Publié le 2 Novembre 2008

"L'Occident sollicite humblement l'aide de l'Orient face à la crise financière", titre le quotidien londonien. Le 28 octobre, le Premier ministre britannique Gordon Brown a appelé la Chine et les pays du Golfe à augmenter les ressources financières du FMI pour venir en aide, entre autres, aux Etats européens en difficulté : l'Islande, l'Ukraine et la Hongrie. Les experts craignent que les fonds actuels du FMI (250 milliards de dollars) ne suffisent pas à répondre à toutes les demandes.

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Publié le 1 Novembre 2008

Le dalaï-lama a annoncé le 25 octobre depuis Dharmsala, en Inde, qu'il remettrait l'avenir du Tibet entre les mains du peuple tibétain, ce qui pourrait conduire à un durcissement de la position du mouvement en exil. Il s'exprimait pour la première fois depuis son intervention chirurgicale du 10 octobre, rapporte le journal hongkongais Ming Pao. Sans exclure une éventuelle radicalisation des revendications des Tibétains, en tête desquelles l'indépendance et non plus seulement l'autonomie du territoire annexé en 1951, le chef spirituel des bouddhistes tibétains reste fidèle au principe de "non-violence". La communauté tibétaine en exil à Dharmsala sera consultée sur ce point fin novembre, précise le quotidien singapourien Lianhe Zaobao.
Le dalaï-lama avait jusqu'à maintenant prôné une "voie moyenne", par laquelle il demandait pour le Tibet un statut de région administrative autonome qui maintiendrait la diplomatie et la défense entre les mains du pouvoir central. Mais Pékin reproche à ce plan de "grande zone tibétaine" de vouloir aboutir, à terme, à une sécession.
Le dalaï-lama a tenu ces propos à quelques jours d'une nouvelle rencontre à Pékin entre ses représentants et des émissaires du gouvernement. Son porte-parole a indiqué que ces déclarations ne devraient pas influencer le contenu de ces entretiens. Pourtant, le 14 octobre, sur les ondes de Radio Free Asia, un autre de ses proches, Lodi Gyari, avait brandi la menace de suspendre les discussions avec les autorités chinoises si cette nouvelle rencontre ne débouchait sur aucune avancée. Et, en écho au changement d'attitude du dalaï-lama, il avait expliqué que la "voie moyenne" ne pouvait être imposée aux Tibétains si une majorité d'entre eux se prononçaient en faveur de l'indépendance.

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Publié le 31 Octobre 2008

Les carnets de commande des PME chinoises ont tendance à s'alléger depuis le début de l'année. Un reportage réalisé à Wenzhou pendant l'été et qui laisse entrevoir un avenir difficile.

Le sud de la province du Zhejiang baigne dans une chaleur étouffante. C'est traditionnellement la morte-saison pour le marché de l'emploi. Pourtant, cette année, la canicule n'a pas arrêté les travailleurs à la recherche d'un emploi. Wang Ouxiang, secrétaire adjoint du centre pour l'emploi de la municipalité de Wenzhou, le constate de visu : l'an dernier à la même époque, de son bureau au premier étage, il pouvait compter sans peine les quelques personnes occupées à lire les offres d'emploi dans le hall en contrebas. Aujourd'hui, c'est une foule compacte qui se presse sous ses yeux. Or, selon lui, au cours du premier semestre 2007 déjà, le nombre des demandeurs d'emploi était en augmentation de 10 % par rapport à l'année précédente à la même époque, alors que les offres d'emploi étaient en diminution.
L'évolution du marché du travail à Wenzhou est révélatrice des bouleversements macroéconomiques que connaît la région du delta du Yangtsé [est de la Chine]. Les statistiques indiquent que, en Chine, 80 % des emplois dépendraient des petites et moyennes entreprises. A Wenzhou [modèle de développement de l'industrie manufacturière de la côte sud-est], celles-ci emploient plus de 2,8 millions de travailleurs extérieurs à la municipalité.

