Publié le 3 Mars 2014

Doit-on écrire Beijing ou Pékin ? Quelles sont les différences ?

Par W.L pour Chine-Informations

Le terme Pékin aurait été utilisé pour la première fois par le jésuite français Nicolas Trigault (1577-1628), qui a mis au point le premier système de transcription phonétique du chinois. Depuis, cette orthographe est aussi acceptée par le système de l'École française d'Extrême-Orient (EFEO) établi au début du XXème siècle.

Le terme Beijing quant à lui est la transcription du nom de la ville selon le système officiel "Pinyin" (汉语拼音 hanyu pinyin), mis en place par les autorités chinoises depuis les années 1950. En 1977, la troisième Conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques a recommandé - d'après le travail du Groupe d'experts des Nations Unies sur les noms géographiques -, que « l'alphabet phonétique chinois (Pinyin) soit adopté comme système international ». [1]

En 1982, l'Organisation Internationale de Normalisation a adopté le Pinyin comme système de romanisation du mandarin (document ISO 7098). Depuis, le Pinyin est devenu le système de transcription du chinois le plus répandu dans les ouvrages modernes, ainsi que dans l'enseignement de la langue chinoise en tant que langue étrangère.

A partir des années 1970, Les administrations et les médias chinois utilisent dans la quasi-totalité de leurs documents officiels l'orthographe Beijing.

Pourtant, une vingtaine d'année écoulée, les médias francophones n'adoptent toujours pas cette "nouvelle" orthographe.

Le 13 mars 2007, dans un article du Monde intitulé "Comment nommer les habitants", l'auteur affirme que « Créée en 1987, la Commission (Commission nationale de toponymie) s'est d'abord penchée sur les noms des collectivités territoriales françaises, des pays étrangers et de leurs capitales. Ainsi, ont tranché les sages, on dit en français Pékin et non Beijing… » Mais en réalité, il n'est pas difficile de retrouver dans le document officiel "Pays et capitales du monde" émis par cette Commission (dernière mise à jour le 1er janvier 2006) les affirmations suivantes : « la prépondérance est donnée aux systèmes mis au point par les pays eux-mêmes ; par exemple, pour le chinois, c'est le système appelé Pinyin, à présent internationalement reconnu, qui est utilisé.» [2] Par ailleurs, la Commission reconnaît que l'orthographe Beijing est plus proche de la prononciation locale. Ainsi, on peut y conclure que logiquement, l'orthographe correcte du nom de la capitale chinoise est Beijing, et non Pékin. Mais curieusement, dans la liste des noms des capitales proposée par cette Commission, c'est l'orthographe Pékin qui apparaît.

Toutefois on peut constater que dans le milieu diplomatique, l'orthographe Beijing est plus respectée : sur la version française du site internet de l'ONU, le terme Beijing apparaît environs 13 800 fois contre 645 fois pour Pékin ; et sur le site France diplomatie, Beijing apparaît 46 fois contre 47 pour Pékin.

Dans l'histoire contemporaine, le changement du nom d'un lieu géographique est un phénomène courant notamment dans un contexte de décolonisation ou de réclamation d'identité culturelle. L'exemple le plus célèbre est la Ville de Bombay rebaptisée Mumbai en 1995. De même, la République de Corée a annoncé en janvier 2005 que le nom de sa capitale Séoul devait être traduit en chinois par 首尔 (shǒu'ěr) et que l'ancienne appellation imposée par la tradition sinophone 汉城 (Hànchéng) ne devait plus être utilisée. Malgré une acceptation difficile de la part de la population chinoise qui estime ce changement plus politique que pratique, la diplomatie chinoise applique le principe du respect de la volonté du pays concerné sur la question de l'appellation du lieu géographique. Depuis début 2006, ce sont donc les caractères 首尔 qui sont utilisés dans les médias chinois.

Aujourd'hui, l'application de ce principe de respect n'est pas obligatoire dans les relations internationales, bien que selon la coutume du droit international, le choix des autorités locales et les décisions de l'ONU et de l'ISO, en l'occurrence l'utilisation du Pinyin pour la transcription de la langue chinoise, doivent être pris en considération. L'orthographe Beijing serait davantage répandue avec l'arrivée des Jeux Olympiques 2008, même s'il faudra encore du temps avant qu'elle ne devienne un jour la norme dans la langue française.

NOTES

[1] Voir le document officiel sur le site Internet des Nations Unies, intitulé "Les Huit Conférences Des Nations Unies Sur La Normalisation Des Noms Géographiques", section 16, III/8, Romanisation des noms géographiques chinois, page 92, http://unstats.un.org/unsd/geoinfo/uncsgnresolutions.htm.

[2] Voir le site internet officiel de l'Institut géographique national, http://www.ign.fr, document "Pays et capitales du monde", page 4.

Source: Chine-informations

Pékin ou Beijing ?

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Publié le 1 Mars 2014

Nouvel An Tibétain Losar ལོ་གསར་ ou Nouvel An Tibétain est la plus importante des fêtes populaires du Tibet. Losar était traditionnellement célébré au moment de la moisson de l'orge, qui constituait la base de la nourriture pour les Tibétains. Mais au XIIIe siècle, sous le Royaume de Sakya, il fut fixé au premier jour du premier mois du calendrier tibétain, soit généralement de quelques jours à un mois après la fête du Printemps, le Nouvel An lunaire chinois. Mais en réalité, dès le début du 12e mois, les gens s'affairent à préparer la fête : ils confectionnent des habits neufs, préparent les mets et les offrandes et apprêtent des objets rituels.

Le moindre geste est fait en l'honneur du bouddha, qui sera célébré le jour de l'An. Avant la fête, chaque foyer procède à un grand nettoyage et dessine à la craie des motifs de bon augure sur les murs de l'entrée et de la cuisine. On expose cérémonieusement une tête de mouton en faïence ou en beurre de yack : en tibétain, les mots pour « début d'année » et « tête de mouton » sont homonymes ! L'animal en est devenu la mascotte de la population locale. En outre, chaque famille prépare pour la fête un boisseau, appelé qiemaer en tibétain, dont l'intérieur est divisé en deux compartiments : l'un contient du zamba, aliment à base de farine d'orge et de beurre de yack, l'autre est rempli de grains grillés surmontés d'épis d'orge et de petites sculptures en beurre de yack coloré.

La veille au soir du nouvel an tibétain, tous les membres de la famille s'attablent pour le réveillon : un repas copieux composé entre autres de viande séchée, de crème de lait, de fruits et d'une soupe aux boulettes. Dans ces petites boules, on a délibérément glissé un fil de laine, un morceau de charbon de bois, une fève et un piment, qui symbolisent respectivement la bienveillance, la méchanceté, la ruse et le courage. C'est l'occasion d'éclats de rire lorsqu'un convive tombe sur la farce. Une fois la table desservie, les gens balaient les recoins de la cour pour chasser les esprits maléfiques et brûlent les ordures amassées loin de la demeure. Cette nuit-là, le Tibet scintille de ces feux comme un ciel étoilé. Puis les adultes rentrent chez eux sans tarder, de peur d'être suivis par les démons ; seuls les enfants continuent à gambader autour du feu.

