour nourrissons. Depuis, les tests ont mis en évidence la présence de mélamine, une substance chimique utilisée notamment pour la fabrication du plastique, chez 22 fabricants de lait au total.

53 000 petites victimes soignées dans tout le pays.

Ce lait contaminé a provoqué la mort d'au moins quatre bébés, atteints de problèmes rénaux. Au total, près de 53 000 petites victimes ont dû être soignées dans le pays ; il s'agit, dans leur grande majorité, de bébés de moins de 2 ans. Près de 13 000 d'entre eux étaient encore hospitalisés en début de semaine.

De son côté, le ministère de l'Agriculture a mis en place dans tout le pays des groupes de travail spéciaux pour réguler le marché du lait. Les gouvernements locaux ont également promis des subventions pour les producteurs de lait.

La réputation des produits « made in China » a été gravement ternie par ce nouveau scandale de sécurité alimentaire après toute une série d'affaires ces dernières années. L'Inde vient ainsi d'interdire pendant trois mois les importations de produits laitiers chinois, imitant en cela plus d'une douzaine de pays.

Embargo européen.

L'Union européenne a, elle, l'intention d'imposer un embargo total sur les produits chinois pour enfants contenant de la poudre de lait. Trois mesures sont prévues à ce stade, qui devraient être officialisées ce vendredi, à l'issue d'une réunion d'experts des pays membres de l'UE. Il est prévu de mettre en oeuvre des contrôles sur l'intégralité des produits alimentaires en provenance de Chine contenant plus de 15 % de poudre de lait, comme les biscuits ou le chocolat par exemple, ainsi que des contrôles au coup par coup pour les produits de ce type déjà sur le marché européen.

SUD OUEST

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 27 Septembre 2008

Le 17 septembre, Tian Wenhua, la directrice de l'entreprise Sanlu, qui a commercialisé le lait en poudre responsable de la mort de trois nourrissons et de la maladie de plus de 6 000 autres, a été arrêtée et placée en détention. Elle est accusée de mise sur le marché de produits dangereux ayant entraîné la mort, crime passible de dix ans de prison à la peine de mort, rapporte le site du magazine économique Caijing. 154 nourrissons gravement affectés par des calculs rénaux sont encore hospitalisés.

Le même jour, le sous-secrétaire du comité du Parti de la ville de Shijiazhuang, Ji Chuntang, a été limogé. Le vice-gouverneur de la province du Hebei, Yang Chongyong, venait de reconnaître la responsabilité du gouvernement de la province dans le scandale, mais surtout de désigner clairement comme responsable principal le gouvernement de la ville de Shijiazhuang, qui aurait failli à réagir à des informations obtenues dès le 2 août sur l'introduction frauduleuse de mélamine dans le lait commercialisé par la firme Sanlu. Le 16, quatre responsables de l'agriculture et de l'alimentation à la mairie de Shijiazhuang ont été révoqués. Une enquête devrait permettre de déterminer s'il y a eu collusion entre les responsables et les auteurs de la falsification, a-t-il ajouté. M. Yang a également admis que les autorités du Hebei, averties le 9 septembre, avaient tardé à donner l'alarme, qui n'a été effective que le 11.

Selon M. Yang, la firme Sanlu, qui savait avoir mis sur le marché des produits contaminés depuis au moins cinq mois, n'a informé la ville de Shijiazhuang que le 2 août. La directrice de Sanlu a été licenciée le 16 septembre.

L'entreprise a sciemment couvert l'incident pendant de longs mois, tout en offrant des compensations à certaines victimes, et en proposant d'échanger les marchandises contaminées. Sur les 372 stations de collecte de lait de Sanlu, 41 auraient été contaminées. La police a déjà arrêté 27 personnes, dont quatre gérants de station qui ont été inculpés. Les éleveurs ne seraient pas en cause, contrairement aux affirmations précédentes de Sanlu, selon lesquelles ils auraient mis de la mélamine dans leur lait pour le faire paraître plus riche en protéïnes. Par ailleurs, les tests effectués auprès des autres clients de ces mêmes 372 stations de collecte ont montré que le lait de 22 autres entreprises avait été contaminé à des degrés divers.