Guo Linlin fait partie de ceux-là. "Vivre en ville est vraiment très difficile pour un manœuvre", constate-t-il. Cette année, son salaire a augmenté, mais cela n'a pas compensé complètement la hausse du coût de la vie. L'envolée des prix le laisse désemparé : alors qu'au départ il pensait pouvoir économiser 5 000 yuans par an et amasser en quelques années un pécule suffisant pour ouvrir un petit commerce dans sa région natale, désormais cet objectif s'éloigne. Originaire de la région [minière] de Liupanshui, dans la province du Guizhou [sud-ouest de la Chine], Guo Linlin est donc en train d'envisager le retour au pays.

A Wenzhou, dont la petite économie privée est la plus dynamique de Chine, Ye Jianbo gère une entreprise de lunetterie de taille moyenne employant 200 personnes. Un exemple typique de l'industrie manufacturière traditionnelle de Wenzhou, mais aussi de la faiblesse de ses profits. L'usine, qui exporte au Pakistan, en Inde et au Moyen-Orient, rapporte à Mme Ye de 5 % à 7 % de bénéfices annuels, une fois déduits les coûts salariaux et de matières premières ainsi que les frais de gestion. Cependant, depuis le début de l'année, les 5 % de bénéfices se sont étiolés. Les commandes facturées en dollars se sont raréfiées, et les affaires sont devenues de moins en moins rentables. Les clients expliquent à Mme Ye, embarrassés, que leurs entrepôts sont pleins. En mai, cette entreprise autrefois florissante s'est mise à perdre de l'argent.

Parmi les ouvriers, 60 % ont été renvoyés chez eux ; Mme Ye leur verse une allocation de subsistance de 600 yuans par mois, dans l'espoir de pouvoir les réembaucher le moment venu. Elle prend sur elle pour donner l'image d'une gestionnaire sûre d'elle, mais au fond, elle n'est pas du tout tranquille. Son entreprise, qui n'a conservé que 80 ouvriers et a diminué sa production de moitié, doit encore essuyer chaque mois 200 000 yuans de pertes.

Depuis le mois de juillet, des délégations de niveau ministériel se sont succédé au chevet de l'un des moteurs de l'économie chinoise. Jamais tant de personnalités importantes n'étaient venues respirer l'air de Wenzhou. Cette concentration d'efforts est due au fait que le modèle de l'entreprise de production à forte proportion de main-d'œuvre, sur laquelle reposent encore beaucoup d'espoirs en Chine, semble tomber en léthargie.

Des faillites à l'horizon

 

Au premier semestre 2008, près de 10 % des usines de chaussures de Wenzhou avaient déjà fermé – du jamais vu. En fait, depuis le début de l'année, toutes les entreprises de fabrication traditionnelle des deltas du Yangtsé et de la rivière des Perles [au Guangdong, dans le sud de la Chine], qu'elles produisent des briquets, des chaussures, des lunettes ou des vêtements, connaissent les affres de la morosité. Fin mars, Zhou Dewen, directeur de l'Association pour la promotion et le développement des PME de Wenzhou, a révélé dans une interview accordée à la chaîne de télévision centrale que près de 20 % des entreprises de Wenzhou avaient cessé ou réduit de moitié leurs activités. Ce chiffre a fait l'effet d'une bombe en Chine, car l'économie de Wenzhou donne en général le "la" au reste du pays. Depuis juillet, Zhou Dewen a assisté à presque toutes les missions nationales d'enquête menées à Wenzhou. Il prévoit un second semestre pire encore pour les entreprises. Pourtant, le premier semestre a déjà été très difficile. Des entreprises qui jusque-là n'avaient jamais manqué de liquidités ont connu le problème pour la première fois.

Pour l'instant, Wenzhou n'a pas encore connu, comme les villes voisines de Taizhou ou de Yiwu, de faillites de grandes entreprises entraînant des difficultés en cascade pour les autres entreprises de la région. La spécificité de ses modes de financement privés la protège quelque peu, affirme Zhou Dewen.