Le matin du jour du nouvel an tibétain, la maîtresse de maison va remplir le seau à un puits ou à une source pour permettre à la famille de faire ses ablutions et abreuver les bêtes. Pour les Tibétains, l'eau ce matin-là est sacrée ; elle est composée à la fois de neige et de lait de lionne, que l'un des rois de l'enfer a fait gicler en tétant le grand fauve au sommet de la montagne. Après la toilette, les membres de la famille, endimanchés pour l'occasion, prennent place autour de la table, en respectant l'ordre de préséance des générations. Le doyen, portant un boisseau dans les mains, bénit ses descendants. Chacun prend dans ce récipient un morceau de zamba qu'il lance pour rendre culte aux divinités. Mais rapidement on en fourre aussi un morceau dans sa bouche en échangeant des vœux de santé et de bonheur. Après quoi, toute la famille s'attable pour un déjeuner, entrecoupé de toasts et de tintements de verres.

Le lendemain de Losar, on commence à rendre visite aux proches et aux amis, en leur souhaitant une bonne santé et du bonheur pour la nouvelle année. En cette occasion, un grand nombre de pâtres et montagnards quittent leur pays natal pour un long pèlerinage à Lhassa, haut lieu du bouddhisme tibétain ; ils y participent à des cérémonies et danses religieuses à proximité du monastère de Jokhang, qui abrite la représentation du Bouddha la plus vénérée du Tibet. Ces pèlerins en vêtements de fête se déplacent, chapelet dans une main et moulin à prières dans l'autre, le long du parcours circumambulatoire des fidèles.

Source: chine-informations

Demain le Nouvel An Tibétain

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Publié le 28 Février 2014

Les sculptures rupestres de Dazu 大足石刻 (Dàzú Shíkè) sont établies dans le district de Dazu, près de Chongqing en Chine. Elles forment une extraordinaire suite de sculptures à caractère religieux, datées généralement du VIIe au XIVe siècle. En 1999, les sculptures rupestres de Dazu ont été rajoutées à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les sculptures rupestres de Dazu sont des oeuvres millénaires dont certaines ont été élaborées vers l'an 650. Certaines ont été réalisées durant une ère où l'art de la sculpture rupestre en Chine était à son apogée, aux IXe et XIIIE siècles, et elles sont d'une beauté incroyable. On peut y découvrir environ 50 000 statues et plus de 100 000 caractères chinois formant des inscriptions et épigraphes. Ces sculptures représentent la vie quotidienne qu'on pouvait voir à l'époque de leur création. On peut y découvrir des représentations de la haute société comme des sculptures de princes, mais également des gens du peuple et des individus de la vie publique. Les sculptures sont un amalgame de sujets religieux et laïcs en passant par le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme.

Situation géographique

Les sculptures se trouvent sur les pans abrupts de cinq montagnes dans la région de Dazu :

- Le mont Bei ou Beishan est une falaise qui a une longueur de 300 mètres. On peut y découvrir une dizaine de milliers de sculptures et la majorité sont des représentations de personnages se rapportant au bouddhisme tantrique. Parmi les 5 ensembles de sculptures réparties sur les 5 collines, le plus grand est celui qui se trouve à Beishan. Il est composé de deux groupes taillés dans la paroi de la pente qui fait entre 7 et 10 mètres de hauteur et qui s'étalent sur une surface ayant une longueur de 300 mètres environ. En plus des statues, on peut y découvrir des écritures ou inscriptions qui donnent des informations supplémentaires sur l'histoire, les croyances religieuses de l'époque, et qui permettent aussi de dater et d'identifier des figures historiques. Les premières sculptures de Dazu ont été bâties sur la colline Beishan, vers la fin du règne de la dynastie des Tang. Leur construction a pris plus de 250 ans et elles sont composées de 300 niches dans lesquelles on peut découvrir 10 000 statues bien travaillées, représentant Bouddha. Parmi ces statues, une se démarque de toutes tellement elle est extraordinaire, c'est la grotte où se trouve la sculpture octogonale à claire-voie nommée le "char de l'âme" et qui représente la rotation perpétuelle de la Roue de la Loi bouddhiste. Au milieu de la cavité se dresse la statue du Bouddha Sakyamuni, qui est le créateur de la religion bouddhiste. Ce Bouddha est entouré de plus d'une vingtaine d'autres statues dont on peut citer le bouddha de la Sagesse et de la Compassion universelle, Samantabhadra ou Bodhisattva. Un travail minutieux et méticuleux a été fait sur la statue de Samantabhadra, afin de lui donner des traits délicats dans le but de faire ressortir un visage féminin avec un air gracieux, une belle peau, une expression représentant la douceur et la sérénité, avec un maintien élégant. Elle est surnommée la "Vénus de l'Orient", à cause de ses traits propres à une beauté venant de l'Orient ; Samantabhadra.

- Le mont Baoding ou Baodingshan. L'emplacement se trouve aux abords d'un canyon qui ressemble à la lettre U. Des sculptures y sont réparties en 2 groupes et renferment des trésors comme l'Avalokitesvara aux 1000 bras, qui possède en vérité 1 007 bras. Elles sont définies comme le summum de la sculpture rupestre chinoise. Les sculptures ornant la colline Baoding sont vieilles de plus de 800 ans et sont splendides. On dénombre plus de 10 000 statues de bouddha à côté de cette colline, et la majorité se trouvent à proximité de Dafowan, qui est un précipice ayant la forme d'un fer à cheval d'une longueur avoisinant les 500m. On y découvre de sculptures de taille imposante, disposées sur des rangées le long des falaises qui ont une hauteur de 15 à 30 mètres ou dans des grottes ; Avalokitesvara aux 1000 bras.

- Le mont Nan ou Nanshan où l'on peut découvrir des sculptures représentant des personnages taoïstes, fabriquées au XIIe siècle, durant la dynastie Song. Ces statues sont disposées sur une surface de 86 mètres de longueur ;

- Le mont Shizhuan ou Shizhuanshan avec des ornements faits de représentations bouddhistes, taoïstes et confucianistes, datant de la fin du XIe siècle. Ce sont des sculptures datant de la dynastie Song, disposées suivant une exceptionnelle répartition en 3 parties différentes et qui occupent une surface de 130 mètres. Elles évoquent des images bouddhistes, taoïstes et confucéennes ;

- Le mont Shimen ou Shimenshan avec des sujets se rapportant plus aux religions bouddhistes et taoïstes, du début du XIIe siècle.

La popularité des sculptures de Dazu est due à leur grande taille, leurs qualités esthétiques et le choix multiple des sujets représentés. Les sculptures sont aussi dans un état de conservation remarquable. On peut encore y voir une imposante statue de 31 mètres de long et avec une hauteur de 5,5 mètres, représentant Bouddha dans une position couchée. Cette posture est celle que prend Bouddha à l'instant où il entre au nirvana. Selon les croyances chinoises, c'est un état de félicité. Bouddha allongé. Afin de préserver l'intégrité des sculptures et des données historiques qu'elles véhiculent, mais aussi l'environnement naturel et culturel du site, chaque ensemble a ses propres démarcations au sein même du site. Même après toutes ces années, les sculptures rupestres de Dazu ont encore leurs valeurs et leurs caractères d'origine. En effet, elles n'ont pas subi de détériorations majeures, que ce soit par le facteur humain, par l'usure naturelle ou d'autres catastrophes. Elles font l'objet d'un entretien fréquent, afin de les préserver et de les garder dans un "maintien à l'état historique".

Source: Chine-informations

Sculptures rupestres de Dazu
Samantabhadra

Samantabhadra

Bouddha allongé.

Bouddha allongé.

Avalokitesvara aux 1000 bras.

Avalokitesvara aux 1000 bras.