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 25 Septembre 2008

 Pékin affirme maîtriser la situation

 

Le groupe chinois SanLu n'était pas le seul à ajouter de la mélamine à son lait. Ce produit, d'ordinaire utilisé pour fabriquer de la colle, était employé par 22 des 109 groupes laitiers chinois pour fausser les contrôles de qualité. Déjà trois bébés sont morts, et plus de  1 250 autres enfants ont développé des calculs rénaux après avoir bu de ce lait. Le quotidien officiel pékinois tente d'être rassurant : tous les lots frelatés ont été retirés du marché, aucun de ceux exportés n'était contaminé.

 

CHINA DAILY 

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 23 Septembre 2008

La mort de six policiers, tués par un homme qui leur reprochait de l’avoir torturé, a suscité de nombreuses réactions. Ce texte extrait d’un blog a fait le tour du cyberespace chinois. 


J’ai lu ces jours-ci sur Internet que, le 26 août dernier, des centaines de plaignants s’étaient massés devant l’entrée de la Haute Cour du Sichuan à Chengdu pour obtenir un rendez-vous avec son président. Il n’y a pas eu de heurts avec la police, mais, au milieu des pleurs et des insultes, on a pu entendre des “A bas les tribunaux corrompus !” et “A bas les tribunaux bandits !” Une personne aurait même lancé : “Faut-il aller jusqu’à se transformer en bombe humaine pour régler les problèmes ?” Ce dernier propos m’a bouleversé, et je n’ai pu m’empêcher de repenser à l’attaque à l’arme blanche commise par Yang Jia sur des policiers à Shanghai le 1er juillet 2008, qui a fait six morts et cinq blessés. [Yang Jia a été condamné à mort le 1er septembre.] Un an auparavant, Yang Jia avait été arrêté par des policiers alors qu’il circulait sur un vélo volé. Il avait été emmené au poste de police, où il avait subi plus de cinq heures d’interrogatoire avant d’être finalement innocenté. Il était ensuite revenu plusieurs fois à Shanghai pour se plaindre d’avoir été passé à tabac et blessé au cours de sa garde à vue. Le commissariat avait ensuite dépêché deux de ses agents à Pékin chez Yang Jia pour tenter de clore l’affaire en lui offrant un dédommagement, mais il avait refusé cet arrangement. Cela s’est achevé par le bain de sang du 1er juillet.
Il aurait fallu tirer les leçons de cette tragédie pour éviter qu’elle ne se reproduise. Tout en poursuivant au pénal Yang Jia, les autorités shanghaïennes auraient dû éclaircir les raisons qui l’ont poussé à tuer les policiers. Mais cela ne s’est pas passé ainsi. Non seulement les
autorités shanghaïennes n’ont pas enquêté réellement sur les causes profondes de ce drame, mais elles ont commis de nombreuses irrégularités, masquant la réalité des faits et cherchant à tromper l’opinion publique. Jia Xiaoyin, un ami de Yang Jia, a révélé sur Internet que celui-ci avait été tabassé si fort lors de son interrogatoire au poste de police que cela l’avait rendu impuissant, et qu’il avait porté plainte à plusieurs reprises. Cela a valu à Jia Xiaoyin d’être arrêté pour diffamation. De nombreux internautes se sont demandé ce qui avait pu faire naître tant de haine chez Yang Jia pour qu’il se venge de façon aussi cruelle. Les dénégations de la police au sujet des tortures qui ont été infligées à Yang Jia pendant la garde à vue sont de toute évidence mensongères.