Certes, la principale raison avancée pour les fermetures d'entreprises à Wenzhou est le manque de crédits. Mais le directeur de la succursale de Wenzhou de la Banque commerciale du Zhejiang, Wang Chengliang, dément qu'il soit plus difficile aujourd'hui pour les entreprises d'obtenir un crédit. Il explique simplement que la hausse de l'offre de capitaux ne parvient pas à compenser celle de la demande. Second point : poussées par le souci de réaliser des profits, les banques cherchaient jusqu'alors à épuiser leur quota de crédits au cours du premier semestre, mais la Banque de Chine impose désormais une répartition égale entre les quatre trimestres de l'année. Dans un tel contexte, si les PME ont du mal à écouler leurs stocks, les banques ne peuvent pas courir le risque de leur prêter de l'argent, explique M. Wang. Dans ce contexte, le recours aux capitaux privés connaît de nouveaux développements.

Xu Hui est à la tête d'une moyenne entreprise d'import-export réalisant plusieurs centaines de millions de yuans de chiffre d'affaires en revendant les produits d'une quarantaine de petites entreprises. Elle sait que ces petites usines vont passer des jours difficiles. Auparavant, elle pouvait régler leurs factures à la fin du mois, mais maintenant, pour éviter aux usines des ruptures de trésorerie, elle doit les régler dès le lendemain de la livraison des marchandises. A cause de la chute des commandes, la société d'import-export de Mme Xu réalise déjà des bénéfices bien inférieurs à ce qu'ils étaient auparavant.

L'émergence de nouveaux prêteurs

 

Avec l'inventivité qui caractérise les habitants de Wenzhou, Xu Hui a déjà flairé d'autres possibilités de bonnes affaires, en dépit de la morosité ambiante. Elle a créé avec plusieurs autres sociétés une société d'investissement, et s'est mise à la recherche des secteurs de croissance économique prometteurs. Cette société n'a pas hésité à aller investir dans le Xinjiang [nord-ouest de la Chine] dans les nouvelles sources d'énergie et les nouveaux matériaux, et même en Europe dans l'habillement. Elle espère pouvoir à terme prendre des parts dans de grandes entreprises de Wenzhou.

En fait, les gens de Wenzhou ont tous commencé à investir ici et là, et à élaborer des systèmes de cautionnement mutuel. Mais ce n'est pas sans risque. En effet lorsqu'une entreprise se porte caution pour l'emprunt bancaire d'une autre et que celle-ci fait faillite, les pertes se reportent directement sur le compte du cautionner. Aussi les sociétés de cautionnement ont-elles connu une forte expansion au cours des deux dernières années. Toutes les sociétés interrogées nous ont indiqué une hausse de leur chiffre d'affaires de plus de 50 % l'an passé, "mais cette année est une année à haut risque", estime Guo Zhichao, président de l'association des sociétés de crédit et de cautionnement de la municipalité de Wenzhou. A l'heure actuelle, ils ne se portent plus garants des entreprises de transformation de produits destinés à l'exportation.
Enfin, avec le rétrécissement des différents canaux de financement, depuis le début de l'année, on constate l'émergence de petits prêteurs privés qui jusqu'alors opéraient dans l'ombre.

Les encarts publicitaires de la presse locale sont remplis de propositions de prêts par des particuliers, qui ne cachent plus leur véritable nature. Un coup de téléphone permet de se rendre compte des cours pratiqués : pour un emprunt de 1 million de yuans, une entreprise devra payer 30 000 yuans d'intérêts par mois, soit un taux mensuel de 3%, et un taux annuel de 43 % car le prêt devra être assorti d'une prise d'hypothèque.
Mme Lin Jie, qui s'occupe de ses propres placements, se dit attirée par ce genre de publicités et se demande si elle ne va pas placer une partie de ses fonds retirés du marché boursier dans ces sociétés de financement privées. L'argent disponible à Wenzhou ne se trouve plus entre les mains des grandes entreprises mais dans celles des membres des classes moyennes, telle Mme Lin. Selon un professionnel, au cours du premier semestre, à Wenzhou, les banques ont enregistré 50 milliards de yuans de nouveaux dépôts, qui proviennent en partie de la Bourse mais aussi du rapatriement de fonds placés dans d'autres régions.