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Publié le 25 Février 2014

L'écoute des discussions du gouvernement derrière le rideau

L'empereur Xianfeng des Qing mourut en 1961, laissant le trône à son fils Zaichun, encore mineur, et le pouvoir fut placé entre les mains des hauts mandarins. L'impératrice douairière Ci Xi monta alors un coup d'Etat pour présider avec l'impératrice douairière Ci An les affaires d'Etat. Dans la société féodale chinoise, les femmes ne pouvaient détenir directement le pouvoir politique. Ainsi, Ci Xi et Ci An étaient derrière un rideau jaune qui les séparait de l'empereur assis sur le trône. En apparence, le jeune souverain exerçait le pouvoir, mais en réalité c'étaient les femmes derrière le rideau qui décidaient de tout. Dans la Cité Interdite, les audiences eurent lieu à cette époque-là dans le Palais de la Nourriture de l'Esprit, et, lorsque le souverain se trouvait au Palais d'Eté les deux impératrices géraient les affaires d'Etat dans la salle de la Bienveillance et de la Longévit.

Vie du dernier empereur

Né en 1906, le dernier empereur s'appelait Aisin Gioro Puyi. Il monta sur le trône à l'âge de 2 ans, en 1908, devenant le dixième empereur de la dynastie des Qing. Après que la Révolution de 1911 renversa la domination féodale qui avait duré plusieurs milliers d'années, le dernier empereur abdiqua le 12 octobre 1911, lors d'une cérémonie présidée par l'impératrice douairière Longyu, et quitta la Cité Interdite en 1924. Durant la guerre d'agression déclenchée par le Japon contre la Chine, Puyi fut emmené par les Japonais à Changchun, en Chine du Nord-Est, pour devenir l'empereur fantoche du Mandchouko établi par les Japonais. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée rouge d'Union soviétique le fit prisonnier en 1945 et le remit à la Chine en 1950. On l'envoya en prison pour une rééducation et en 1959, il fut mis en liberté suivant un décret d'amnistie. Puis, il travailla d'abord dans un jardin botanique, puis dans un institut de recherche d'histoire. Son ouvrage intitulé « La première moitié de ma vie » a eu un grand retentissement.

Servantes et eunuques à l'époque des Ming et des Qing

Leur nombre était très important. Vers la fin de la dynastie des Ming, il y avait dans le Palais impérial 9 000 servantes et 100 000 eunuques. A l'époque des Qing, on en diminua le nombre. Un règlement stipula que le nombre d'eunuques ne devait pas dépasser 2 260 et celui de servantes devait se maintenir à 300. Mais leur nombre réel était supérieur. Par ailleurs, on recrutait chaque année des dizaines de milliers de personnes s'occupant de diverses tâches dans la Cité Interdite.

Trois palais et six cours

A l'époque des Printemps et Automnes, la Chine se composait de nombreuses principautés. Selon le règlement de l'époque, le souverain, au moment d'épouser la fille du roi d'une certaine principauté devait épouser en même temps les princesses provenant d'autres principautés mais portant le même nom que l'épouse principale. Lorsque le roi d'un Etat prenait femme, il devait épouser en même temps deux autres jeunes filles fournies par d'autres Etats. La reine s'installait dans le palais du centre, tandis que les autres femmes du souverain, dans les palais de l'Est et de l'Ouest. D'où le terme de « trois palais ».

L'empereur de la dynastie des Zhou avait six résidences pour installer ses femmes, celle du centre étant occupée par l'impératrice. On les appelait les « six cours ».

Vie conjugale de l'empereur et règlements

La vie intime de l'empereur avec ses favorites n'était pas secrète. Il y avait des eunuques chargés des affaires personnelles de l'empereur qui s'en occupaient. Chaque fois que le souverain et son impératrice partageaient la même couche, un eunuque devait se tenir près de la fenêtre à l'extérieur de la chambre. S'il entendait une petite toux provenant de l'empereur, il notait tout de suite sur les « Annales de la vie personnelle de l'Empereur » la date et l'heure auxquelles le couple impérial s'était uni sexuellement et qui allaient plus tard servir de preuve à la grossesse de l'impératrice. Si l'empereur voulait accorder ses faveurs à ses concubines, il devait suivre des règlements plus rigoureux. Après le dîner, un eunuque présentait à l'empereur un plateau d'argent sur lequel se trouvaient des plaques portant les noms d'un certain nombre de concubines, si l'empereur ne voulait pas de femme, il disait à l'eunuque de s'en aller, et s'il en voulait, il renversait la plaque de la concubine qu'il sélectionnait. Les eunuques allaient tout de suite chercher la concubine convoquée. Celle-ci devait prendre un bain, puis être enveloppée, toute nue, dans un gros manteau et emportée par les eunuques jusqu'au lit de l'empereur. Le souverain l'attendait là mais elle devait l'approcher par le pied du lit en passant sous la couverture. Après l'union charnelle, elle devait sortir par la même voie et être portée de nouveau par les eunuques pour retourner dans sa propre chambre. Pendant que la concubine était avec l'empereur, un eunuque se tenait aussi près de la fenêtre, pour prendre note de la rencontre.

Cérémonie de noces de l'empereur des Qing

A l'époque des Qing, c'était l'impératrice douairière qui choisissait une épouse pour l'empereur. Cependant, elle devait consulter les avis des princes et des mandarins de haut rang, et l'avis de l'empereur lui-même. Le protocole des noces était extrêmement recherché et strict. D'abord, on présentait les cadeaux de fiançailles à la famille de la future impératrice. Ensuite, on annonçait la nomination de l'impératrice et la date du mariage. Le jour du mariage, un cortège solennel allait chercher la nouvelle mariée, la cérémonie nuptiale, suivie d'un banquet grandiose, était imposante et somptueuse.

Déplacements de l'empereur

Durant le règne de l'empereur Qianlong des Qing et pendant les époques ultérieures, les moyens de transport réservés exclusivement à l'usage de l'empereur comprenaient cinq sortes de voitures à chevaux, chars d'or, de peaux d'animaux, de bois, de jade et en forme d'éléphant, deux voitures à bras d'or et de jade, ainsi que trois palanquins. L'impératrice et l'impératrice douairière avaient leurs propres voitures et palanquins.

Source: chine-informations

Vie à la Cité Interdite

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Publié le 23 Février 2014

PATRICK LE CHINOIS © Chine Informations - La Rédaction, le 18/02/2014

Adepte des défis, l'humoriste Patrick Veisselier se lance dans un nouveau pari insensé. Les 7 avril, 5 mai et 2 juin prochains, il invite les spectateurs du Palace à devenir les témoins privilégiés de son nouveau challenge : tenir une heure et demie dans le one-man-show "Patrick le Chinois", complètement en chinois mandarin.

Dans ce spectacle librement inspiré des livres de Véronique Michel (La Chine branchée et La Communication à la Chinoise), Patrick Veisselier décortique, loin des clichés, les nouveaux codes et les nouveaux groupes sociaux chinois avec un humour décapant. Pour monter "Patrick le Chinois", l'humoriste s'est préparé pendant six mois. Jusqu'ici, le chinois lui était complètement étranger mais c'est suite à un pari lancé à son entourage, qu'il décide de s'y attaquer. A moins de deux mois avant sa première représentation, Patrick Veisselier a accepté de répondre à quelques questions de Chine Informations à propos de son parcours et de son nouveau spectacle :

Vous avez commencé la comédie et le one-man-show il y a 10 ans ; Qu'est-ce qui vous a poussé dans cette voie ?