 

Yang Jia a probablement été torturé par la police

 

Mais comment un passage à tabac a-t-il pu rendre quelqu’un impuissant ? Il se trouve que je suis tombé sur un article paru dans le quotidien pékinois Xinjing Bao, relatant une information selon laquelle, “entre le 30 juin et le 2 juillet 2007, trois officiers de police de Changchun [dans le nord-est du pays] ont infligé de mauvais traitements à un habitant de la ville, en ordonnant notamment à quatre détenus de lui faire ingurgiter du sel, en le rouant de coups et en lui tordant les testicules. L’homme n’a pas survécu à ce passage à tabac.” Si cet homme est décédé de ces mauvais traitements, pourquoi Yang Jia ne serait-il pas devenu impuissant après avoir subi le même genre de sévices ? Cela me paraît plus que vraisemblable.

 

L’ami de Yang Jia a été arrêté, sa mère a “disparu”

 

Or, pour les Chinois, “des trois manquements à la piété filiale, ne pas laisser de postérité est le plus grave” [citation de Mencius, philosophe chinois ayant vécu au IVe siècle av. J.-C.)]. Yang Jia étant très soucieux de piété filiale, il n’a sans doute pas supporté de ne plus pouvoir avoir d’enfants après son passage à tabac, d’où son projet d’assassinat. Jia Xiaoyin n’est pas la seule personne bien informée à avoir été incarcérée. C’est aussi le cas de la mère de Yang Jia. Après la tuerie, la police de Shanghai a envoyé des agents à Pékin pour la prier de les suivre “pour les besoins de l’enquête”. On est sans nouvelles d’elle depuis. L’avocat de la famille a signalé sa disparition aux autorités de Pékin et de Shanghai, en demandant une enquête sur son possible enlèvement, mais en vain. La manière dont les autorités shanghaïennes ont traité l’affaire, loin d’apaiser les tensions, n’a fait au contraire que les aggraver. Les meurtres de policiers commis par Yang Jia ne doivent rien à la fatalité. Ils témoignent de tensions portées à leur paroxysme entre les autorités et un simple citoyen. Dans de telles circonstances, voir surgir des bombes humaines n’a rien d’extraordinaire.

 

Il faut bien comprendre que le danger de voir un Yang Jia se transformer en bombe humaine n’est pas le propre de Shanghai. Les mouvements de défense des droits individuels et leur violente répression, qui touchent tout le pays, ont créé partout des foyers prêts à s’embraser. Les manifestations qui ont agité Chengdu le 26 août sont le fruit de ressentiments accumulés depuis plusieurs années. Ainsi, la Haute Cour provinciale du Sichuan aurait eu à traiter ces dernières années de très nombreux dossiers de verdicts injustes, et les procédures d’appel auraient conduit à annuler plus de 4 000 décisions judiciaires. Ces chiffres valables pour le Sichuan ne sont sans doute pas très différents dans les autres provinces. Parmi tous ces gens qui, en Chine, ne peuvent faire valoir leurs droits alors qu’ils sont victimes d’injustices ou qui sont réprimés quand ils portent plainte en haut lieu, le risque existe de voir apparaître un autre Yang Jia et même de voir des individus se transformer en bombes humaines.

 

Ces propos peuvent paraître un peu excessifs, mais je pense qu’il ne faut pas hésiter à forcer le trait pour faire prendre conscience de la gravité de la situation. Les dirigeants à tous les échelons doivent l’avoir à l’esprit pour changer leur façon de penser, rectifier les jugements erronés, s’attaquer aux causes susceptibles de conduire à de nouveaux drames et mettre vraiment en pratique leur idéal de construction d’une société. De Yang Jia aux bombes humaines, il n’y a qu’un pas. Que les puissants s’en souviennent.

 

Du Guang*

Tianyi (TECN)

 

* Ancien professeur à l’Ecole du Parti communiste chinois.

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 21 Septembre 2008

La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.