Cet argent ne dort pas longtemps sur les comptes en banque. En raison de difficultés de trésorerie persistantes, de nombreuses PME sont contraintes de se tourner vers des prêteurs privés. Zhou Dewen estime à 60 milliards de yuans les flux financiers entre particuliers aujourd'hui à Wenzhou. Comme chacun sait, les taux usuraires y sont extrêmement répandus et, selon, certains journaux peuvent dépasser les 5 % mensuels. Mais de nombreux professionnels contestent ce chiffre. "C'est une minorité de cas", estime Guo Zhichao, il s'agit de prêts relais sur du très court terme ; la plupart des prêts longue durée proposés en dehors des circuits officiels sont assortis de taux fixes mensuels entre 1,5 % et 2 % , ce qui n'est pas sans risque malgré tout… En effet, pour une entreprise qui a besoin d'argent durant toute une année, cela équivaut à un taux annuel d'emprunt autour de 20 %, bien supérieur au taux moyen de bénéfices généralement réalisés dans l'industrie manufacturière à Wenzhou, qui est d'environ 10 %. Ces sociétés de financement ou de cautionnement évoluent à mi-chemin entre la légalité et l'illégalité. Wang Chengliang estime qu'elles n'ont certes rien à voir avec les officines de crédit clandestines, mais leur statut reste flou et il serait nécessaire de leur donner une identité légale.

 

Un engouement pour le microcrédit

 

En juillet dernier, la province du Zhejiang a lancé l'expérimentation de sociétés de microcrédit dans plusieurs grandes villes. Les provinces du Shanxi et du Guizhou ainsi que la municipalité de Pingyao les avaient expérimentées dès 2006, mais seulement dans des villages, tandis que dans le Zhejiang l'essai est tenté en milieu urbain. Si la date choisie prêtait à toutes les supputations (elle coïncidait avec la fin de la visite de délégations de dirigeants nationaux), Zhou Dewen estime pour sa part que cette initiative est certainement liée aux difficultés que rencontrent l'ensemble des PME.

Lors du lancement des réformes économiques [dans les années 1980], le financement privé à Wenzhou a été le moteur de l'accumulation de capitaux dans les petites sociétés privées. Mais, en 1986, le secteur a connu un véritable drame avec l'effondrement de toute une chaîne de financement fondée sur une tontine de type pyramidal. Son initiatrice, Zheng Lefen, accusée de spéculation, avait été exécutée.

Le microcrédit, modèle inventé par le Bangladais Muhammad Yunus, fonctionne de façon différente. La Grameen Bank prête à des pauvres de façon à générer des profits à la fois économiques et sociaux. Wenzhou a donc obtenu l'autorisation d'ouvrir seize sociétés de microcrédit, différentes de la banque Grameen : elles ne sont pas des organismes financiers au sens strict du terme, mais seulement des sociétés spécialisées dans un certain type d'affaires. Elles doivent obligatoirement être créées à l'initiative de grandes entreprises manufacturières, ne peuvent pas offrir des formules d'épargne et doivent proposer des prêts à des taux d'intérêt ne dépassant pas quatre fois ceux des banques et d'un montant ne dépassant pas les 500 000 yuans dans 70 % des cas. Malgré toutes ces limitations, les grandes entreprises manufacturières et les sociétés de cautionnement ont accueilli avec un rare enthousiasme la création de ces seize sociétés. Dès le mois d'août, 90 des cent plus grandes entreprises de Wenzhou, dont beaucoup sont en concurrence les unes avec les autres, avaient déjà déposé une demande de microcrédit.