J'étais commerçant, marié avec une humoriste française qui m'a fait découvrir les petites salles de théâtre ; je me suis inscris à une scène ouverte, ça m'a plu et je n'ai jamais arrêté. Vous avez participé plusieurs fois à l'émission "Les coups d'humour" sur TF1, qu'est-ce que cela vous a apporté ? L'accès à un plus large public est possible grace à la télévision ; Cette émission faisait confiance aux jeunes artistes. Cela m'a permis d'être plus crédible auprès des théâtres et de faire de belles rencontres.

Grâce à votre spectacle en 2007, vous avez rempli L'Olympia. Quel était le thème abordé ? Vous attendiez-vous à un tel succès ?

Le thème était l'amour ! Mon personnage montait sur scène uniquement pour accéder à la notoriété, convaincu que celle-ci lui donnerai accès au grand amour… Cette année, vous vous lancez dans un nouveau défi avec le spectacle "Patrick le Chinois". Il est inspiré des ouvrages de véronique Michel "La Chine branchée" et "La communication à la chinoise".

Comment en avez-vous eu connaissance ? Qu'est-ce qui vous a plu dans ces livre et comment vous ont-il inspirés pour votre one-man-show ?

En fait je souhaitais jouer en chinois mais me suis vite rendu compte que la colonne vertébrale humoriste entre notre culture et la culture chinoise était fort mince… Au fil de mes recherches, j'ai trouvé Véronique Michel, qui a répondu de suite à mon appel. Elle m'a mâché le travail grace à ses deux ouvrages, remplie de références sur l'humour des Chinois. Ce sont des mines d'or que je me suis empressé de décortiquer.

Pouvez-vous nous en parler un peu plus sur ce spectacle ?

Mon personnage, dans le spectacle, regrette de ne pas être né Chinois, synonyme pour lui de réussite. Il va donc oeuvrer pour devenir, avec l'aide d'une "voix", un vrai Chinois.

Sur l'affiche de "Patrick le Chinois", on peut lire "Le premier one-man-show joué par un Français, entièrement en chinois ou presque" ? Qu'en est-il en réalité ? Parlez-vous un peu chinois (si oui, comment et pourquoi avez-vous appris).

Je dirais que je suis le second ; Julien Gaudfroy qui est une star en Chine, pratique le xiangsheng, qui est un type d'humour traditionnel chinois, basé sur les jeux de mots. Je serai le premier dans un style plus occidental ! J'apprends le chinois, je débute, mais une bonne partie du spectacle est apprise en phonétique, grâce à une professeur de talent ! En fait je me rends compte que c'est un défi complètement dingue !!!

Une partie de l'affiche est en chinois, espérez-vous attirer plutôt un public plutôt français ou chinois ?

Les deux. En tous cas un public intéressé par les deux cultures. Chinois de France, mais aussi étudiants en langue chinoise, nombreux à Paris. J'ai également pour projet de jouer à Shanghai.

Malgré cela, le spectacle est-il accessible à tous ?

Oui car il sera sous-titré sur écran géant en caractères chinois et en français.

Pourquoi avoir choisi d'aborder ce thème ? Pensez-vous qu'actuellement la vie soit plus facile pour les Chinois ?

Non bien sûr ; l'idée était de mettre à mal certains clichés que nous avons sur les Chinois. C'est en tous cas une culture extraordinaire, partagée entre tradition et modernisme

. Avez-vous quelque-chose à ajouter pour conclure ?

Souligner la joie que j'ai à préparer ce spectacle, qui m'a d'ores et déjà fait rencontrer des gens formidables, Chinois ou occidentaux, tous passionnés par cette culture et surtout très ouverts d'esprit.

Merci Patrick et rendez-vous dès le 7 avril pour la première représentation !

NDLR : Représentations les Lundi 7 avril, 5 mai et 2 juin à 20h au Palace, 8, rue du Faubourg Montmartre, 75009 Paris. Les réservations s'effectuent au 01 40 22 60 00.

Interview de Patrick Veisselier alias Patrick le Chinois

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Publié le 22 Février 2014

Le culte des ancêtres remonte à l'antiquité chinoise. Le principe est de faire des sacrifices aux mânes des défunts, sur leur tombe ou devant leurs tablettes ancestrales installées les anciennes demeures. Ces tablettes portent le nom et la date de naissance du défunt, ainsi qu'un petit réceptacle sur l'arrière contenant un papier où sont écrits les noms de ses ancêtres. On brûle régulièrement de l'encens tout en se prosternant devant la tablette funéraire. Le culte des ancêtre puise ses racines dans le taoïsme et a pour vocation de perpétuer la mémoire de ses ancêtres afin qu'ils apportent leur bénédiction et bienveillance à la famille. Ceci vient du fait que les chinois pensent que l'homme descend du divin par ses ancêtres. L'ancêtre est donc un modèle à suivre pour ses descendants. Les sacrifices sur les collines ou sur les tombes des morts ont lieu au printemps et en automne. Ainsi, la Fête des esprits ou Fête des fantômes (Zhong Yuan Jie) qui a lieu le quinzième jour de la septième Lune, donne l'occasion à de grandes cérémonies destinées à assurer le salut des âmes solitaires, de ceux qui sont morts loin de leur pays natal ou qui n'ont personne pour perpétuer leur mémoire. De même, le 4 avril, lors de la Fête des morts (Qing Ming Jie), l'équivalent de la Toussaint en Chine, l'on rend des cultes aux ancêtres et on nettoie leurs tombes.

Source: chine-informations

Culte des ancêtres

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Publié le 20 Février 2014

Parmi les textes importants pour la compréhension de l’histoire chinoise contemporaine, la circulaire du Comité central du Parti communiste chinois datée du 16 mai 1966 est capitale pour saisir les rouages politiques de la Révolution Culturelle. Cette circulaire lance la véritable bataille pour le pouvoir entre Mao et ses partisans contre Liu Shaoqi et Deng Xiaoping, ainsi que leurs alliés.

Le 16 mai 1966

Aux Bureaux régionaux du Comité central, Aux Comités provinciaux, municipaux et régions autonomes du Parti, Aux départements et commissions relevant du Comité central. Aux groupes et comités du Parti dans les organismes d’Etat et les organisations populaires, Au Département politique général de l’Armée populaire de Libération,

Le Comite centrall décide d’annuler le “plan du compte rendu sur le débat académique actuel, établi par le groupe des cinq chargé de la révolution culturelle”, approuvé et mis en circulation le 12 février 1966, de dissoudre le “groupe des cinq chargé de la revolution culturelle” et les services qui lui sont rattachées, et de constituer un nouveau groupe chargé de la révolution culturelle relevant directement du Comité permanent du Bureau politique. Le plan du compte rendu élaboré par le “groupe de cinq” est foncièrement erroné. Il est contraire à la ligne définie par le Comité central et par le camarade Mao Tsétoung pour la révolution culturelle socialiste, contraire au principe directeur concernant les classes et la lutte des classes en société socialiste, formulé en 1962 à la dixième session plénière du Comite central issu du VIIIe Congrès du Parti. Loyaux en apparence et traîtres en secret, les auteurs du plan s’opposent énergiquement, par leurs actes, à la grande révolution culturelle déclenchée et dirigée par le camarade Mao Tsétoung en personne, ainsi qu’aux instructions relatives à la critique de Wou Han qu’il a données lors de la conférence de travail du Comité central tenue en septembre-octobre 1965 (à une réunion du Comité permanent du Bureau politique à laquelle assistaient les camarades responsables des Bureaux régionaux du Comité central).