[ Albert Einstein ]

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 19 Septembre 2008

“Il est glorieux de s’enrichir”, avait dit Deng Xiaoping pour encourager ses concitoyens à prendre leur envol. De plus en plus nombreux, les très riches Chinois sont enviés, mais n’attirent guère la sympathie du peuple.

 

Xin Zhoukan (extraits)
Canton
"L'argent parle mandarin" : cette expression chère aux investisseurs occidentaux fait référence à l’afflux actuel de capitaux en Chine. Ceux-ci ont favorisé à leur tour l’émergence de nouvelles grosses fortunes chinoises, et l’on a assisté à une explosion de la richesse dans le pays en 2007. Qu’ils figurent dans le rapport Hurun [qui publie, depuis 1999, la liste des Chinois les plus riches] ou au classement de Forbes, les nouveaux riches chinois de 2007 font parler d’eux comme jamais auparavant.

 

Un élément vient cependant ternir la gloire de ces grosses fortunes : il s’agit de la “haine des riches” qui se répand dans les mentalités. L’expression a émergé de nulle part et a déferlé sur tous les cyber-forums – des plus petits aux plus grands –, sur les blogs, dans la presse écrite, ainsi que dans les conversations de trottoir. Toute la société semble focalisée sur les riches, et ils ont tout le monde à dos, à commencer par les fonctionnaires des impôts, les kidnappeurs et les journalistes de la presse à scandale.
On trouve les attitudes les plus diverses parmi les élus du palmarès des cent plus grosses fortunes, rapporte Rupert Hoogewerf, à ­l’origine du rapport Hurun. Certains auraient payé pour figurer dans la liste, tandis que d’autres ont eu des sueurs froides en voyant leur nom dans le classement. On se souvient de Mou ­Qizhong, le premier milliardaire originaire de Chine populaire [condamné à la prison à vie pour escroquerie en mai 2000], de la riche actrice Liu Xiaoqing, sans oublier tous ces milliardaires impliqués dans des affaires ou assassinés…

 

La bourse est devenue le premier pourvoyeur de richesses

 

Les premiers ultra-riches de Chine ne voulaient pas porter cette étiquette, ils ne voulaient pas mettre en péril leurs biens et choisissaient de faire profil bas. Ils craignaient d’entendre soudain résonner le cri du fou du film La Cité des hibiscus [Xie Jin, 1986] : “En avant pour la lutte !” [évoquant le début d’un mouvement politique dont les “bourgeois” étaient la cible].
Lors du banquet en l’honneur de l’introduction en Bourse du groupe de haute technologie Fuxing, Guo Guangchang, son directeur, a chanté à s’en casser la voix Les Vrais Héros [une ode aux gens ordinaires] et il a promis de se consacrer à des activités caritatives lorsqu’il aurait 50 ans.
Les riches cherchent en effet à trouver le moyen de disperser leurs richesses. Il existe en gros trois moyens : les dons ou les opérations de parrainage ; la distribution de parts de société ; enfin, la succession. En réalité, le premier procédé est le moins répandu et, de plus, il dépend de l’intégrité morale des individus. Ainsi, le magnat de l’immobilier Yang ­Guoqiang, tout en venant en aide à des écoles et en faisant œuvre de philanthropie, a cédé son capital boursier à sa fille Yang Huiyan, ce qui a inévitablement fait naître des soupçons sur son intention de vouloir échapper au fisc.
L’économie de marché a permis à la population de disposer de plus d’argent, et les citoyens peuvent détenir des parts de société. Les sociétés Beida Fangzheng et Tsinghua Unisplendour ont affirmé vouloir créer cent milliardaires ou mille millionnaires, et c’est désormais la règle de posséder des actions dans des secteurs économiques émergents comme l’informatique et les télécommunications.
De nos jours, la Bourse est le plus grand pourvoyeur de richesses. Qu’est-ce qui pèche le plus dans notre système et empêche la diffusion des richesses au sein de la société ?
D’après des chiffres d’origine étrangère, la Chine compterait 250 000 millionnaires (en dollars américains) : elle arriverait ainsi à la sixième place mondiale et à la deuxième en Asie. Ces grandes familles fortunées représentent seulement 0,4 % de la population chinoise, mais détiennent 70 % des richesses du pays. La liste du rapport Hurun donne les noms de 50 000 personnes possédant une fortune s’élevant à plusieurs dizaines de millions de dollars et de 200 riches possédant plus d’une centaine de millions de dollars. Trente ans après le lancement de la politique de réforme et d’ouverture, la Chine ne manque pas, de toute évidence, de gens fortunés. Une enquête effectuée l’an dernier par le journal Nanfang Zhoumo montrait pourtant que les riches n’éprouvaient pas un sentiment de sécurité ; la moitié d’entre eux avouaient ne pas savoir ce que la vie leur réservait…