Pour intensifier leur soutien aux industries à forte composante de main-d'œuvre, fin août, la Banque centrale et les ministères des Finances, des Ressources humaines et de la Sécurité sociale ont également publié un document conjoint portant à 2 millions de yuans – contre 1 million précédemment – le plafond des microcrédits garantis destinés aux petites entreprises à forte densité de main-d'œuvre et autorisant une hausse de 3 % de leurs taux d'intérêt. Ces mesures ont eu pour effet de favoriser encore un peu plus l'engouement pour les microcrédits.

Certains prétendent que ces microcrédits auraient récupéré les sommes placées dans les petites officines privées, mais de nombreux professionnels estiment que même si ces seize sociétés de microcrédits peuvent récolter des fonds de particuliers à hauteur de près de 2 milliards de yuans, ce n'est que peu de chose en comparaison des 60 milliards de yuans de capitaux privés qui circulent à Wenzhou en dehors des canaux officiels.

La municipalité aurait arrêté une liste à soumettre aux autorités provinciales, qui ne comporterait que des entreprises phares de l'industrie manufacturière. En principe, les sociétés de microcrédit devraient donc pouvoir commencer officiellement leurs activités en octobre.

 

Yang Chuanmin

Nanfang Dushibao

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Publié le 30 Octobre 2008

Shuzi : Nombre

La science des nombres (shuzi) était fort développée dans la Chine classique. Mais, pour la classe des lettrés-mandarins, les nombres étaient plus évocateurs de symboles cosmogoniques que d’une description réelle du monde : les trois empereurs, les quatre mers, les cinq éléments, les six classiques… C’est précisément cette surcharge de sens symbolique ou politique que le célèbre historien sino-américain Ray Huang fustige. Le manque d’esprit quantitatif étant pour lui l’une des raisons principales du retard de l’évolution de la Chine moderne. Le développement de l’industrie et du commerce est en effet soumis à la gestion par les chiffres.
Aujourd’hui, les Chinois ont visiblement retrouvé l’esprit des chiffres. En témoigne l’abondante utilisation des statistiques. Mais les nombres réels font peur.
Il y a ceux qui font peur à l’extérieur de la Chine : plus de 1 milliard d’individus, plus de 10 % de croissance depuis trente ans, plus de 2,5 millions de soldats, et près de 20 % d’augmentation du budget de la défense depuis quinze ans… Et il y a ceux qui font peur à l’intérieur : le taux d’inflation en fait partie. Partout dans le monde, l’augmentation des prix en général, celle des produits alimentaires en particulier, a un impact négatif sur la vie quotidienne de la population et peut causer des dommages politiques. Mais le problème pour la Chine est que le marché est encore trop lié à la politique. Les fluctuations économiques se répercutent immédiatement au niveau politique et alimentent la lutte interne entre factions du Parti. L’histoire de la réforme en Chine n’a pas démenti cette thèse. L’élite de la Chine est-elle toujours trop politisée pour traiter sereinement des nombres ?

Chen Yan

*Calligraphie de Zhao Xuan

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Publié le 28 Octobre 2008

 

Le 14 octobre, la Chine et la Russie ont inauguré les nouvelles bornes de leur frontière orientale dans la région de Khabarovsk (Extrême-Orient russe). Cette cérémonie, qui marque officiellement la fin du dernier différend frontalier qui opposait les deux pays, est l'ultime étape d'un accord conclu en 2005. En juillet, Moscou avait officiellement accepté de restituer à la Chine la moitié de la Grande île d'Oussouriisk (soit 174 km²), sur le fleuve Amour.

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Publié le 25 Octobre 2008

 Les Chinois dans la rue

Le mythe du Chinois qui travaille sans relâche, dans la discipline et sans réclamation, vient d'être sérieusement égratigné. Les employés chinois d'une entreprise de travaux publics chinoise en Algérie, la CITIC, sont descendus dans la rue pour protester contre leurs conditions de travail, rapporte Le Quotidien d'Oran. "Les responsables algériens locaux n'ont pas saisi, tout de suite, les motivations de ces étrangers qui ont pris la route seuls, sous la protection des services de sécurité", remarque le journal qui n'en sait pas plus sur les revendications des Chinois faute de disposer d'un interprète. "Quel que soit le problème, pour le moment, il est sino-chinois", conclut Le Quotidien d'Oran. La CITIC emploie 1 260 personnes de nationalité chinoise.