Le plan du compte rendu arrêté par le “groupe des cinq” n’est au fond que celui forgé par Peng Tchen seul, d’après ses propres idées et à l’insu du camarade Kang Cheng, membre de ce group, ainsi que d’autres camarades. Peng Tchen n’a jamais mené de discussions ni procédé à des échanges de vues au sein du “groupe des cinq” au sujet de ce document qui touch pourtant à des problèmes d’importance capitale pour l’ensemble de la révollution socialiste; il n’a demandé l’avis d’aucun comité local du Parti; il n’a pas déclaré que ce plan devait être soumis à l’examen du Comité central avant qu’il devienne un document officiel; et encore moins a-t-il obtenu l’approbation du camarade Mao Tsétoung, président du Comité central. Recourant aux moyens les plus infâmes, il a agi de façon arbitraire, abusé de ses pouvoirs et s’est hâté de mettre ce document en circulation dans tout le Parti, en usurpant le nom du Comité central.

Voici les principales erreurs que comporte ce plan:

1) Partant d’une position bourgeoise et d’une conception bourgeoise du monde dans l’appréciation de la situatuin et de la nature de la critique en cours dans le domaine académique, ce plan traite l’ennemi en ami et l’ami en ennemi. Prenant essor dans note pays, une grande révolution culturelle prolétarienne s’y déroule impétueusement. Elle bat avec vigeur toutes les positions idéologiques et culturelles décadentes que conservent encore la bourgeoisie et les débris de la féodalité. Or, au lieu d’encourager tout le Parti à mobiliser sans réserve la masse des ouvriers, des paysans et des soldats, ainsi que les combattants du prolétariat sur le front culturel pour qu’ils poursuivent leur assaut, ce plan cherche par tous les moyens à faire dévier ce mouvement ver la droite. D’un langage confus, contradictoire et hypocrite, ce plan estompe la lutte des classes aiguë qui s’engage actuellement sur le front culturel et idéologique, et en particulier, l’objectif de cette grande lutte qui est de stigmatiser Wou Han et les nombreux représentants antiparti et antisocialistes de la bourgeoisie (on trouve également un certain nombre de ces représentants de la bourgeoisie au sein du Comité central et de ses organismes, ainsi qu’au sein des organixations du Parti à l’échelon des provinces, des municipalités et des régions autonomes). Le plan du compte rendu dissimule le grave charactère politique de cette lutte, en omettant de mentionner ce que le président Mao a souligné maintes fois: l’essence de la pièce de Wou Han la Destitution de hai Jouei est le problème de la destitution.

2) Le plan viole le principe fondamental du marxisme selon lequel toute lutte des classes est une lutte politique. A peine la presse avait-elle abordé le problème politique de la pièce de Wou Han la Destitution de Hai Jouei, que les auteurs du plan affirmaient carrément: “les discussions dans les journaux eet les revues ne doivent pas se limiter aux problèmes politiques; elle doivent traiter amplement des diverses questions académiques et théoriques aui s’y rapportent.” Ils ont également déclaré en diverses occasions qu’en critiquant Wou Han, il n’était pas permis d’aller au cœur du problème; autrement dit on ne pouvait toucher à la question de la destitution des opportunistes de droite, internvenue lors de la réunion de Louchan en 1959, ni à celle des activités antiparti et antisocialistes de Wou Han et consorts. Le camarade Mao Tsétoung nous a souvent enseigné que la lutte contre la bourgeoisie sur le plan idéologique est une lutte des classes de longue haleine, un problème qui ne saurait être résolu par une conclusion politique tirée à la hâte. Or, Peng Tchen a délibérément forgé des mensonges en déclarant à de nombreuses personnes que, selon le Président, une conclusion politique concernat la critique de Wou Han pourrait être tirée au bout de deux mois. Peng Tchen a dit encore que les problèmes politiques ne seraient abordés que deux mois plus tard. Son but était uniquement de placer la lutte politique qui se livre sur le front culturel, dans l’orbite des discussions dites purement académiquees que la bourgeoisie n’a cessé de prêcher. Il est clair qu’il s’oppose à mettre l’accent sur la politique prolétarienne et qu’il veut faire primer la politique bourgeoise.

3) Le plan insiste tout particulièrement sur l’encouragement à la liberté d’expression; mais, par un tour de passe-passe, il déforme, dans son essence même, la politique d’encouragement à l’expression des opinions que le camarade mao Tsétoung a formulée en mars 1957 lors de la Conférence nationale du Parti sur le travail de propagande; il a escamoté son caractère de classe. Traitiant de cette politique, le camarade Mao Tsétoung a justement indiqué ceci:“Nous avons à soutenir un long combat contre l’idéologie bourgeoise et petite-bourgeoise. Ce serait une erreur de ne pas comprendre cela, de renoncer à la lutte idéologique. Toute idée erronée, toute herbe vénéneuse, tout génie malfaisant doivent être soumis à la critique, et il ne faut jamais leur laisser le champ libre.” Il a ajouté: “‘Encourager’ l’expression c’est donner libre cours à la voix publique, de façon que tout le monde ose parler, critiquer, discuter.” Or, ce plan met en opposition l’encouragement à l’expression des opinions et la dénonciation de la position réactionnaire bourgeoise par le prolétariat. Pour les auteurs, la politique d’encouragement n’est autre qu’une libéralisation bourgeoise. En d’autres termes, ils ne permettent qu’à la bourgeoisie d’exprimer ses opinions, interdisent au prolétarit d’exposer les siennes et de contre-attaquer la bourgeoisie. Ils protegènt donc les représentants bourgeois réactionnaires du genre Wou Han. La prétendue poltiique d’encouragement formulée dans ce plan va à l’encontre de la pensée-,maotsétoung et répond aux besoins de la bourgeoisie.

4) Alors que nous avons déclenché la contre-offensive contre les attaques effrénées de la bourgeoisie, les auteurs du plan ont lancée ce mot d’ordre: “Tous sont égaux devant la verité.” C’est un mot d’ordre bourgeois. Ils l’ont utilisé pour protéger la bourgeoisie et s’opposer qu prolétariat, au marxisme-léninisme, à la pensée-maotsétoung, niant totalement le caractère de classe de la vérité. Dans la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, dans la lutte entre la verité marxiste et l’absurdité de la bourgeoisie et de toutes les auteres classes exploiteuses, ou le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest, ou l’inverse, et il n’est donc pas question d’égalité. Dans la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, dans la dictature du prolétariat sur la bourgeiusue, dans la dictature exercée par le prolétariat au niveau de la superstructure, y compris les divers secteurs de la culture, dans le combat que poursuit le prolétariat en vue d’éliminer les représentants de la bourgeoisie que se sont infiltrés dans le Parti communiste et qui s’opposent au drapeau rouge en arborant le drapeau rouge–dans tous ces problèmes fondamentaux, peut-on admettre qu’il soit question d’égalité? Ni la vieille social-démocracie, qui a plusieurs dizaines d’années d’existence, ni le révisionnisme moderne, qui est apparu il y a plus de dix ans, n’ont jamais permis au prolétariat de jouir de la moindre égalité avec la bourgeoisie. Ils nient catégoriquement que l’histoire plusieurs fois millénaire de l’humanité est celle de la lutte des classes; ils nient catégoriquement la nécessité de la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, de la révolution menée par le prolétariat contre la bourgeoisie, et la dictature exercée par le prolétariat sur la bourgeoisie. Par surcroît, ils sont des fidèles laquais de la bourgeoisie et de l’impérialisme; ils s’emploient avec eux à maintenir l’idéologie bourgeoise d’oppression et d’exploitation du prolétariat, ainsi que le régime capitaliste; ils s’opposent à l’idéologie marxiste-léniniste et au régime socialiste. Ils forment une bande de contre-révolutionnaires opposés au Parti communiste et au peuple; la lutte qu’ils mènent contre nous est une lutte à mort dans laquelle il n’est nullement question d’égalité. La lutte que nous menons contre eux ne peut donc être, elle qussi, qu’une lutte à mort, nos rapports qvec eux ne sont en aucune façon des rapports d’égalité, c’est l’oppression d’une classe par une autre, c’est-à-dire la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie; dans ces rapports, il ne saurait y avoir place poir autre chise, ni égalité, ni coexistence pacifique entre classes exploitées et classes exploiteuese, ni rien de ce qui se nomme humanité, justice ou vertu.