 

Les grosses fortunes ont le sentiment d’avoir commis un péché

 

On dit que “celui qui fait fortune se couvre de gloire, tandis que celui qui sombre dans la misère est un nul”! Pourtant, les premiers enrichis ont été sévèrement stigmatisés.

Une enquête récente du Zhongguo Qingnian Bao (“Journal de la jeunesse chinoise”) montre que plus de 60 % des personnes interrogées estiment que les grosses fortunes chinoises sont des gens “peu ou assez peu honorables”. Moins de 4 % des sondés estiment que ce sont des gens “bien” ou “assez bien”. Les millionnaires chinois sont très mal vus quand il s’agit de juger leur sens de la responsabilité sociale, leur caractère charitable ou la légitimité de leur fortune. Les grosses fortunes chinoises ont le sentiment d’avoir commis un péché : aussi, dès qu’elles ont de ­l’argent, elles font en sorte de prendre une nationalité étrangère ; même en donnant beaucoup ­d’argent à des œuvres caritatives, ces gens ne parviennent pas à se faire pardonner. C’est un cercle vicieux qui empêche la diffusion des richesses parmi les Chinois.
Il faut pourtant reconnaître, en toute justice, que depuis trente ans les nababs chinois ont permis à cette société ingrate de devenir beaucoup plus brillante, intéressante et en phase avec son temps. En Occident, on dit : "Si l’on retirait des cages d’un zoo tous les animaux qui créent des ennuis, il n’y aurait plus aucune animation dans ces cages." De même, si toutes les grosses fortunes quittaient la Chine, notre propre ménagerie risquerait de devenir un lieu très ennuyeux.

(Xin Zhoukan, Canton)

Xiao Feng
Xin Bao

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 17 Septembre 2008

La grande ville de l'Ouest canadien accueillera les Jeux olympiques d'hiver de 2010. Sous des dehors agréables, elle présente bien des défauts.


De Vancouver
Dans la ville hôte des Jeux olympiques d'hiver de 2010, où l'air est purifié par une douce brise venant du Pacifique, il est facile de se gausser de la mauvaise image qu'ont donnée les médias d'une Chine enveloppée dans un nuage de pollution. Mais ce sera bientôt au tour du Canada d'être sous le feu des projecteurs. Dans les semaines qui précéderont les Jeux, des milliers de journalistes feront la même chose qu'à Pékin cet été. Ils seront en quête de sujets pour combler le vide avant les compétitions. Mais où vont-ils pouvoir trouver leur bonheur ?

Ils pourraient commencer par envoyer leurs reporters dans le quartier de Downtown Eastside.
Que pensez-vous de cette amorce : "Ici, à quelques pâtés de maisons du stade, où l'un des pays les plus riches du monde organise les cérémonies de remise des médailles, les gens vivent dans la misère." Et pourquoi pas un journaliste télé intervenant en direct avec des toxicomanes en train de se shooter à l'arrière-plan ? "A deux pas d'ici, le CIO a fait construire un laboratoire, afin de débusquer les athlètes qui se dopent. Mais dans les quartiers malfamés de la ville, on peut acheter et consommer de l'héroïne ou du crack sans craindre de se faire arrêter."