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Publié le 23 Octobre 2008

En donnant aux paysans chinois le droit de transmettre leurs terres, Pékin entend bouleverser le modèle économique rural. Mais la réforme n’est pas sans risque.

La réforme du système foncier rural qui a été entérinée, le 12 octobre, lors du 3e plénum du 17e Comité central du Parti communiste chinois suscite un énorme intérêt. Experts et journalistes se sont penchés sur les avantages et les risques potentiels pour la société de la transmissibilité des terres. Les discussions ont laissé entrevoir une certaine inquiétude. Cela rend crucial de savoir qui détiendra réellement le droit de gestion des terres.
Les paysans disposent depuis 1983 du droit contractuel d’exploitation de la terre, mais le droit de gestion de leur parcelle est un droit essentiel dont ils ne bénéficiaient pas jusqu’à présent. En leur donnant ce droit et en leur octroyant la possibilité de négocier le droit d’exploiter leurs terres, le gouvernement devrait permettre aux paysans de mieux valoriser leurs parcelles. Elles deviendraient alors susceptibles de générer des revenus assez élevés.
La situation actuelle dans les campagnes exige cette évolution. Comme la surface arable par agriculteur est peu élevée [un demi-hectare par foyer rural en 2004], les collectivités rurales [propriétaires en titre de la terre] doivent répartir de façon équilibrée bonnes et mauvaises terres. Cela conduit à un morcellement des parcelles, d’où une augmentation inutile des coûts de production. Par ailleurs, bon nombre de paysans vivent toute l’année loin de chez eux. Ils font du commerce ou travaillent comme ouvriers. Certains choisissent même de s’installer définitivement en ville. S’ils disposaient du droit de gérer librement leurs terres, ils pourraient concéder leurs parcelles à ceux qui continuent à se consacrer à la production agricole. Cela favoriserait une utilisation optimale des ressources foncières et permettrait de générer plus de profits.

Tout cela implique cependant la réalisation préalable d’une condition juridique. Il faut que les foyers paysans aient le pouvoir de décider de mettre ou non sur le marché leur droit d’exploitation contractuel de leur parcelle. La réforme vise, au fond, à consolider les droits des paysans sur leurs terres et à renforcer leur capacité à se défendre, y compris face aux entreprises, aux collectivités et aux autorités locales. La réforme renforce l’autonomie des paysans, y compris dans la décision de vendre leur terre. Ce point est pourtant négligé dans de nombreux débats actuels. On admet généralement que le morcellement excessif des terres constitue un obstacle à la modernisation de la production agricole, car il rend difficile la généralisation des techniques de pointe et empêche les agriculteurs d’être en phase avec le marché. Aussi, quand les paysans pourront vendre, louer ou hypothéquer leurs terres, il sera sans doute possible pour eux de sortir du cadre de l’économie de microexploitations pour aller vers un mode d’exploitation plus intensif et à grande échelle.
Cela ne manque pas d’inquiéter. En donnant aux paysans des droits fonciers plus complets et mieux garantis, on risque de renforcer le schéma actuel du morcellement des terres rurales et de contribuer au maintien de l’économie de microexploitations. La mise en place du système des contrats de production familiale dans le village de Xiaogang [à la fin des années 1970, voir ci-contre], puis sa généralisation [en 1983] ont constitué un retour à l’économie de microexploitations après l’illusion collectiviste. Chaque amélioration du système apportée par le gouvernement au cours des trente années écoulées a toujours eu pour objectif de renforcer progressivement les droits fonciers de l’économie de microexploitations.

Vers l’apparition de grandes exploitations ?