5) Il est dit dans le plan qu’“il est nécessaire non seulement de l’emporter politiquement sur l’adversaire, mais aussi de l’éclipser, de l’écraser, largement et réellement, du point de vue du niveau académique et professionnel”. Cette idée qui ne fait pas de distinction de classe sur le plan académique, est, elle aussi, erronée au plus haut point. En possédant académiques, la vérité du marxisme-léninisme, la verité de la pensée-maotsétoung, le prolétariat a déjà, de beaucoup, dépassé la bourgeoisie, l’a emporté sur elle. Cette formule contenue dans ce plan révèle que ses auteurs vantent et glorifient les prétendues “sommités académiques” de la bourgeoisie, et qu’ils haïssent et étouffent les forces naissantes, militantes, qui représentent le prolétariat dans les milieux académiques.

6) Le président Mao a souvent dit que sans détruire, on ne peut construire. Détruire, c’est critiquer, c’est faire la révolution. Pour détruire, il faut raisonner, et rasonner, c’est construire. Ainsi, vient d’abord la destruction, qui port en elle la construction. C’est dans la lutte pour détruire le système idéologique bourgeois que s’est formé et constamment développé le marxisme-léninisme, la pensée-maotsétoung. Mais, ce plan souligne que “sans construction, il ne peut y avoir la destruction réelle et complète”. C’est en fait interdire la destruction de l’idéologie bourgeoise et l’implantation de l’idéologie prolétarienne. Cela est diamétralement à l’opposé de la pensée du président Mao, à l’opposé de notre lutte révolutionnaire dont l’objectif est la destruction énergique, sur le front culturel, de l’idéologie bourgeoise. C’est interdire au prolétariat de faire la révolution.

7) Il est dit dans le plan qu’“on ne doit en aucun cas use d’arbitraire et s’imposer aux autres comme des savants despotes”, et qu’“on doit mettre en garde les travailleurs des milieux académiques de la gauche contre le danger de s’engager sur la voie des experts et des savants despotes bourgeois”. Qu’entend-on paar “savants despotes”? Qui sont-ils? Le prolétariat ne doit-il pas exercer sa dictature et écraser la bourgeoisie? Les travaux académiques du prolétariat ne doivent-il pas l’emporter sur ceux de l bourgeoisie et les éliminer? Se peut-il que les travailleurs prolétariens des milieux académiques deviennent des “savants despotes”, s’ils œuvrent pour que les travaux académiques du prolétariat l’emportent sur ceux de la bourgeoisie et les éliminent? Le plan du compte rendu dirige son fer de lance contre la gauche prolétarienne; il est évident que son objectif est de coller l’étiquette de “savants despotes” aux marxistes-lénninistes et d’accorder ainsi son appui aux véritables savants despots bourgeois, afin de maintenir leur monopole chancelant dans les milieux académiques. En réalité, ces responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, qui soutiennent les savants despotes bourgeois, ces représentants de la bourgeoisie inflitrés dans le Parti, qui protègent les savants despotes bourgeois, ne sont, les uns et les autres, que de grands despotes du Parti qui ne lisent ni livres ni journaux, qui n’ont aucun contact avec les masses, et sont déporvous de toute connaissance, mais, usurpant le nom du Parti, “usent d’arbitraire et s’imposent aux autres”.

8) Poussés par les desseins inavouable, les auteurs du plan ont intentionnellement semé la confusion, estompé la ligne de démarcation entre les classes, détournée l’attention de l’objectif de la lutte et exigé que soit mené un “mouvement de rectification” contre les “fermes éléments de la gauche”. En s’empressant de sortir ce plan, ils ont pour but essentiel d’attaquer la gauche prolétarienne. Ils se sont attachés à recueillir des matériaux concernant la gauche, ont recherché toutes sortes de prétextes pour l’attaquer et tenté d’intensifier leurs attaques contre elle par le moyen d’un “mouvement de rectification”, dans l’espoir insensé de désagréger ses rangs. Ils ont catégoriquement résisté à la politique clairemant formulée par le président Mao: protéger et soutenir la gauche, accorder toute l’importance voulue à sa formation et à son développement. En outre, ils ont conféré le titre de “fermes éléments de la gauche” aux répresentants de la bourgeoisie, aux révisionnistes et aux renégats, qui se sont faufilés dans le Parti, et les ont pris sous leur égide. Par ces méthodes, ils ont tenté d’accroître la morgue de la droite bourgeoise et de rabattre le moral de la gauche prolétarienne. Ils nourrissent une haine profonde pour le prolétariat, mais sont plein d’affection pour la bourgeoisie. Voilà chex les auteurs du plan la conception bourgeoise de la fraternité.

9) Au moment où le prolétariat vient d’engager sur le front idéologique une nouvelle lutte acharnée contre les représentants de la bourgeoisie–et il convient d’ajouter que, dans se nombreux domaines et en bien des endroits, la lutte n’a pas encore été déclenchée, ou même si elle l’a été, l’immense majorité des comités du Parti comprennent très mal encore leur rôle dirigeant dans cette grande lutte, et leur direction est loin d’être consciencieuse et efficace–à ce moment précisément, le plan souligne à maintes reprises que la lutte doit être “dirigée”, qu’elle doit être menée avc “circonspection” et “prudence”, et avec l’“approbation des organismes dirigeants concernés”. Tout cela vise à imposer à la gauche prolétarienne un tas de restrictions et de conventions routinièrs, à lui lier pieds et poings et à dresser toutes sortes d’obstacles à la révolution culturelle prolétarienne. Bref, c’est se hâter d’y mettre un frein en vue de déclencher un retour-offensif. Les auteurs de ce plan vouent une haine farouche aux articles que la gauche prolétarienne a déjà publiés pour contre-attaquer les “sommités” bourgeoises réactionnaires; quant aux articles non encore parus, ils font obstruction à leur publication. Ils laissent en revanche le champ libre à tous les génies malfaisants, et c’est ainsi que depuis de nombreuses années ces derniers envahissent journaux, émissions radiophoniques, périodiques, livres, manuels scolaires, conférences, œuvres littéraires, cinéma, théâtre, quyi strong>[contes et romans chantés], beaux-arts, musique, danse, etc. Jamais ils n’ont préconisé la direction prolétarienne ni la nécessité d’une approbation quelconque. Ce contraste suffit à montrer quelle est au fond la position adoptée par les auteurs du plan.