Vous voulez un sujet sur les atteintes aux droits de l'homme ? Facile. il suffit de s'intéresser au sort des Amérindiens. On peut difficilement parler d'égalité quand on sait qu'ils vivent en moyenne sept ans de moins que le reste de la population, qu'ils ont un taux de mortalité infantile quatre fois supérieur, deux fois plus de morts dues au sida et neuf fois plus de décès liés à l'abus d'alcool et de drogue. Le meilleur endroit où envoyer une équipe de télévision est la ville de Pemberton, située à moins d'une heure en voiture de l'étincelant complexe olympique de la station de ski de Whistler, et qui abrite l'une des réserves indiennes les plus pauvres du pays.
Voilà un sujet de reportage qui en apprendrait long aux téléspectateurs. Un journaliste étranger pourrait l'introduire de la manière suivante : "Les premiers habitants du Canada se déplaçaient librement et se régalaient de saumons et de gros gibier. Ces populations sont à présent confinées sur de minuscules territoires où les réserves de saumons ont été anéanties et où le gibier a disparu."

Pékin s'est fait épingler à cause de sa pollution. A l'opposé, Vancouver apparaît comme un paradis avec son ciel bleu et limpide. Mais ce n'est qu'une illusion. Derrière la ville, un épais brouillard de pollution stagne au-dessus de la vallée du Fraser. De quoi permettre aux journalistes de montrer comment la santé des populations rurales est menacée par la pollution urbaine. Bref, en 2010, quand les médias du monde attendront l'ouverture des Jeux olympiques à Vancouver, les journalistes n'auront pas à creuser bien loin pour
trouver des sujets.

 

Mark Hume
The Globe and Mail

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 15 Septembre 2008

Le 7 septembre, 3 millions de Hongkongais étaient appelés aux urnes pour élire trente de leurs soixante députés. Alors que l'on prédisait leur recul, les partis prodémocratie ont réussi à conserver 23 sièges, contre 25 en 2004. Ils pourront donc continuer de peser sur les réformes en cours et œuvrer à l'adoption du suffrage universel d'ici à 2017. Les trente autres députés du Parlement sont désignés par un collège de grands électeurs.

 

Source : SOUTH CHINA MORNING POST 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 14 Septembre 2008

Un monde s'écroule

Considérée comme un sport noble, la lutte traditionnelle japonaise est au cœur de plusieurs scandales. Son patron vient de démissionner. Une décision très commentée au pays du Soleil-Levant à quelques jours du grand tournoi d'automne.

La confiance envers le sumo est tombée au plus bas. La seule voie pour la retrouver passe par une réforme rapide et radicale. Kitanoumi, le numéro un de l'Association de sumo, a démissionné après avoir endossé la responsabilité de l'affaire mettant en cause les deux frères d'origine russe Roho et Hakurozan qui ont été testés positifs à la marijuana. Dans le milieu du sumo, de nombreuses voix avaient critiqué Kitanoumi, qui est également le maître de Hakurozan. Il a perdu sa crédibilité en tant que responsable de l'Association et n'avait d'autre solution que la démission. Le conseil d'administration de l'Association a décidé d'exclure les deux lutteurs même si ceux-ci continuent à nier d'avoir consommé de la marijuana. Mais si l'on considère que le résultat des tests a été confirmé par un laboratoire agréé par l'Agence mondiale antidopage (AMA), leur exclusion est justifiée.