La réforme ne doit bien sûr instituer qu’un état préliminaire de la répartition des droits fonciers. Ce sera le point de départ vers une répartition foncière rationnelle, non une situation définitive. Cet état préliminaire, une fois institué, rend possible l’évolution de l’économie de microexploitations, fondée sur le morcellement des terres. En effet, une partie des foyers pourront céder à d’autres familles ou à des investisseurs commerciaux leur droit d’exploiter contractuellement une parcelle, tandis qu’une autre partie d’entre eux pourront s’associer spontanément en coopératives, concourant ainsi à l’apparition d’une économie de plus grande ampleur.

Si l’on saisissait bien la nature fondamentale de cette réforme, à savoir qu’elle octroie de nouveaux droits aux paysans, on ne discuterait pas trop hâtivement des perspectives d’intensification de l’exploitation. On serait plus attentif aux différentes possibilités d’évolution de la répartition des terres. En effet, comment les paysans qui auront bénéficié d’un élargissement de leurs droits géreront-ils celui d’exploiter une parcelle selon un mode contractuel ? Actuellement, personne ne peut répondre à cette question. Tout ce que l’on peut faire, c’est accorder aux paysans le pouvoir de décision dans ce domaine. L’apparition d’une exploitation intensive n’est donc pas inéluctable, c’est seulement une possibilité. Cependant, le plus important est que les décisions prises par les paysans en fonction de leur propre jugement iront dans le sens d’une amélioration de l’efficacité économique.

Au cours des années passées, chaque fois qu’il a été nécessaire de vendre ou de louer les terres, les paysans l’ont fait en cédant leur droit d’exploitation contractuel. Mais, parallèlement, de nombreuses collectivités locales ont forcé les agriculteurs à regrouper leurs terres pour se livrer à telle ou telle production ou à céder leurs parcelles à des investisseurs commerciaux, au détriment de leurs droits et de leurs intérêts. Cela a eu des con­séquences désastreuses sur la disponibilité des ressources foncières [la spoliation des paysans est l’une des principales sources de conflits sociaux depuis une dizaine d’années]. En économie, l’efficacité suppose comme condition préalable un échange vo­lontaire entre les deux parties. On ne peut donc pas parler d’efficacité quand le gouvernement ou les collectivités locales prennent la décision de mettre une parcelle sur le marché à la place des paysans et sans leur consentement !

Depuis longtemps, les autorités locales ont pris l’habitude de décider à la place des paysans. Cette réforme foncière, en accordant aux paysans plus de droits, exige de l’ensemble de la société, et notamment des pouvoirs publics, davantage de considération à l’égard des agriculteurs. Ce respect doit être le postulat de base de toute discussion et de toute prise de décision dans ce domaine.

Nanfang Dushibao

 Garantie

“Le système de contrat d’exploitation des terres associé à la possibilité de se grouper pour gérer les terres est la meilleure garantie de défense des intérêts des paysans chinois”, affirme le journal économique 21 Shiji Jingji Baodao. “Pour les paysans qui ont migré en ville, conserver une parcelle de terre dans leur campagne fait toute la différence. Cela leur permet de négocier avec leur employeur. On peut dire que le système de contrat d’exploitation des terres est le plus fiable et le plus efficace des systèmes pour les migrants chinois. S’ils perdaient leurs terres, ils pourraient sans doute bénéficier du statut de citadin, mais ils formeraient une couche sociale encore plus basse que celle des paysans-ouvriers, car leurs revenus ne seraient pas garantis. La stabilité sociale et le développement du pays pourraient alors en pâtir.”

Source Courrier International

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Publié le 23 Octobre 2008

- Séoul, Tokyo et Pékin unissent leurs forces dans la crise

 

Le Japon, la Chine et la Corée du Sud ont décidé de créer un organisme de régulation financière susceptible d'aider à stabiliser les marchés asiatiques, rapporte le quotidien de Tokyo. L'instance en question, qui pourrait devenir opérationnelle dès novembre, serait calquée sur le Forum de stabilité financière (FSF), créé en 1999 par les pays industrialisés occidentaux. Ce jeudi 23 octobre, toutes les Bourses asiatiques ont ouvert en fort recul, sur fond de crise bancaire mondiale.