10) La lutte qui se livre actuellement concerne la question suivante: mettre en application la ligne définie par le camarade Mao Tsétoung pour la révolution culturelle, ou résister à cette ligne. Or, il est dit dans le plan: “A travers cette lutte, nous devons, à la lumière de la pensée-maotsétoung, frayer la voie à la solution de ce problème (c’est-à-dire ‘l’élmination complète des idées bourgeoises dans le domaine académique’).” Par ses œuvres La Démocratie nouvelle, Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, Lettre adressée au Théâtre de l’opéra de Pékin de Yenan à la suite d’une représentaion des “Rebelles malgré eux”, De la juste solution des contradictions au sein du peuple et Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande,. le camarade Mao Tsétoung a depuis longtemps frayé, à nous le prolétariat, la voie à suivre dans le domaine culturel et idéologique. Néanmoins, le plan du compte rendu soutient que la pensée-maotsétoung n’en aurait rien fait et qu’il serait temps de s’y mettre. Adoptant comme enseigne l’expression: “A la lumière de la pensée-maotsétoung”, le plan cherche à ouvrir une voie qui va à l’encontre de la pensée-maotsétoung, c’est-à-dire la voie du révisionnisme moderne, celle de la restauration de la bourgeoisie.

En résumé, ce plan s’oppose à ce que la révolution socialiste soit menée jusqu’au bout, il s’oppose à la ligne définie pour la révolution culturelle par le Comité central du Parti ayant à sa tête le camarade Mao Tsétoung, il frappe la gauche prolétarienne, couvre la droite de la bourgeoisie et prépare l’opinion publique à la restauration de la bourgeoisie. Il est le reflet de l’idéologie bourgeois au sein du Parti, il est on ne peut plus révisionniste. Loin d’être négligeable, la lutte contre cette ligne révisionniste est d’une importance capitale; de cette lutte dépendent le sort de notre Parti et de notre pays, leur avenir et leur physionomie future, ainsi que la révolution mondiale.

Les comités du Parti à tous les échelons doivent immédiatement cesser d’appliquer le “plan du compte rendu sur le débat académique actuel, établi par le groupe des cinq chargé de la révolution culturelle”. Le Parti tout entier doit suivre les instructions du camarade Mao Tsétoung, porter haut levé le grand drapeau de la révolution culturelle prolétarienne, dénouncer à fond la position réactionnaire bourgeoise des “sommités académiques” antiparti et antisocialistes, critiquer radicalement les idées réactionnaires bourgeoises des milieux de la recherche, de l’éducation, de la presse, des lettres et des arts ainsi que l’édition, et reprendre la direction dans ses secteurs de la culture. A cette fin, il faut en même temps critiquer les représentants de la bourgeoisie infiltrés dans le Parti, le gouvernement, l’armée et les différents secteurs du domaine culturel; on doit écarter ces gens et affecter certains d’entre eux à d’autres functions. Il ne faut surtout pas leur confier la direction de la révolution culturelle. Or, nombre d’entre eux ont été ou sont encore effectivement chargés de cette direction, ce qui comprote un très grand danger.

Les représentants de la bourgeoisie qui sont infiltrés dans le Parti, dans le gouvernement, dans l’armée et dans les differents secteurs du domaine culturel constituent un ramassis de révisionnistes contre-révolutionnaires. Si l’occasion s’en présentait, ils arracheraient le pouvoir et transformeraient la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie. Certains de ces gens-là ont été percés à jour par nous, d’autres ne le sont pas encore. D’aucuns bénéficient maintenant de notre confiance et sont formés pour être nos successeurs, par exemple les individus du genre Khrouchtchev; ils se trouvent à présent au milieu de nous. Les comités du Parti à tous les échelons doivent prêter à ce point une attention suffisante.

La présente circulaire et, avec elle, le document erroné émis pour le Comité central le 12 février 1966 seront distribués aux comités de district, aux comités du Parti dans les institutions culturelles et aux comités du Parti à l’échelon du régiment dans l’armée. Ces organismes sont invités à mener des discussions pour juger lequel des deux documents est erronée et lequel est juste, pour faire connaître ce qu’ils en pensent, leurs réussites et leurs erreurs.

Source en français : La Grande Révolution culturelle prolétarienne, Recueil de documents importants. pp. 119-142. Editions en langues étrangières: Pékin (1970)

La circulaire du Comité central du Parti communiste chinois du 16 mai 1966 : le déclenchement de la Révolution Culturelle

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Publié le 17 Février 2014

Située sous la houle du lac artificiel Iandao Lake en Chine, la Cité du Lion aurait abrité près de 290 000 habitants pendant plus de 1 300 ans !


La Terre n'a pas livré encore tous ses secrets, bien que la civilisation moderne se soit implantée dans la grande majorité de la surface terrestre, les innombrables étendues d'eau qui représentent près de 70% de la surface du globe restent en grande partie vierge de toutes interventions humaines. En Chine, une cité perdue vient de refaire surface dans les eaux du lac artificiel Iandao Lake localisé à Chun’an County. Des archéologues ont dévoilé récemment les superbes clichés pris de l'ancienne ville communément appelée la Cité du Lion. Elle se situe entre 26 et 40 mètres de profondeur et aurait abrité près de 290 000 habitants pendant plus de 1 300 ans. Un trésor inestimable comme celui découvert grâce à une partition de musique il y a quelques temps de cela, preuve faite que le monde aquatique recèle encore une multitude de secrets. A en croire les scientifiques, il resterait une partie importante de surface maritime inexplorée, notamment dans les abysses qui désignent les fonds océaniques situés à plus de 200 mètres de profondeur, là où 99 % de la lumière solaire a été absorbée...

Source: le figaro.overblog 12/02/2014

Découverte d'une cité enfouie sous les eaux.
Découverte d'une cité enfouie sous les eaux.Découverte d'une cité enfouie sous les eaux.
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Publié le 14 Février 2014

Maité ne sera pas en mesure de reprendre les cours avant les vacances scolaires.

La reprise se fera après les vacances,

le Lundi 3 Mars 2014.

Merci à tous pour votre compréhension,

aux élèves qui ont assuré la continuité des cours et aux participants.

Veuillez faire circuler l'information auprès des élèves qui ne consultent pas le blog, Merci.

Ça ne va pas encore très fort.....but I will survive

Ça ne va pas encore très fort.....but I will survive

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Publié le 14 Février 2014

Le 7 juillet du calendrier lunaire est le jour de la Saint-Valentin chinoise (appelée qīxī). Selon une légende mystérieuse, une fée (Zhīnǚ tisserande) est tombée amoureuse d'un agriculteur (niúláng : bouvier). Ils se marient et menent une vie heureuse. Mais la mère de la femme est tout à fait contre ce mariage, en raison de leurs natures différentes. Elle oblige sa fille à rentrer au ciel et installe une large rivière impossible à traverser pour les séparer. Cette rivière est la Voie lactée.

Depuis ce jour-là, la fée et son mari ne peuvent seulement se voir qu'une fois par an. Les pies, très touchées par cet amour sincère, forment un pont au travers de la Voie lactée pour que les deux jeunes puissent se rencontrer. C'est le seul jour qu'ils se voient, mais leur amour reste intact.

Grâce à cette légende mystérieuse, le 7 juillet du calendrier lunaire est devenu la Saint-Valentin chinoise. Cette fête est très commerciale surtout dans la ville de Yinchuan. On peut y voir des poupées et des jouets à l'effigie de la fée et de son mari dans tous les magasins.

Les traditions changent
L'histoire d'amour entre Niulang et Zhinu ainsi que le festival Qixi ont été transmis de génération en génération. Pourtant ces coutumes et traditions commencent à se perdr
e.