Un autre lutteur d'origine russe, Wakanoho, licencié le mois dernier après avoir été arrêté pour possession de marijuana, a reconnu avoir consommé de la drogue. Roho et Hakurozan, pour leur part, n'ont pas été inquiétés par la police. Au cours de ses perquisitions, celle-ci n'a pas pu établir qu'ils possédaient du haschich. Compte tenu de ces circonstances, certains ont estimé qu'une simple suspension aurait été préférable à une sanction aussi lourde que l'exclusion. Mais l'Association de sumo a voulu montrer sa détermination contre le dopage, en prenant cette sanction sévère. Depuis sa nomination en 2002 à la tête de l'Association, l'incapacité de Kitanoumi à gérer des situations de crise a été pointée du doigt, notamment lors de la suspension pour deux tournois du grand champion (yokozuna) Asashoryu ou à l'occasion de la mort violente d'un lutteur de l'écurie Tokitsukaze. A chaque incident, on a attendu du patron qu'il prenne l'initiative auprès des 53 écuries que compte l'Association pour que cela ne se reproduise plus. Mais Kitanoumi a manqué de poigne pour rompre ce cercle vicieux.

Après sa démission, un nouveau président a été désigné. Il s'agit de Musashigawa (ancien grand champion Mienoumi). Très attendu par les fans de sumo, il va devoir entreprendre une réforme en profondeur. Tout d'abord, en s'appuyant sur des conseils extérieurs avisés, il faut qu'il insuffle une nouvelle gestion de l'Association souvent présentée comme opaque. Il doit aussi réformer le mode de formation des lutteurs qui dépend aujourd'hui de chaque écurie. Et on peut se demander si l'Association ne devrait pas mettre en place un système de formation. Il conviendrait enfin de mettre sur pied un programme spécial à destination des lutteurs d'origine étrangère qui posent problème pour qu'ils prennent conscience de l'importance de leur conduite.

Aujourd’hui débute le tournoi d'automne. Il serait bon de profiter de cet événement que les fans attendent avec ferveur pour mettre les choses à plat et repartir sur de nouvelles bases.

Editorial

Yomiuri Shimbun

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0

Publié le 13 Septembre 2008

Zhanzheng : La guerre

Calligraphie de Lin Minggang

La guerre est une des choses les mieux partagées de par le monde. Les Chinois, en particulier, sont réputés pour être experts en la matière. Ceux qui ont lu « L’art de la guerre » de Sun Tzu se souviennent sans doute de la première phrase : « La guerre est une affaire d’une importance vitale pour l’Etat (…) la voie qui mène à la survie ou à l’anéantissement. » Dans les deux idéogrammes qui forment le mot guerre, zhanzheng, le premier comporte le signe de la lance et le second signifie la discorde. Cela voudrait-il dire que les sujets de discorde ne peuvent trouver d’issue que dans les armes ? Dans la culture politique chinoise, l’art de la négociation est certainement moins développé que celui de la guerre. Alors qu’en Occident l’on oppose la notion de guerre à celle de paix, les Chinois s’accommodent mieux de la dualité division-unification. Les guerres menées contre les invasions extérieures, pour défendre son royaume ou pour conquérir de nouveaux territoires, ont, bien entendu, toujours existé. Mais, dans l’esprit de beaucoup, c’est la division qui signifie la guerre, tandis que l’unification de l’Empire garantit la paix. Aujourd’hui, cette idéologie unificatrice se perpétue encore et de plus belle.
Cependant, les temps modernes ouvrent de nouveaux horizons sur la guerre. On peut déclencher une guerre pour imposer un ordre commercial (la Guerre de l’Opium), pour assurer son approvisionnement énergétique, une nation peut se battre également pour accéder à l’indépendance. Précisément, en Géorgie, l’indépendance est invoquée pour justifier la guerre. Ce n’est pas la guerre qui faire peur à l’Empire du milieu. C’est l’association des mots guerre et indépendance, qui met la Chine dans l’embarras.


Source : Courrier Internationnal : Chen Yan

Voir les commentaires

Rédigé par Taichichouaneur

Publié dans #taichichuan-cotebasque

Repost0