 

 YOMIURI SHIMBUN 

 

 

- En Chine, Microsoft passe pour le roi des hackers

 

"Microsoft est le plus dangereux hacker de Chine, qui s'introduit dans l'ordinateur des gens sans leur consentement", s'emporte un avocat de Pékin interrogé par le quotidien anglophone. Il fustige l'opération "Ecran noir" lancée le 21 octobre par le géant américain. En mettant à jour leur logiciel Windows, les 200 millions de Chinois qui possèdent un ordinateur téléchargent de fait un logiciel anti-piratage. Il fait virer au noir le fond d'écran de tous ceux qui possèdent une version piratée de Windows.

 

 CHINA DAILY 

 

 

- La croissance chinoise continue en sourdine

 

Au troisième trimestre de 2008, la croissance chinoise est tombée à son plus bas niveau depuis cinq ans, titre le quotidien anglophone de Pékin. Pour la première fois depuis 2003, l'économie a enregistré un taux de croissance à seulement un seul chiffre : 9 %. Invoquant la crise financière mondiale et la baisse de la demande étrangère en exportations chinoises, le journal craint que la tendance ne se poursuive. En éditorial, il appelle à l'adoption d'un plan de relance économique.

 

 CHINA DAILY 

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Publié le 21 Octobre 2008

Avant 2020, la Chine aura pratiquement aboli la différence de traitement entre ruraux et citadins. C'est ce qu'annonce l'organe du Parti communiste chinois au lendemain de la clôture de la troisième session plénière du XVIIe Congrès.
Le Parti appelle à la généralisation de la réforme du livret de résidence, ou hukou. Le hukou attribue à chacun un statut de rural ou de citadin, correspondant à son lieu de naissance. Il conditionne pour toujours tous les aspects de sa vie : emploi, logement, protection sociale, accès à l'éducation, etc., et plus généralement son statut dans la société.
"Notre pays est entré dans une phase d'élimination de sa structure dualiste, époque importante d'unification de la société et de l'économie des villes et des campagnes", affirme le quotidien Renmin Ribao. Plusieurs villes et provinces ont expérimenté ou viennent de décider de l'abolition de la différenciation entre ruraux et citadins, en attribuant des livrets de résidence correspondant au lieu effectif de résidence. D'autres, qui avaient accordé des livrets de résidence temporaire aux migrants, ont commencé à unifier tous les documents. Mais ces expérimentations sont pour l'instant surtout effectives sur le papier, et le changement de statut formel n'implique pas la disparition de la discrimination, tempère Zhang Qianfan, professeur de l'université de Pékin, cité par le quotidien. Car l'attribution aux migrants d'une protection sociale équivalente à celle des citadins se fait attendre.
Aussi l'on se demande si un calendrier de l'unification des statuts au niveau national peut être établi. Des experts préconisent une réforme graduelle. En particulier, pour éviter la surpopulation, les grandes villes comme Pékin ou Shanghai doivent avoir la liberté de limiter l'afflux de migrants.

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Publié le 21 Octobre 2008

Décès du fameux réalisateur de cinéma Xie Jin

 

     Les funérailles du célèbre  réalisateur chinois Xie Jin se tiendront le 26 octobre à Shanghai. 

     Xu Dawen, épouse de Xie, espère que la cérémonie sera simple  mais solennelle.  

     L'ancien réalisateur, 84 ans, est décédé samedi matin dans un  hôtel à Shangyu dans la province orientale du Zhejiang. Il était  venu assister au centenaire de son école secondaire.  

     La famille n'a pas confirmé la cause de sa mort mais certains  médias rapportent que Xie est mort d'une crise cardiaque.  

     M. Xie avait réalisé "le détachement féminin rouge", "le  gardien de chevaux", "la légende des monts Tianyun", "la guerre de l'opium", "le village hibiscus", "la basketeuse N. 5", etc..

 

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