Beaucoup de jeunes Chinois de nos jours en savent plus sur la Saint Valentin occidentale, le 14 février, avec les bouquets de roses, le chocolat, les dîners à la chandelle que sur les festivals chinois.

Même qīxī est appelé la « Saint Valentin chinoise ».

Peu de jeunes, c'est sûr, regarderont le ciel, si toutefois ils savent quel jour a lieu le festival. De nombreuses pancartes sont là pour le leur rappeler : « Soldes du jour de la Saint Valentin chinoise », tant dans les magasins, les hôtels que les restaurants. Peu de jeunes filles célèbreront cette fête avec leur petit ami, encore moins prieront pour être plus intelligentes. Dans la société d'aujourd'hui, on ne demande plus aux jeunes filles d'exceller au tissage, donc prier pour être habile a perdu tout son sens.

Cela ne signifie pas pour autant que la couture est totalement oubliée et abandonnée. Une nouvelle forme devient populaire : faire du crochet. Importé d'Europe, cet art est une forme populaire de faire de la broderie. Les points de crochet sont en forme de X et forment des motifs et des dessins. Récemment, certaines jeunes femmes prennent un intérêt croissant à tricoter des écharpes en laine.

C'est simple et les elles sont fières de porter ce qu'elles ont crée de leurs propres mains.

La légende de Niulang et Zhinu
Niulang était un garçon robuste et travailleur. Orphelin, il vivait pauvrement à l’écart de la ville. D’ailleurs, la ville lui déplaisait et il préférait vivre loin des hommes, sans compter qu’il n’était pas seul puisque son ami le buffle partageait sa vie et lui vouait une amitié sans borne
s.

Ainsi donc vivait Niulang, cultivant son champ avec son buffle, chassant et pêchant pour assurer son quotidien. Un jour, il décida de partir un peu plus loin, jusque dans une forêt qu’il ne connaissait pas. Toujours accompagné du fidèle animal, il trouva l’endroit charmant et surtout il prit plaisir à écouter les oiseaux. Il flâna ainsi quelques heures à profiter du calme de la forêt. Ses pas le menèrent ensuite vers un grand lac que le soleil éclairait.

Mais le ciel se couvrit bientôt et, levant la tête, il aperçut soudain une chose étrange: neuf jeunes filles descendaient des nuages. Elles semblaient flotter dans les airs ! Arrivées près du lac, les jeunes filles commencèrent à se déshabiller. Tout en jouant, elles riaient toutes de bon cœur. Nues, elles plongèrent alors dans le lac et profitèrent de la douceur du soleil qui était revenu.

Caché derrière un buisson, Niulang suivait le spectacle sans en perdre une miette. Se pinçant pour vérifier qu’il ne rêvait pas, il n’en croyait pas ses yeux : ainsi donc, les immortelles existaient et venaient parfois sur terre... Depuis sa cachette, il suivait leurs jeux et tomba vite sous le charme. Parmi ces créatures ravissantes, une d’entre elles, la plus jeune, retenait particulièrement son attention. Elle était tellement belle qu’il en tomba immédiatement amoureux.

Après quelques heures de plaisirs aquatiques, la plus âgée rappela ses amies et leur fit un signe : il était temps de rentrer. Peiné de constater que l’élue de son cœur allait s’évanouir, il consulta son ami le buffle afin trouver une solution pour retenir la plus jeune, dont le nom était Zhinu.

« Cache-lui ses vêtements ! » lui conseilla-t-il.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Et tandis que les autres jeunes filles regagnaient déjà les nuages, Zhinu cherchait encore son vêtement. Alors qu’elle commençait à perdre patience, elle s’aperçut que quelqu’un l’observait. Apeurée, elle se réfugia tout de suite dans un buisson afin de cacher sa nudité. Maladroit, Niulang s’approcha d’elle en tenant quelque chose à la main.

Le jeune homme se présenta et lui rendit son vêtement tout en lui déclarant sa flamme. Amusée plus que fâchée par le tour que lui avait joué ce terrien, Zhinu fût aussitôt conquise par ce jeune homme si timide et tellement charmant.

Ainsi Zhinu décida-t-elle de rester sur terre et d’y vivre avec son bien-aimé et son ami le buffle. La vie s’écoula tranquille et heureuse pour le jeune couple. Durant ces deux années, un garçon et une fille vinrent agrandir la famille de Niulang et Zhinu qui vivaient un amour idyllique et savouraient un bonheur parfait.

Mais pour les autres immortels du paradis, Zhinu avait trahi. Les lois du ciel interdisent en effet à un immortel de s'unir avec un terrien, fut-il le meilleur d’entre eux. Aussi, un jour que Niulang était parti à la pêche avec ses enfants, les anciennes compagnes de la jeune femme vinrent la chercher pour la ramener chez elles. Devant son refus de les suivre, elles décidèrent alors d’employer la manière forte et enlevèrent Zhinu, sans autre forme de négociation. A l’idée de ne plus revoir son mari et ses enfants, la jeune femme se mit à pleurer et les appela de toutes ses forces.

De l’endroit où il pêchait, Niulang entendit les cris de sa bien-aimée. Il bondit alors sur son ami le buffle et le fit courir aussi vite que possible. L’animal y mit tellement d’énergie qu’il rattrapa bientôt Zhinu qui ralentissait de toutes ses forces l’envol de ses anciennes congénères. Mais c’était oublié que les agresseurs étaient des immortelles et qu’elles avaient des pouvoirs magiques !

Voyant Niulang se rapprocher dangereusement, elles firent alors apparaître une rivière entre elles et leurs malheureux poursuivants. Face à cet obstacle infranchissable, Niulang et son buffle s’arrêtèrent net. Désespéré, il appela Zhinu que les immortelles avait relâchée. Sur l’autre berge, la jeune femme était effondrée à l’idée d’être séparée de ceux qu’elle aimait.

Émus par la situation, les oiseaux de la forêt qui connaissaient bien le jeune couple, décidèrent d’agir dans l’instant. En quelques secondes, les pies se réunirent et formèrent un pont au dessus de la rivière. Ainsi, les deux amants purent se rejoindre et tombèrent, ivres de bonheur, dans les bras l’un de l’autre. Au bout d’un moment, Zhinu se résolut à annoncer à Niulang la triste vérité:

« Il m’est interdit de vivre plus longtemps avec toi! sanglotait Zhinu.

- Comment cela? s’exclama son époux, ne comprenant plus rien.

- Je ne suis pas de ce monde, et il me faut retourner vivre là d’où je viens. Toutefois, une grâce nous est accordée. Ainsi, je reviendrai te voir chaque année, à cette date, à cet endroit. »

A peine Zhinu avait-elle achevé sa phrase qu’elle s’envola, filant à travers les airs vers le nuage duquel elle était descendue...

Et c’est ainsi que tous les ans, à la date anniversaire de ce jour qui a été fixée au 7 juillet dans le calendrier solaire (le 7ème jour de la 7ème lune), les amoureux fêtent les retrouvailles de Niulang et Zhinu.

Une autre Saint Valentin, en quelque sorte...

Maintenant, la nuit venue, levez les yeux vers les étoiles et vous constaterez que l’histoire de Niulang et Zhinu n’est peut-être pas une légende. En effet, les étoiles du bouvier (Altaïr) et celle de Zhinu (Véga) sont toujours séparées par la voie lactée...

Source: chine-culture.com

La Saint Valentin chinoise

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